S’établissant comme le plus grand état du continent, le royaume de Monteleone est une immense parcelle de terre bercée par la Mer de Saranna, faisant la frontière avec les trois autres nations. Bordé à l’Ouest par le Fleuve Sanguin et à droite par le Fleuve de la Frontière et comptant un total de trois chaînes de montagnes, Monteleone est un pays aux paysages variés. En effet, du côté des terres proches de la Mer de Saranna et autour des Monts du Midi, le climat est doux l’hiver et très chaud l’été, offrant un panorama de monts calcaires, d’étendues de pinèdes et d’oliviers. D’immenses forêts se dressent dans les pointes sud et est du continent au sein des comtés d’Auléria, du Val et de Rosenza. Dans le Nord du pays, autour des Monts Anelli, le climat est plus frais, demeurant tout de même assez sec. Cela est particulièrement vrai le long des Montagnes d’Octoli où un fort mistral provenant de la Mer Kjienströmm frappe les roches et rendent le port de vêtements un peu plus épais lors des mois de Nivôse, Pluviôse et Ventôse. Au centre du royaume, un juste milieu entre la sécheresse des terres du Sud-Ouest et la fraîcheur du Nord-Est donne au comté du Val un climat tempéré et idéal pour la culture de grains couplé à son terrain très plat comparé au reste des paysages de Monteleone.
Dans les premiers siècles du calendrier completionniste, ce qui est aujourd’hui appelé le Royaume de Monteleone n’était qu’une terre non réclamée, découpée en centaines de territoires régis par des chefs de tribu. La technologie, peu avancée à ces époques, ne leur permettait pas d’établir des civilisations prospères et durables et leurs petits hameaux étaient réduits à la cendre lors des fréquentes incursions meurtrières des tribus ennemies. Ces tribus partageaient cependant une religion commune et s’accordaient à respecter les morts des uns et des autres, ce qui a donné naissance à de nombreux monuments funéraires antiques délabrés parsemés un peu partout dans les coins reculés montelans. L’environnement instable de la contrée ne permettait à aucun groupe de s’établir en tant que véritable dirigeant et dura jusqu’aux alentours de l’an 670. À cette date, la puissance martiale d’un groupe de femmes combattantes à la hiérarchie définie se démarqua de certaines tribus et les femmes gagnèrent rapidement de plus en plus de territoires en soumettant les autres groupes guerriers à leur puissance. Ces femmes devinrent alors la première dynastie royale de Monteleone, et furent suivies par bien d’autres dynasties formant le territoire en celui que l’on connaît de nos jours.
Si la paix se veut maintenant durable de par l’union scellée entre les deux grandes maisonnées héritières, les royaumes peinent parfois à se remettre des lourdes conséquences ayant meurtri leurs cités au travers de massacres et divers affrontements.
Il n’est quoiqu’il en soit guère surprenant que d’anciennes querelles et tensions perdurent au sein des cités annexées, celles-ci devant se plier aux nouvelles moeurs étrangères leur étant imposées.
Le tribu des affrontements passées est parfois lourd à supporter. Les royaumes se voient aujourd’hui davantage mobilisés à la remise en place de vastes voies commerciales afin d’espérer pouvoir offrir prospérité à leurs terres et d’éponger une bonne fois pour toutes les dettes contractées afin de financer une guerre tout au plus longue.
Une sévère épidémie de variole sévit cependant en le continent central depuis dorénavant quelques mois, les foyers de contaminations croissant progressivement tandis que les cadavres s’amoncellent. L’on raconte que cette épidémie serait la plus meurtrière de l’histoire de Septentrion.
Le Royaume de Monteleone possède une population conséquente et essentiellement d’origine montelanne. En effet, les seuls étrangers que l’on retrouve dans les terres du pays sont généralement des nomades, des pèlerins ou de riches marchands provenant d’autres contrées. Il existe une très forte densité de roturiers contre peu de nobles contrairement à la principauté de Gaçaferi, par exemple, qui manque terriblement de main d'œuvre. Ce grand nombre de paysans et autres artisans accordent au royaume de Monteleone un apport assez conséquent de richesses et favorise le commerce avec les autres nations.
Les Montelans, issus de contrées méridionales, possèdent des teints allant de l’ivoire au hâlé, avec des cheveux souvent bruns ou noirs, parfois ondulés. Les différentes cités de Monteleone abritent également des familles à la peau noire, héritières de marchands et commerçants venus d’autres horizons, qui s’intègrent naturellement dans les traditions locales. Les femmes préfèrent des coiffures relevées et sophistiquées, ornées de rubans ou de perles, tandis que les hommes portent leurs cheveux courts ou coiffés vers l’arrière, avec une barbe soignée. Leurs yeux sont fréquemment brun doré ou noisette, bien que certains arborent des teintes vert olive.
Les habits sont riches et colorés, avec des soieries, du velours et des broderies d’or ou de pourpre. Les Montelans affectionnent les bijoux fastueux : colliers, bracelets et bagues ornés de pierres précieuses. Les tatouages sont rares mais parfois portés par les marins ou les soldats, représentant des motifs maritimes ou des symboles du completionem.
Forts d’une tradition guerrière séculaire, les Montelans ont appris à bâtir une armée pour servir leurs intérêts et défendre leurs frontières. Au fil des siècles est né un modèle centré sur la cavalerie lourde, les Alérions. Issus des bonnes familles, les cavaliers des Alérions sont équipés de chevaux spécialement entraînés pour le choc et dont la force de frappe repose par la vitesse et le poids du tandem cheval-cavalier. Les 1200 Alérions disposent tous d’une armure complète et savent manier la lance, qu’ils abandonnent une fois le premier choc passé pour des armes plus courtes et plus conventionnelles dans un combat au corps-à-corps.
Le reste de leur armée ne peut être comptabilisé efficacement car ses effectifs sont variables. En effet, en cas de conflit, le roi lève l’ost et oblige chacun de ses vassaux à venir lui porter assistance avec les troupes dont il dispose. Comme il est mal vu, au sein de la cour, pour un noble de venir avec peu d’hommes, les vassaux n’hésitent pas à incorporer adolescents et hommes mal formés afin de « gonfler » les effectifs.
Le royaume de Monteleone dispose d’une importante flotte de guerre qui a été mise à mal par les années de restrictions budgétaires suivant la Basse guerre. Cependant, devenir marin demeure synonyme d’élévation sociale pour la population montelane, et l’incorporation dans ce corps est vu comme une réussite.
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