L’on dit que la fondation de la cité de Louvain-Mussey remonterait à l’an 397 sous l’impulsion de ce qui fût jadis le Royaume de Limart. Édifiée au pied des crêtes de Limart, l’on façonna ainsi la grande cité de Louvain-Mussey sur les restants d’un campement marchand ayant longtemps perduré au travers du commerce de peaux.
C’est ainsi que la cité se concentra tout naturellement sur la commercialisation de peaux de bêtes diverses et variées mais également dorénavant de textiles. L’on dit que Louvain-Mussey demeure ici la cité concentrant le plus de métiers liés à la tannerie et la couture ainsi qu’à la chasse.
Les divers quartiers s’organisent en ce sens selon les principaux corps de métier représentés en la cité, chacune activité s’étendant de manière prospère au coeur de vastes allées regroupant bon nombre d’artisans oeuvrant de concert.
Si la population locale se voulait auparavant relativement modeste et primitive, le commerce florissant de la cité ne tarda que peu à offrir de nouvelles conditions de vie davantage confortables à celle-ci. Tandis que diverses nobles maisonnées rejoignirent la cité, une imposante bourgeoisie fût progressivement nourrie par les richesses s’amassant au travers du commerce local.
Aujourd’hui considérée telle qu’une des cités les plus prospères, l’on accorda une attention toute particulière à rendre le faste de pareils lieux en développement. L’on s’engeagea ainsi à faire de Louvain-Mussey une cité de grande culture, accueillant en son sein moult établissements prodigieux. L’on fît de cette cité un lieu de divertissement et d’art en lequel courtisans, bardes et ambitieux sauraient quérir bonne éducation avant de se masser en les exubérantes mondanités locales.
Composé d’une population essentiellement paysanne, les quartiers d’Espérance se voient ici accueillir éleveurs, cultivateurs et chasseurs locaux. De hautes demeures de pierraille grisâtre viennent ainsi s’élever au travers du quartier, celles-ci se voulant communément constitués d’une basse échoppe et d’appartements au niveau des étages supérieurs et des combles.
Deux larges allées articulent ainsi plus vastement afin de regrouper d’une part les multiples ateliers de tanneurs ainsi qu’échoppes de chasseurs proposant leurs moult fourrures et peaux à la vente tandis que d’une autre part viennent se dresser les étals paysannes. L’on dit que l’Allée des tanneries se verrait parcourue d'effluves de charognes peu ragoûtantes émanant vraisemblablement des arrières boutiques faisant sécher leurs peaux. Ainsi les façades et vitrines improvisées arboreraient ici des dizaines de peaux diverses surmontées d’ouvrages de cuir. Certaines boutiques ayant su s’affirmer en le marché local se limiteraient dorénavant à une production davantage limitée afin de se spécialiser en l’élaboration d’œuvres de cuir telles que de rustiques armureries de cuir proposant fourreaux, besaces, bourses et plastrons ainsi que spallières et autres joyeusetés animales. Chacun userait ainsi d’ingéniosité afin de favoriser son propre commerce au travers de compétences bien particulières.
L’allée suivante quant à elle se voit ici davantage consacrée aux fruits de l’élevage et des cultures, paysans et fermiers se munissant de vastes entrepôts communs afin d’y établir quelques étals primitives où sauraient se fournir les établissements de la cité. Les habitants de la cité préfèrent ainsi acquérir ces denrées maraîchères au cœur d’échoppes de paysans se voulant moins ancrés en le commerce de quantités de fruits et légumes destinées aux diverses auberges et tavernes voisines.
C’est ainsi au bout de ces deux allées voisines que vient se tenir une floppée de forges et fonderies écrasant le quartier sous un tapage incessant et d’épaisses nuées noirâtres encrassant les demeures.
L’accès au Quartier de la Faculté se voit marqué par une importante concentration d’établissements tels qu’auberges, tavernes et lupanars. Ceux-ci y accueilleraient ainsi moult marchands sillonnant la cité et vagabonds. L’on soupçonne parfois l’existence de quelques salles de jeux et combats clandestins au travers des caves des tavernes les plus mal famées, quoique les milices locales ne s’attèlent que peu à la traque de ces activités illicites.
C’est cependant en poursuivant vers le cœur du Quartier de la Faculté que l’on y découvre moult boutiques aux teintes tout au plus joviales présentant là de fastueuses toilettes et parures d’étoffes. L’on dit que le quartier de la Faculté concentre en son sein le plus grand nombre de couturiers du continent hennequin. Se masseraient ainsi au travers de ces somptueux ateliers de grands couturiers inspirés de la culture des différents royaumes frontaliers afin de présenter aux plus offrants les parures les plus extraordinaires.
Si la haute-couture se veut ici demeurer l’une des activités prédominantes, celle-ci s’accorde ainsi bien aisément au délicat ouvrage des joailliers les plus ambitieux. C’est alors mêlées aux élégantes vitrines d’étoffes que de vastes joailleries viennent prendre place, celles-ci illustrant là tout le faste du continent hennequin en leurs ouvrages de joyaux resplendissants.
Une fois extirpé de ces larges allées pavées frappées des joyeux reflets colorés des joyaux présentés en ces immenses vitrines, l’on découvre ainsi une maigre place accueillant en son cœur la grande Université distinguée de Louvain-Mussey offrant noble éducation aux castes bourgeoises et jeunes enfants de nobles lignées. L’on dit qu’une des ailes les plus importantes de l'Université hennequine se veut réservée aux processus de la recherche et des sciences et au savoir en général.
Le quartier de Cristal concentre en son sein la majorité de la noblesse locale ainsi que de la bourgeoisie. Ses sinueuses allées se veulent ici délicatement pavées de pierre blanchâtre tandis que les édifices s’y dressant se voient essentiellement constitués de colombages colorés et armatures boisées. Divers ornements, gravures et statues se voient sublimer les diverses façades des quelques boutiques édifiées en ce même quartier ; ceux-ci se faisant là les premiers indices de la richesse des foyers y demeurant.
Deux plus amples casernes se voient disposées à chaque extrémité du Quartier de Cristal afin d’y assurer sécurité et ordre, l’un se concentrant tout de même à la surveillance des bas-quartiers. L’on dit qu’une brève concentration de laudateurs viendrait prendre place au travers du quartier de manière plus ou moins assumée quoique la cité se veuille majoritairement modérée.
L’une des plus grandes banques impériales de Hennequince vient prendre place au travers des hauts-quartiers de Cristal, marquant ainsi le lien avec la citadelle et la caserne de Louvain-Mussey autour d’une fastueuse place fleurie. Fontaines et statues viennent ainsi orner les environs de la banque de Louvain-Mussey, celle-ci se faisant dorénavant un important lieu de change de devises étrangères.
C’est à l’horizon de la grandiose citadelle regroupant les hautes-instances de la cité de Louvain-Mussey que viennent s’articuler le plus étroits manoirs et palais destinés à la noblesse locale. Ceux-ci viennent alors faire suite à l’immense allée de bureaux et ateliers d'ingénierie accueillant les savants et érudits tout juste extirpés de l’Université des Sciences de la cité. De somptueuses forges ouvertes sur les ruelles se voient à leur tour sublimer ces surprenants quartiers au travers de leur pléthore d’expositions d’armures et armes d’apparat confectionnées d’or et de cuivre et ornées de joyaux.
De par une expansion fulgurante et par extension ; une enrichissante ouverture commerciale sur le continent, l’on a assisté à l'émergence d’une nouvelle cité florissante et prospère du continent Hennequin. C’est au-fur-et-à-mesure des années s’écoulant que divers nobles artisanats davantage honorables furent développés, se constituant bientôt tels le prestige même de la cité bourgeoise. L’on y fit introduire d’importantes notions d’art et un certain penchant pour la littérature ainsi que le théâtre.
L’attrait tout particulier que lui valent ces quelques luxueux domaines exploités en font une incontournable cité. Lieux d’oisiveté et de divertissement divers, l’attractivité de ces terres se voient tout au plus accrue vis-à-vis de la haute-société comme de marchands ambulants.
Demeurant dorénavant l’une des cités les plus influentes économiquement et culturellement parlant, Louvain-Mussey profite de plus larges voies d’exportation et d’importation de ressources au travers du continent et plus récemment vers les royaumes frontaliers. C’est avant tout pour le goût des ouvrages luxueux et artistiques que la cité de Louvain-Mussey connu si fulgurant développement.
Reconnue telle qu’un lieu clé de la culture hennequine et de ses ouvrages les plus subtils, Louvain-Mussey se veut être considérée telle qu’un point de passage forcé pour la haute-société et bourgeois en devenir.
Les taxes du bourg se font relativement onéreuses quoique l’on dise qu’il fasse bon vivre au sein des murs de la cité, le commerce y demeurant florissant ; maintenant un équilibre plus ou moins raisonnable.
Gardée par une milice organisée, il n’est pas rare de croiser quelques miliciens en pleine ronde, ceux-ci parcourant inlassablement les allées des quartiers. L’on constate aussi une importante présence de gardes armés et archers au niveau des murs de la cité et des herses. La concentration de la criminalité se retrouvera notamment aux abords des murs de la cité, en extérieur. Les voies commerciales subissent parfois les exactions de brigands s’étant établis au sein de forêts environnantes aux grands chemins empruntés par les carrioles paysannes et attelages marchands.