Hérissée entre les Pics Occidentaux et la Mer Kjienströmm, Söndsvall se tient fièrement parmi les bourrasques coléreuses et réfrigérantes de l’Est du royaume. Capitale de l’état södertällois, l’immense cité s’étale le long des berges de la mer givrée pendant l’hiver et demeure la cité la plus considérable du royaume de Södertälje. Fondée en 877 par un des groupes guerriers ancestraux, sa position dans un climat si éreintant et au pied de monts lui accorde une position stratégique enviée en temps de guerre. La cité est divisée en 5 vastes quartiers allant en hauteur, lui conférant une stature intimidante.
L’on retrouve au pied des épaisses murailles de pierre givrée de la grande cité de Söndsvall d’immenses étendues de terres recouvertes d’un épais voile blanc glacial tandis que les eaux gèlent au fur-et-à-mesure que l’hiver approche. Sont postés aux diverses portails de la cité quelques escouades militaires gardant la population de Söndsvall des agressions extérieures. L’on constate alors un fréquent passage de carrioles marchandes ou paysannes et diligences étrangères et frontalières tandis que d’importants navires s’amarrent au port de la cité.
En passant les immenses portes de fer de la capitale, au beau milieu de la brume et de l’atmosphère grise de Söndsvall se dresse l’interminable Quartier des Farfadets qui s’articule autour du grand port. Caractérisé par son boucan incessant causé par les chantier navals voisins ainsi que sa saleté et son humidité constante, le district est un endroit cafardeux où la vie est monotone. De nombreuses minuscules bâtisses aux fondations de pierre et aux murs de chaume sont disséminées dans les étroites ruelles du quartier, resserrées et toutes dotées de cheminée afin de lutter contre le froid. Demeurant un lieu lugubre, il n’est pas rare de croiser au détour d’un chemin une personne morte de froid durant la nuit, assommée lors d’une altercation ou poignardée par l’un des nombreux malfrats qui sévissent lorsque l’obscurité règne, rendant le quartier peu recommandable.
Bercées par le Quartier des Farfadet, les Berges des rois constituent l’immense port de la cité de Söndsvall. Baptisé en raison des grands navires de la flotte royale amarrés là lorsque la mer n’est pas givrée, il est composé de nombreux ateliers et bicoques rongées par le froid, le sel et le manque d’entretien ainsi que de grandes cales sèches et chantiers navals afin d’entretenir les vaisseaux. Regroupant de nombreux ouvriers, des familles de marins, des artisans travaillant sur les bateaux, le port se perpétue comme un point central d’activité, offrant à la majorité de la peuplade de la capitale des occupations. En raison de leur peuple et des nombreuses besognes ayant lieu en leur sein, les Berges des rois demeurent un lieu à la salubrité très douteuse, où les rues sont couvertes de boues, d’algues, de gravats et d’eau. La sécurité y est cependant plutôt convenable, les lieux demeurant bien gardés en raison de la présence des navires militaires de la flotte södertälloise.
Réunissant les quelques nombreux bureaux de différents érudits faisant le prestige de la cité, l'Allée des Pensants demeure ici le quartier intellectuel de Söndsvall. En effet, l’on y retrouve alors maîtres d’oeuvre, ingénieurs navals, savants et érudits de la science et médecine. Composée de hautes bâtisses aux structures de pierre raffinée, les ruelles se voient bordées de petites lucarnes et larges vitrines donnant alors sur les réalisations des quelques résidents de ce quartier ainsi que sur d’immenses archives. S’y situe également bibliothèques et archives de la cité ainsi que quelques ateliers d’artisanat de luxe, précédant tout juste la Promenade de la Piétaille.
Jonchées d’une luxuriante végétation et d’harmonieuses statues de marbre poli à l’effigie de rois et érudits ayant marqués leurs époques, les ruelles se voient soignées et entretenues.
C’est au bout de l’allée que la cathédrale de la cité de Söndsvall vient surplomber le Quartier des Farfadets. Solidement bâtie sur de grandioses colonnes de pierre sculptée, la cathédrale se voit sublimement décorée de vitraux de toutes teintes.
Portant son nom en raison de l’affluence typique de ses chaussées, la Promenade de la Piétaille est un quartier composé d’une grand-rue commerçante en hauteur, rassemblant la plupart des ateliers d’artisans n’oeuvrant pas au port et entourée de rues parallèles traversées par de petites ruelles. Affublé de nombreux ateliers de couture, de travail d’orfèvrerie, de joailleries et de menuisiers, le quartier compte également la majorité des demeures d’alleutiers qui s’entassent dans des chaumières serrées et chauffées, couvrant les sommets du quartier d’une épaisse brume grisâtre en raison de l’abondance des cheminées. Décoré de quelques statues abîmées représentant des figures importantes des dynasties royales södertälloise, le quartier demeure peu jovial, dénué de végétation colorée en raison du climat et accablé de rues salies par la peuplade. Quelques patrouilles de la garde citadine s’activent la nuit et sillonnent les quelques ruelles, rendant les lieux passablement sûrs malgré la récurrence de quelques vols à la tire et cambriolages d’ateliers de joailliers. Au sommet de la Promenade se situe la Place de la Harpie, incarnant le point central de la cité où l’on retrouve les grandes tavernes, quelques bordels cachés au détour des ruelles, les crieurs ainsi que les marchés. Au centre se trouve une fontaine qui ne fonctionne que les jours d’été où le froid ne givre pas l’eau, surplombée d’une gargouille finement sculptée représentant les fameuses harpies, monstres typiques des récits södertällois.
Cerclée de murs dont les chemins de ronde sont constamment arpentés par la garde, la Citadelle des dynastes est un grand bastion au sommet de la ville, dominant l’horizon. Reclus par d’épaisses portes uniquement accessibles par la place centrale de Söndsvall, les bâtiments qui composent ce quartier sont imposants et d’architecture mêlant la praticité à l’ornement, contrastant avec la tristesse de la simplicité des demeures extérieures. Rassemblant les gentilhommières des habitants notables de la cité, les rues de la citadelle demeurent larges et entretenues, sinuant paisiblement jusqu’au large pont de pierraille qui mène au Donjon Üutsigelige, immense forteresse agissant comme la demeure traditionnelle des rois södertällois, fortifiée de nombreuses tours et de fossés à la profondeur mortelle. Le château domine alors toute la ville et lorsque le ciel se montre dégagé, il est admirable de tous les points environnants, surpassant le clocher de la cathédrale en tant que plus haut point de la cité.
Jouissant d'une commerce tout au plus florissant de par le développement d’un artisanat de luxe qualitatif, la cité de Söndsvall se voit reconnue pour sa mainmise sur l'orfèvrerie et l'ébénisterie ainsi que son artisanat de sculpture de la pierre très poussé. Ainsi, la cité commerce internationalement et emprunte les nombreuses voies commerciales maritimes pendant les mois où la Mer Kjienströmm n’est pas gelée, établissant de nombreuses réserves ainsi qu’une richesse considérable. Lorsque les eaux environnantes au port ne demeurent gelées, celles-ci laissent place à la pêche à la baleine.
En raison de l’absence d’agriculture dans les terres glaciales de Söndsvall, la cité compense en commerçant énormément de denrées produites par l’artisanat. Ainsi, on y trouve un concentration d’orfèvres, de couturiers, de maçons, de joailliers, de menuisiers, charpentiers, etc. Il est aisé pour un artisan de trouver du travail dans la cité, que ce soit au port ou dans l’un des nombreux ateliers.
Entourée de rocs et d’une grande forêt, Söndsvall possède de grandes ressources de matière première et compte parmi ses habitants de nombreuses familles riches södertälloises. Ce rassemblement permet de nombreux échanges et affaires et permettent à la cité de s’enrichir par les voies maritimes étant à sa disposition.
Les bas-quartiers de Söndsvall, en raison de leur taille et du manque d’effectifs dans la garde citadine de la cité, sont laissés pour compte et frappés régulièrement par le crime. Hors des murs, l’on retrouve rarement embuscades ou autres larcins en raison des rudes températures. La ville demeure un lieu dangereux, autant par son climat que par l’inattention portée au petit peuple.
En raison de sa position en hauteur et des défenses naturelles que représentent les Pics Occidentaux, la capitale södertälloise jouit d’un emplacement stratégique satisfaisant. La ville est protégée par d’épaisses murailles de pierre ainsi qu’une multitude de tours de garde disséminées dans ses environs, donnant de maigres chances à une attaque terrestre. La présence de l’immense flotte södertälloise dans la ville est également un élément défensif considérable, rendant caduque presque toute tentative d’attaque maritime.
Le peuple de Söndsvall, adapté à ses conditions et son climat, ne jouit que d’une très faible part de serfs, qui représentent uniquement 24% de la population totale. Les alleutiers, eux, représentent la majeure partie du peuple, composant 53%, suivis par les bourgeois qui en représentent 15%. Finalement, la noblesse compose la minorité, constituant uniquement 8% du peuple.