Située au Sud Ouest du Royaume de Monteleonne, la cité portuaire de Mantori fût bâtie au cours de l’extension du territoire Montelan vers les terres du Sud encore divisées. Profitant de larges côtes scellant ainsi la proximité avec la grande capitale de Chiuggia, l'on ordonna l'édification d'un vaste port sous le règne de la reine Fortunata I de la dynastie Dal Santo D'Avarelli.
Aujourd'hui considéré tel que principal port du Royaume Montelan, l'on assiste à de régulières transactions et approvisionnement de riches denrées et moult vivres afin d'alimenter les nombreux corps armés s'articulant aux environs des frontières rosentaises.
Si le port fût initialement conçu à des fins commerciales, il n'en demeure pas moins aujourd'hui le principal port impérial. Ainsi, le port autrefois marchand s'est ici vu davantage encore mobilisé afin d'amarrer la vaste flotte Montelanne tentant alors de s'étendre depuis les incursions Di Quattruci d’Acetto au cours du règne de l'ultime reine de la dynastie Dal Santo d'Avarelli ; Fortunata II.
Aujourd'hui théâtre de discorde ; la cité portuaire de Mantori se voit ici principalement impactée par la Basse-Guerre fendant le continent de par de récents assauts donnés aux larges des côtes Ouest Montelannes. Divisée des conséquences de l'émulation tout juste suscitée au travers de la progression Sodertalloise au cœur des terres Montelannes ; la population se voit secouée d'une soudaine hausse de criminalité résultant du parti pris des différentes couches sociales composant la cité.
Visiblement scindée en deux, l'on constate aisément une rupture au cœur même de la cité ; les bas quartiers s'avérant aujourd'hui délaissés des autorités locales se concentrant dorénavant uniquement à même le chantier naval.
Considéré tel que le point culminant de la cité de Mantori, le port D’Avarelli doit sa fondation même à la reine Fortunata Première de la dynastie Dal Santo D'Avarelli. C’est au large des côtés de la cité que l’on retrouve le vaste port constituant la majeure activité de celle-ci. S’articulent ainsi à son tour de larges quais grouillant de la vie effrénée qu’entretiennent les quelques moult marins et habitants de la cité. L’on retrouve ainsi divers pans se destinant uniquement aux transactions marchandes, à la pêche locale puis plus largement à l’activité militaire. Le vaste chantier naval s’étendant au travers de la cité se veut quant-à lui fragmenté à l’unique usage de l’armée montelanne.
Se structurent alors de considérables entrepôts essentiellement mobilisés à des fins militaires quant aux ravitaillements nécessaires à l’effort de guerre. Ce n’est ainsi qu’en périphérie que se dessinent moult ruelles tout au plus étriquées où viennent s’élever de modestes bicoques et étals de pêcheurs. C’est ici même la rupture bien visible scindant la cité des autorités locales de la basse population. A peine pavées, les étroites ruelles arpentant le port se voient progressivement rongées et gagnées par le sable comme le sel. Ainsi, le bois même ornant les quelques édifices se veulent à leur tour altérés d’une épaisse couche de crasse et d’écume.
Ce n’est qu’à l’est du port D’Avarelli que l’on retrouve les bas quartiers composant la majeure surface habitée de la cité. L’on compte ainsi une multitude d’étals d’artisanat divers tels que menuiseries, forges et modestes commerces autour desquels se dressent de vastes tavernes pouilleuses et lupanars mal famés. Délaissé des autorités locales oeuvrant en le port comme au coeur de hauts-quartiers, le quartier de la Fange se voit ici important lieu de criminalité ainsi rythmé de moult méfaits. Érodées de par la souillure des lieux et la pauvreté écrasante, les ruelles se présentent en un amas d’impraticables artères exiguës gorgées de vermines. Le quartier de la Fange demeure ici tel qu’imposante fourmilière ou daignent s’activer moult hommes et femmes au coeur de divers lamentables marchés cadençant les mornes journées en retrait du port.
Scellée au coeur d’une vaste chaîne montagneuse, l’activité agricole se voit relativement affaiblie de par des terres peu étendues et restreintes. Sont cependant visibles quelques maigres cultures bien peu fertiles aux extrémités du quartier de la Fange délaissant entrevoir arbousiers et grands chênes-liège.
Au Nord de l’Éclat, le Quartier du Tintamarre forme ainsi un tripoint entre ce précédent et le Port d’Avarelli. Nommé de la sorte de part l’ambiance qu’il dégage, c’est en effet le plus bruyant de tous. Dès le petit matin, aux premiers rayons de soleil, des bruits de frappes entre forgerons, tailleurs de pierres et Dinandiers ne cessent de se faire entendre, jusqu’au soir à l’heure du souper, où le quartier commence à se faire de plus en plus tranquille. Ce lieu de vie représente la majeure partie de tout l’artisanat présent dans la cité. C’est en s’y promenant que l’on peut effectivement constater le contraste entre ce faubourg agité, bruyant à souhait, mais aussi insupportable et le Quartier de l'Éclat qui, de son calme charismatique en est son plus proche contraire. A contrario de ce que nous pouvons penser, au coeur du Tintamarre ne se profilent que de rares auberges ou tavernes, il sera alors nécessaire de marcher quelques pas vers la Fange pour y trouver pitance. Les demeures du quartier, dites “pénates”, ne sont en aucun cas similaires à celles présentes dans le Quartier des Éclats de Giardinodoro, où de riches maisons de postent un peu partout, à ne pas confondre avec celui de l'Éclat juste au sud,. Au contraire, les “pénates” de Mantori sont de simples foyers au facades dénuées de décorations. Il est ici question de s’abriter afin de dormir au sec et non d’étaler ses richesses, qui de toutes façons, sont bien moindres dans ce faubourg.
Situé au Sud-Est du Port D’Avarelli, le quartier de l'Éclat vient vastement surplomber le quartier du Tintamarre profitant ainsi des quelques vallées nuançant brièvement les reliefs de ces terres ainsi bordées des larges Monts du Midi. Contenu au coeur de hauts murets, le quartier se voit ainsi consciencieusement gardé par de modestes patrouilles de soldats procédant à de fréquentes rondes au coeur des diverses ruelles.
Les demeures quant-à elles se présentent ainsi telles que de hauts édifices essentiellement composés de pierre aux teintes grisâtres à peine ouvragées. Y sont alors abrités de fastueuses boutiques d’artisanat de luxe telles qu’orfèvreries et joailleries diverses usant de la proximité de la mer de Saranna afin d’étendre davantage encore le commerce de perles. Bercées dans ce doux tintement s’échappant des étroites ruelles animées du quartier du Tintamarre ; ces sinueuses allées se veulent rythmées par le va-et-vient cadencés de quelques soldats oeuvrant en la cité.
Si la cité de Mantori ne se veut réellement impliqué en le commerce au sein du Royaume, celle-ci n’en demeure pas moins autosuffisante.
Oeuvrant essentiellement au coeur du port ainsi qu'en mer, la population jouit du fruit de la pêche comme du commerce perlier se développant vainement au travers de la cité. L'activité du bourg se veut toutefois relativement restreinte et ne permet visiblement de repousser la pauvreté. Recluse sur elle-même, la cité ne favorise que rarement les échanges commerciaux avec les cités frontalières. Ainsi, l'on préfère le commerce de biens locaux aussi faible soit-il.
Si l’artisanat de luxe tend à se développer au coeur de la cité au travers de l’orfèvrerie, l’exportation de ressources n’en demeure pas moins rare. L’activité du bourg se concentre ainsi au coeur du port d’Avarelli ainsi qu’aux côtés de larges sauneries. Le travail du bois quant-à lui se veut relativement conséquent de par la proximité de chênes-lièges bordant la cité ; ainsi appréciés pour leur écorce caractéristique. L’on exploite également ces quelques cultures afin d’y recueillir moult glands ainsi offerts aux porcs d'élevage.
L’une des principales abondances de Mantori se trouve hors des murailles de la cité, dans les étables où est produite l’une des meilleures viandes du Sud. En effet, l’élevage bovin et tout particulièrement de la Rouge Royale prend sa place avec aise au sein de l’économie urbaine et rurale.
La Rouge Royale, une race domestiquée depuis des siècles, se caractérise par la couleur de sa robe. Une robe unie, tirant sur les rouges, en passant par l’acajou, et où les mâles sont dotés de courtes cornes noires. Cette race bovine, quasiment présente à Mantori (Bien que quelques fois exportée vers d’autres comté en basse quantité) est une des mieux adaptée à l’iode présent dans l’air marin, ainsi qu’à son humidité. Lucrative de part son lait épais et onctueux, idéal pour la confection de fromages cuits et de crèmes, on raconte aussi qu’elle serait aux côtés des meilleurs éleveurs afin d’assurer son confort grâce à des chants calmes et reposants, ainsi, la bête relaxée et détendue produit une bien meilleure viande, prisée par la cour Royale et les plus grands amateurs de chairs.
La seconde source de richesse de la cité reste sans aucun doute la Saunerie. Effectivement, les côtes Mantorines regorgent de croûtes de sel déposées par les embruns ou le long de lagunes, ainsi de nombreux artisans peuvent se consacrer aux marais salants. Il faut aussi savoir qu’environ 10% de la récolte est entièrement consacré à l’élevage où l’on y retrouve des pavés de sel, léchés par ces bovins.
Les autorités locales oeuvrant uniquement en les hauts-quartiers, la criminalité se voit d’autant exacerbée au coeur de quartiers miséreux. Le marché noir se veut être relativement commun aux habitants. Ainsi, l’on retrouve de fréquentes rixes au coeur des ruelles même se dessinant au travers de ces bas quartiers.
Moult milices populaires se sont ainsi vu émerger afin d’assurer le rôle de garde improvisée au coeur de ces quartiers délaissés par la couronne. L’on attribue ainsi le nom de "Vigiles" à ces quelques différents groupes de défense s’animant furieusement au sein de la cité.
Déchirée entre les nombreux corps de forces armées oeuvrant au coeur des rues de ces bas quartiers, la cité se veut secouée de violents affrontements. Ainsi viennent se heurter diverses idéologies légitimant une hiérarchie et un code de conduite différents entre toutes milices autoproclamées.
Sont parfois offerts de par l’oeuvre de ces milices, dépendamment des ambitions de leurs meneurs la protection des quelques commerces ainsi que la tenue des tribunaux.
Contenu au coeur de nombreux conflits galvanisés par la féroce activité des milices s’activant en la cité ; le peuple se voit d’autant plus oppressé et contraint de prendre part à ceux-ci. Ainsi, les habitants les plus farouches viennent à leur tour exalter ces quelques affrontements de par la prise de position et diverses contributions au sein de celui-ci.
Frappé par de fréquentes disettes et famine meurtrières, le bas peuple se voit bien davantage attentif et susceptible de s’accorder aux paroles d’agitateurs désignant les élites telles qu’unique responsable des maux de petites gens.
Aujourd’hui oubliée de la haute-société, la populace se voit seulement soutenue et délivrée de la faim par les quelques dispenses de pain et premiers soins que les comités de quartier viennent à réaliser.