Épistémè, ou l’épistème pour le commun des mortels, est un ordre d’érudits basé à Farhas et présent au sein des royaumes centraux, ayant vu le jour au lendemain de l’épidémie de choléra de 486. L’ordre est toutefois historiquement absent d’Hennequince et s’intéresse tout juste au continent, notamment pour l’influence de l’université de Louvain-Mussey.
Nombre de dotés des royaumes centraux cherchent à rejoindre l’épistème dans l’espoir d’acquérir connaissance et expérience quant à leur don, en vain ; l’organisation a mis de côté bien trop longtemps le domaine de la dotation et ne possède que de brèves connaissances, en partie trompeuses.
Épistémè se proclame en dehors de toute instance politique et promeut le savoir et la démonstration ; en réalité l'organisation est fortement influencée et limitée par le Completionem en raison de la localisation de son bâtiment principal à Farhas, cherchant au possible ni à l’injurier ni à porter préjudice.
L’ordre revendique 1 500 hommes de sciences à son actif, bien qu’à peine 400 d’entre eux possèdent le statut d’émérite. Quelques foyers d’érudition sont fondés au sein des plus grandes villes de chaque nation, asseyant l’influence des sages de l’épistème auprès des hommes de pouvoir, l’enseignement prodigué y est toutefois très inégal et différent dépendamment des royaumes comparé à l’Illustre Foyer.
Fondé dès l’année 489 comme réponse à la pandémie de choléra, Épistémè réunissait les penseurs et médecins les plus réputés du continent central dans l’espoir de lutter contre ce mal nouveau. Dans un premier temps ces érudits ne communiquaient que par messages, en raison de la paranoïa ambiante. Mais il devint vite nécessaire aux hommes de science de converger en un même lieu pour fluidifier recherches comme échanges. Farhas fut choisie autant pour sa neutralité apparente que pour son éloignement géographique. Amassant au fur des années plus d’érudits qu’ils ne pouvaient accueillir, les premiers chercheurs dépéchèrent nombre d’entre eux auprès des seigneurs et gouvernants, afin de transmettre et de vulgariser leurs connaissances de la maladie, tout en construisant un foyer suffisamment conséquent pour l’ordre émergent.
Une fois le choléra repoussé, l’épistème garda son influence auprès des seigneurs notamment en raison des émérites, devenus avec les années autant conseillers, scribes ou soignants personnels des pouvoirs, tandis que leur foyer s'étendait toujours plus dans la ville sacrée.
Ce n’est qu’à partir de 1492 qu’Épistémè redécouvre le continent Hennequin au travers les travaux d’études de faune et de flore de l’ascète Ledovic Matton, en expédition de longues années sur le territoire. Vantant les nombreuses connaissances de l’université de Louvain-Mussey à son retour, il y retourna comme ambassadeur de l’ordre érudit afin d’apprendre leurs connaissances de la dotation, cherchant à combler l’écart toujours plus important entre leurs deux écoles.
L’entrée dans l’ordre Épistémè est aujourd’hui rendue assez ardue car elle demande un fort investissement, de la rigueur et la simple entrée en noviciat requiert une année de formation à l’ouverture scientifique. Suite à cela, le novice s’évertue à apprendre les différents domaines tels que l’histoire, la médecine, la botanique, l’ingénierie ou encore l’astronomie. Cet enseignement est pourvu par les émérites, des membres disposant d’une certaine ancienneté et de savoirs plus développés. Lorsqu’il est jugé qu’un novice a atteint une connaissance nécessaire, il est invité à passer un examen sous l'œil de plusieurs émérites qui jugent de sa capacité à devenir aspirant. L’aspirant a alors accès à un autre niveau des recherches de l’ordre, et peut ainsi s’approcher d’ouvrages plus complexes dans la grande bibliothèque. L’aspirant est affecté à un émérite et remplit un rôle d’assistant pour lui, il l’accompagne dans ses recherches, il développe alors un apprentissage plus pratique. Là encore, lorsque son émérite le juge capable d’étudier seul, l’apprenti rencontre les Ascètes, membres supérieurs de l’ordre, qui lui soumettent un nouvel examen dans le but de juger de sa valeur. S'il est accepté alors il obtient le statut d’émérite. Les Ascètes ont quant à eux un rôle bien particulier, il ne peut y avoir que treize membres de l’ordre ayant ce titre. Ils forment un conseil qui régit l’ordre, ils en sont à la tête. Parmi eux est désigné un membre en particulier, élu tous les dix ans par ses pairs, même si son titre ne change pas c’est bien lui qui préside les réunions et établit les sujets principaux sur lesquels vont se pencher les Ascètes.
Nota Bene : Il est impossible de jouer un ascète, ni même d’en inclure au cercle de connaissances de votre personnage.
L’ordre impose une discipline de fer à ses membres, tout érudit est soumis à un règlement visant à dicter des comportements à avoir, tout manquement à ces formalités est sanctionné par une exclusion pure et simple de l’ordre. Il est aussi impossible de partir sans autorisation préalable. Celle-ci ne peut être demandée qu’à partir du rang d’émérite et s’effectue auprès des Ascètes qui jugent la valeur du projet scientifique envisagé, son intérêt et sa faisabilité. Si l’émérite obtient cet accord alors il peut quitter le foyer de l’ordre, avec ou sans apprenti. Il arrive bien souvent que les émérites partent en groupes, afin de prendre moins de risques et de mettre en place plus de moyens pour leur étude. Il arrive aussi parfois que des membres soient mandés par une autorité quelconque, les Ascètes désignent alors des émérites qui seront envoyés sur place.
Cependant, malgré cette rigidité apparente, l’ordre connaît de nos jours un réel relâchement du fait qu’il devient presque impossible de réguler l’imposant nombre de novices et d’apprentis. Beaucoup parmi eux sont d’ailleurs cantonnés à leur rang du fait d’un manque de membres plus haut gradés pour leur enseigner les arts étudiés. Ceci explique aussi de nombreux départs de l’ordre de jeunes membres qui préfèrent ouvrir leurs propres commerces. Il est alors fréquent que l’ordre accrédite officiellement leurs échoppes en échange d’un “tribut”.
Dès leur noviciat, les érudits d’Épistémè étudient :
L’Illustre Foyer est l’emplacement historique de l’épistème à Farhas. Initialement entrepôt, l’endroit fut rapidement remanié en raison du nombre affluent d’érudits et de novices, au point qu’aujourd’hui l’ordre occupe toute l’allée menant au foyer originel, fourmillant de laboratoires, échoppes et bibliothèques. Les ouvrages les plus sensibles et importants sont toutefois conservés au sein du bâtiment historique, qui accueille désormais le conseil des ascètes.
Si l’influence de l’Epistème se veut plus importante au cœur des Royaumes de Monteleone et Södertälje ainsi qu’en les Terres Sacrées, celle-ci n’en demeure pas moins fluctuante. Moult seigneurs se verraient aujourd’hui accompagnés d’un émérite étant destiné à leur porter soutien tandis que les seuls les monarques ayant mandé l’Epistème jouiraient des conseils d’un unique ascète leur étant dédié.
Les connaissances de l’Epistème se faisant relativement théoriques quant-à la dotation et sa nature, l’on dit que la faible affluence de dotés en son foyer se verrait notamment et quasiment exclusivement issue de Septentrion sous influence du Completionem. Ainsi les quelques archives destinées à la dotation se voudraient davantage historiques ; retraçant ainsi l’émergence des dotés et les accomplissements des cercles s’étant distingués d’une quelconque manière. L’approche de l’Epistème quant-à la pratique et l’explication de la dotation se voudrait ainsi davantage rationnelle et peu liée aux diverses croyances du Panthéon Hennequin ; l’institution se tenant relativement en retrait de l’Empire de Hennequince dont la foi diverge.
Si le peuple hennequin ne sollicite que peu l’Epistème, une poignée de ressortissants de l’Université de Louvain-Mussey afin d’enrichir les connaissances de l’institution qui se tient relativement en retrait de la dotation. L’on dit qu’une certaine rétribution serait accordée à l’Université de Louvain-Mussey afin que celle-ci dépêche quelques dotés accomplis auprès de L’Epistème.