Vascona est un village tout à fait commun au sein du royaume de Monteleone. Il fut fondé en 1146 suite à la volonté des autorités du royaume de s’étendre toujours davantage. Vascona se trouve au centre d’une vallée et est entouré de hauteurs relativement modestes et peu abruptes. De nombreux cols aisément accessibles permettent l’accès à la vallée, où coulent quelques torrents provenant des collines les plus en altitude et où prospèrent de nombreux arbres dans une conséquente forêt au nord.
La masse populaire se résume plus ou moins à un millier d’habitants vivant dans cette localité tout au plus banale, principalement composée de cultures vivrières et de parcelles de coupe de bois, notamment au nord.
Annexée en l’an 1519 par le Royaume de Södertälje ainsi allié au Comté de Rosenza, le modeste village de Vascona fût écrasé par les troupes insulaires en une journée. L’on épargna bon nombre d’habitants ; ceux-ci demeurant essentiellement de simples paysans. Les champs environnants furent ainsi davantage encore étendus afin qu’une large partie des récoltes puisse subvenir aux besoins des troupes mobilisées.
Les premières années suivant l’annexion södertälloise marquèrent péniblement la cité au travers des taxes et impôts dus au nouveau souverain du Royaume dont découlaient ainsi de rudes famines. Appauvrie et peinée, la cité prit tout de même quelques années afin de se redresser et à prétendre à une quelconque prospérité. Les dettes contractées durant la Basse-Guerre furent tout au plus élevées et contraignirent assurément le Royaume à élever les impôts des différentes cités et davantage encore lorsqu’il était question de terres nouvelles acquises. C’est ainsi au terme de huit années que les impôts locaux chutèrent progressivement, permettant ainsi au modeste bourg de se reconcentrer à même l’économie locale de la cité. L’on fît parvenir quelques artisans insulaires afin de galvaniser le commerce de la cité, permettant alors d’exporter quelques maigres ressources.
C’est cependant en l’an 1620 que la variole importée des terres de l’Est et du Nord fît sa première apparition en le maigre bourg de Vascona. La population étant regroupée en d’exigus quartiers, les premières victimes de la variole ne tardèrent à propager ce grand mal. Ainsi Vascona se voit dorénavant écrasée sous les maux de la variole, l’épidémie peinant à ralentir tant les moyens manquent. L’on considère que la cité de Vascona ainsi que le bourg d’Akersfjord concentrent le taux de mortalité le plus élevé du Continent, du fait de l’impact meurtrier qu’à la variole sur ces terres de misère.
Les alentours du village sont composés, à proximité des rivières, de cultures vivrières, principalement de céréales et de légumes. Les champs sont possédés en quasi-totalité par le bourgmestre, les autres l’étant par les personnes les plus riches du village.
Au nord, de nombreuses cabanes de bûcherons et scieries plus imposantes exploitent la forêt. Quelques chasseurs tentent aussi de tuer du petit gibier, mais reviennent régulièrement les mains vides.
Une modeste carrière de pierres au sud permet à la localité de s’approvisionner plus ou moins pour ce qui est de la simple pierraille.
Quelques chemins de terre permettent d’accéder plus ou moins aisément aux différents endroits.
Les lieux alors surnommés « La palissade » par les habitants demeurent une aire modeste composée de la résidence du bourgmestre, de celle d’une poignée de personnes aisées, des lieux décisionnels dudit village et de quelques baraquements de miliciens. À la base sans murs, qui ne sont en fait que des troncs, le bourgmestre en poste en 1272 décida de fortifier le minuscule quartier, par crainte de soulèvements paysans. La palissade fut toujours entretenue depuis et un corps de garde en bois fut rajouté postérieurement.
La palissade est un endroit où il fait bon vivre pour la poignée de personnes s’y trouvant. L’endroit est propre et calme du fait de la présence permanente de la milice locale quoique la variole ait elle même tissé sa toile au travers des hauts-quartiers du bourg ; s’immisçant progressivement en les foyers les plus aisés.
Le quartier de la place du marché est le centre névralgique de la petite économie locale. Ce lieu pullule de nombreux étals de marchandises et demeure bordé du quartier de la palissade et surplombé d’une chapelle. Toutefois, la population ayant au fur-et-à-mesure grappillé davantage de place afin de s’étendre, celle-ci se voit aujourd’hui caractérisée par son étroitesse et la masse de population y étant regroupée. En raison de cette forte fréquentation, il est préférable de prêter attention à sa bourse au risque que ses biens soit dérobés. À l’extrémité nord de la place se trouve l’échafaud, muni de quelques potences et de deux lourdes cages d’acier. Les commerçants acceptent régulièrement de fournir des produits alimentaires avariés et juteux pour les projeter sur les personnes punies. Ils évitent toutefois de participer aux lancés de peur pour leur maigre marchandises.
Les habitations de la population sont, à part quelques très rares exceptions de bâtiments en pierre, de simples chaumières. À proximité de chaque demeure se trouve assez régulièrement un maigre lopin de terrain accueillant quelques bestioles d’élevage. Certains endroits peuvent être particulièrement dangereux du fait de la présence de porcs agressant parfois les passants. Tous les paysans cultivent aussi sur leur petit lopin de terre, étant strictement leur propriété, contrairement aux alentours du bourg.
L’on considère que la place du marché regroupe ici la majorité des cas varioliques. Moult demeures sont d’ores-et-déjà condamnées tandis que les souffreteux sont rapatriés vers de sinistres mouroirs où semblent œuvrer un maigre nombre de soignants dépassés par l’ampleur de l’épidémie. Les soignants eux-mêmes seraient ici progressivement décimés par ce mal, bon nombre d’entre eux quittant avec hâte ces terres pour les cités non contaminées.
De par sa localisation géographique assez isolée, le village de Vascona souffre d’une activité commerciale déplorable. Quelques marchands font toutefois le chemin de partir dans la vallée afin de vendre principalement du métal ou directement des objets travaillés à des prix exorbitants. En effet, la vallée de Vascona est pauvre en ressources minières, et le peu qui s’y trouvaient autrefois sont aujourd’hui épuisées depuis le XIIIe siècle.
La population de Vascona étant de toute façon assez pauvre, aucun produit de luxe ou à l’utilité secondaire y sont importés.
Néanmoins, même si l’exportation du bois de la vallée est très limitée du fait des difficultés pour le transporter, le village arrive à tirer quelques bénéfices grâce à cela. La production agricole étant vivrière, la vente de ressources alimentaires est marginale, si ce n’est nulle.
Un quantité infime de marchands traversent aujourd’hui la cité ; celle-ci se voyant le cœur de maux gagnant bientôt le continent.
Vascona souffre d’une alarmante perte d’artisans de toutes sortes. Le village ne comporte ainsi qu’un faible nombre de professionnels et le peu qui sont présents demeurent que peu compétents et ne peuvent effectuer de tâches relativement complexes.
Cette petite pénurie, associée alors au manque d’activité commerciale, se répercute sur les prix des produits d’artisanat, particulièrement ceux concernant la forge qui font la fortune des mauvais travailleurs présents dans le village.
De par son économie, le petit bourg de Vascona se retrouve principalement peuplé de pauvres serfs, accompagné d’une poignée de bourgeois au sein du quartier de la palissade. Le village se retrouve avec un développement économique lent, accompagné de disettes lors des années de très mauvaises récoltes. L’isolement commercial de la localité provoque une inflation des produits métallurgiques qui peut parfois ruiner certains habitants.
Vascona est un bourg relativement certain pour la vie du peuple quoique les possessions de chacun soient relativement menacées. Il est peuplé d’un certain nombre de voleurs à la tire qui commettent leurs méfaits au sein de la petite place du marché. Quelques bandes de brigands sévissent aux alentours de la ville, mais restent peu nombreux. Ils peuvent occasionnellement ruiner certains artisans, considérés comme, certes, moins riches que les bourgeois, mais beaucoup moins protégés. Toutefois, le meurtre est rare, qu’il soit question de l’intérieur ou l’extérieur du bourg.
Les bandes de brigands restent un fléau pour la ville, car ils se retrouvent régulièrement en supériorité de nombre par rapport à la milice locale alors faiblarde. Les miliciens évitent alors d’engager un combat direct et préfèrent attendre une opportunité plus sûre et moins coûteuse en hommes.
La sécurité du village de Vascona est assurée par la milice du bourgmestre. Bien qu’elle tente son possible, elle est absolument dépassée et souffre d’un manque d’hommes de métier. Elle se retrouve, en effet, régulièrement en infériorité numérique face aux quelques bandits de la vallée. Pour pallier à ceci, le bourgmestre impose des jours de service armé pour les jeunes gens du village, mais ils ne servent régulièrement que pour impressionner, n’ayant aucune compétence dans les armes, compétence qui est d’ailleurs égal à leur bravoure quand il s’agit de traiter avec des brutes épaisses.
La corruption au sein de la milice est relativement faible, les corrompus étant sévèrement puni par le bourgmestre. L’usage de la violence est monnaie courante au sein de la force armée de Vascona. Le manque d’effectif crée un sentiment de peur au sein des gardes, qui compensent cette peur par une agressivité et une violence parfois disproportionnée.
Un nombre considérable de gardes jadis attelés à la protection du bourg ont ici fuit la cité se voyant dorénavant abattue par la variole.
La population de Vascona est composée en large majorité de serfs, qui peuplent environs 92% du peuple. Quelques bourgeois, constituant 2% de la population et quelques alleutiers, représentant quant à eux 6% du peuple, accompagnent cette population en majeure partie pauvre et sous servage.
La taille modeste du bourg de Vascona provoque une participation importante du clergé. Le nombre d’habitants étant faible, il y a une véritable pression sociale et cléricale pour les individus les moins assidus pour les régulières prières.
L’autorité religieuse locale essaye aussi de pratiquer la charité pour les plus pauvres, mais elle reste de l’ordre du symbole et ne parvient pas à véritablement améliorer la situation des plus démunis.