Farhas est la capitale de la Terre Sacrée mais aussi un haut lieu d’histoire et de religion. En effet, la ville est considérée comme le berceau de la Foi et du Completionem sur le continent. C’est une ville aux murailles imposantes, non pas par peur d’éventuelles attaques mais plus par nécessité : les vents qui soufflent parfois sur les côtes de la Terre Sacrée et qui viennent assaillir Farhas peuvent être violents lors des tempêtes. A l’abri derrière les murailles surveillés par les Bellatores Fideis, la cité s’est remarquablement développée malgré sa position. En effet, en plus d’être le siège du Completionem, Farhas abrite divers lieux d’intérêts. La ville aux allures plutôt austères et simples malgré sa taille est pourtant active, fourmillant de gens. Soumis à l’autorité religieuse, les habitants demeurent relativement libre d’exercer leur profession, d’ouvrir leur commerce tant qu’ils montrent patte blanche et contribue à l’essor de Farhas via un impôt prélevé régulièrement, pour alimenter les réserves du Completionem.
Attachée à sa neutralité, Farhas dirigée par le Dominus Patrem et le Suscepil ne se revendique d’aucune affiliation particulière. En tant que siège de l’autorité de la Foi, le Completionem se contente de regarder les conflits des royaumes voisins, n’intervenant qu’à de rares occasions et seulement pour des raisons impliquant la Foi, pour punir un dirigeant ou pour s’assurer de rétablir la bonne application des dogmes. Si le Completionem fait figure d’autorité, ses troupes sont en réalité peu garnies et lorsqu’elles s’investissent en guerre, elle viennent plutôt supporter un royaume voisin contre un autre. Toujours fidèle à sa ligne de conduite, le Completionem n’est actuellement pas en guerre et demeure méfiant vis à vis de ses voisins.
Le Haut-Quartier est sans doute le quartier le plus récent de tout Farhas, bien que la ville en elle-même soit l’une des plus vieilles connus à ce jour. Il porte son nom à cause de sa localisation. En effet, ce dernier est bâti sur les hauteurs de Farhas, s’élevant au dessus des autres quartiers de la cité. Sa proximité avec la Cathédrale Saint-Prosper en fait un lieu convoité et ses habitants sont des personnes majoritairement aisées, qui ont les moyens d’obtenir des parcelles dans le Haut-Quartier. On y trouve aussi quelques commerces, bien que ceux-ci soient relativement rares. Les rues du quartier sont larges et permettent le passage de carrioles, bien que le dénivelé rende la présence de chevaux très rare.
Par opposition au Haut-Quartier, le Bas-Quartier de Farhas est situé en contrebas, au pied des murailles qui cerclent la cité. Si le nom peut délivrer une connotation péjorative, la réalité est toute différente. En effet, le Bas-Quartier est un lieu grouillant de vie et d’agitation en journée. C’est ici que sont acheminées les denrées, depuis l’entrée de la cité et le quartier portuaire. Il semble alors tout à fait normal de trouver une armée de commerces qui s’étend le long de rues étroites, accolées aux habitations étriquées des Farhésiens de classe moyenne. La concentration de tous ces commerces attirent sans cesse les habitants de la cité, qu’ils viennent du Haut-Quartier ou bien même du port.
La proximité de Farhas avec la mer Insulaire lui a permis de développer un quartier portuaire pour contribuer à l’import et à l’export de marchandises. Nombreux sont les navires qui accostent au port de la cité, qu’ils soient de riches voyageurs en pèlerinage ou bien des marchands venant ravitailler le lieu. La population pauvre est essentiellement cloisonnée dans ce quartier et employée en tant que main d’œuvre sur les navires ainsi qu’à quai pour acheminer les marchandises jusqu’au Bas-Quartier.
Le commerce de Farhas repose essentiellement sur deux points importants : son port et la route qui relie la Terre Sacrée au Royaume de Monteleone. En effet, faire du commerce plus à l’ouest devient difficile en raison de la chaîne de montagne qui s’étend vers la principauté de Gaçaferi. Au départ simple village de pêcheurs, l’histoire de la Terre Sacrée et de Farhas l’a vu évoluer et se dynamiser sous l’impulsion de la Foi, devenant une plaque tournante du commerce, lien important entre le continent et le nord du royaume de Södertälje.
L’artisanat farhésien repose principalement sur les étendues boisées qui couvrent les plateaux charriés par le vent marin. Présentes en nombre, les forêts fournissent des quantités de matériaux non négligeables. Ainsi, il est aisé de trouver de bons charpentiers ou maîtres d’œuvre à Farhas. L’impact de la Foi est aussi prédominant et les figurines et statuettes de Prospertia, du Grand-Sage ou encore des grandes figures du Completionem s’exportent relativement bien, même si leur production massive a rendu l’existence de tels objets tout à fait banale.
La richesse de Farhas, si elle n’est pas dans ses ressources naturelles, peut facilement se trouver dans sa banque. La Banque de Farhas est la plus grosse institution financière du continent, située en plein cœur du siège du Completionem. N’étant pas gérée par la foi mais par la famille banquière De Vérunne, cette institution fut fondée en 896 et prospère encore de nos jours. Agissant en tant que simple établissement de changeurs de monnaie à ses débuts et s’occupant de la prolifération des devises, l’essor de la Banque de Fahras se produit lors de l’introduction des comptes à vue. En effet, avant la création d’une telle innovation, les grandes puissances se devaient de garder toute leur fortune localement et à moindre sécurité. À l’ouverture de ce nouveau principe permettant d’emmagasiner des fonds conséquents et de changer sa monnaie pour les affaires internationales au même endroit, la banque fut surchargée par les demandes.
L’établissement, formant une immense rotonde, possède plusieurs couches de murs épais de pierre sombre, dont les fenêtres ombragées sont toutes protégées de résistantes grilles de fer, et gardés en toutes circonstances, incarnant une véritable forteresse. Sa coupole, exploit architectural, s’élève haut et la pointe qui l’orne rivalise de quelques mètres seulement avec la Cathédrale St-Prosper. Il est réellement impossible d’accéder à la banque sans autorisation, la milice privée qui la défend étant formée de redoutables combattants.
À l’intérieur, l’on retrouve des centaines de coffres immenses et impénétrables renfermant des quantités faramineuses de richesses. Bien que de nombreuses familles fortunées possèdent un coffre au sein de la Banque de Fahras, on y retrouve surtout une partie des trésors de chaque nation, enfermés dans plusieurs couches de défense et accessible seulement sur présentation d’une lettre manuscrite et scellée par les bureaux des trésoriers concernés. On estime que la banque de Fahras compte plus du tiers de tout l’or du continent, sans compter les pierres précieuses et autres reliques inestimables qui sont parfois gardées en son sein. L’institution est d’une rigueur inégalable avec ses employés, n’ouvrant ses portes qu’aux esprits les plus affinés et aux provenances les plus prestigieuses. La formation pour espérer travailler au sein de cette institution, ce qui offre une vie extrêmement confortable, est très longue. En effet, la plupart des employés de la banque n’ont pas l'autorisation de rentrer dans l’établissement après 7 ans d’apprentissage.
Ironiquement, la population Farhésienne n’est sûrement pas la plus riche du continent. En effet, bien qu’elle soit scindée dans les trois quartiers distincts de la cité, les plus riches vivent de manière relativement humble, écrasés par l’autorité du Completionem et les étalages de richesses sont rares. Les classes moyennes et marchandes demeurent au bas-quartier vivant modestement sans être miséreux. Les plus pauvres des Farhésiens demeurent au quartier portuaire où ils tentent par tous les moyens d’obtenir du travail à quai ou sur les navires. La cité, véritable lieu de pèlerinage, attire des voyageurs des quatres coins du continent, en quête d’une vie meilleure ou simplement désireux de s’attirer les faveurs de la foi.
La criminalité à Farhas est quasi inexistante. En effet, il n’existe pas de milice locale ni de soldats, exceptés à la banque. La sécurité de la cité est placée entre les mains de l'Officiarius et de ses hommes qui veillent à ce que les murs soient bien gardés et les dogmes de la foi, respectés. Aussi, peu d’hommes et de femmes osent prendre le risque de se faire attraper par les Bellatores Fideis qui réservent des châtiments sévères aux réfractaires qui refusent de se soumettre à l’autorité monacale. De plus, bien des Farhésiens ont compris l’intérêt de travailler avec la Foi, si bien que les plus malin parviennent à s’élever en s’attirant les bonnes grâces de certains moines ou prêtres influents.
La sécurité de la cité a été confiée à l'Officiarius, qui a organisé un bon nombre de ses Legatores et Bellatores Fideis pour que la cité soit couverte et surveillée de long en large. Ainsi, aucun des trois quartiers de Farhas n’échappe à la présence de moines d’armes qui patrouillent aux couleurs du Completionem, s’assurant que l’ordre est maintenu dans les rues la ville.
La population de Farhas est très hétérogène. En effet, en tant que lieu de pèlerinage, elle a attiré au fil des ans un nombre conséquent de voyageurs et de curieux qui ont fini par s’installer de manière définitive dans la cité. On trouve donc des gens aux origines différentes tout comme des familles installées là depuis plusieurs générations. L’attraction exercée par la cité lui joue aussi de mauvais tours : en effet, le nombre croissant d’habitant commence à se faire sentir ainsi que le manque de place. Le Dominus Patrem est actuellement en train de réfléchir à l’agrandissement éventuelle du Bas-Quartier.
La population de religieux est évidemment omniprésente et la plupart d’entre eux résident dans les immenses bâtiments accolés à la Cathédrale Saint-Prosper. Il est donc très aisé de mettre la main sur un moine à Fahras, un proverbe Farhésien bien connu annonce d’ailleurs la couleur : « Si tu cherches à trouver un moine à Farhas, il te suffit de tourner la tête ».
La culture farhésienne tourne essentiellement autour de la la foi. Rites et festivités religieuses en l’honneur de Prospertia sont plus que récurrents. Les enseignements religieux dispensés à la Cathédrale Saint-Prosper sont parmi les plus réputés du Continent mais aussi les plus sélectifs. Nombreux sont les candidats mais peu d’entre eux parviennent à accéder à l’enseignement convoité.