Institution relativement récente, l’Institut d’Aménité fut fondé en 1276 par la princesse dauphine Jayanti Ibbi-Shahan. Située dans l’aile sud du palais princier de Hyseni Luya, l’école surplombe la mer et sa longue galerie de balcons domine la falaise au-dessus du port. La princesse gasque, friande de mondanités et réputée pour animer la cour de son père de nombreuses fêtes et événements, décida de dédier une aile entière à l’institut afin de former les bourgeois et les nobles les plus propices à animer une cour agréable et codifiée. Il ne fallut qu’un an pour que l’école soit entièrement prête à accueillir les élèves. Composé de nombreuses chambres, salons et salles de réception, l’institut s’étale sur près de 900 m² tout en longueur. L’Institut d’Aménité est inauguré lors d’un grand bal en 1277 après les travaux pour transformer les anciennes salles du palais. La présence fut majoritairement gasque, bien que quelques originaux montelans ou sodertallois firent leur apparition. L’événement, fastueux, excentrique et libre, fut à l’image de la principauté et leurs moeurs laxistes. Ainsi, le regard du Completionnem envers l’institution fut plus que dépréciateur. Soupçonnant l’école de courtisans d’aller à l’encontre des principes de la foi du continent, le capital Ippolito De Sena se rendit alors à Hyseni Luya afin d’inspecter les lieux. Ainsi, il découvrit une institution aux lambris plaqués à la feuille d’or, où à chaque pas sur les tapis teints de cramoisi l’on pouvait entendre le son des pas des élèves qui apprenaient à danser sur la musique du luth ou la clarinette et rentra à Farhas rassurer ses confrères. En 1343, l’institution atteint son apogée après la Guerre des Mignonnes. En effet, le prince couronné de Gaçaferi, encore bachelier, décida de faire de la courtisane de l’institut la mieux éduquée sa consort, ce qui créa une véritable guerre au sein de l’institution entre les concurrentes. Depuis cet événement, les recteurs de l’institut utilisent l’argument que cet établissement forme les courtisans les plus accomplis et chaque année, de nombreux jeunes bacheliers remplissent ses rangs, espérant ensuite aller mignarder parmi l’élite dirigeante.
L’Institut d’Aménité ne dévoile pas au monde la portée de ses enseignements, mais il est supposé par la visite du capital De Sena et des talents de ses alumnis que les bonnes manières, la danse ainsi que d’autres choses pouvant être utiles à des courtisans sont enseignés.
L’influence de l’Institut d’Aménité repose sur le fait que l’établissement fut créé et appartient à la maison princière de Gaçaferi. En effet, encore aujourd’hui, c’est encore Izya Ibbi-Shahan, la petite sœur du prince couronné Salih Ibbi-Shahan, qui dirige l’école. Sa proximité du prince ainsi que sa position au sein même du palais de Hyseni Luya lui confèrent un grand prestige, les élèves côtoyant une poignée de personnages illustres de la capitale gasque. Cependant, politiquement, l’institut n’a pas de poids et est relativement mal vu par l’église du Completionnem ainsi que la plupart des conséquentes maisonnées de la grande noblesse montelanne.