La terre sacrée est un territoire situé au nord du continent. Ce dernier n’est pas très étendu et coincé entre le Royaume de Monteleone, la Principauté de Gaçaferi et le Royaume de Södertälje. Ses frontières sont dessinées naturellement, le long du fleuve Sanguin et du canal de Nexhipi. La Terre Sacrée en elle-même jouit d’un paysage bien particulier, coupé en deux, faits de falaises et de montagnes.
A l’est, les falaises du bord de mer tombent à pic, dominant la mer qui s’étend à ses pieds. Ces masses de calcaire et de schiste érodées par le vent et l'océan sont le siège de Farhas, capitale de la Terre Sacrée et berceau du Completionem. Le climat n’est pas particulièrement froid mais souvent balayés par de forts vents, les plateaux boisés et agrémentés de carrières qui s’étendent au delà des falaises sont peu habités, le vent salé marin rendant les cultures difficiles. C’est d’ailleurs l’élevage qui est privilégié sur les grandes étendues. Seule Farhas se dresse sur ses plateaux, solitaire et surmontées de hauts murs pour abriter ses moines et habitants.
Ceux qui se tournent vers l’agriculture et qui cherchent à échapper aux vents de la côte trouvent généralement refuge au pied des montagnes à l’ouest, où les vents ne se font plus si présents et où le sol se montre plus riche. On peut y trouver une multitude de villages, qu’ils soient agricoles ou bien montagnards, perchés dans les escarpements rocheux. Il est cependant rare de trouver des villages au sein même de la montagne car il existe peu de routes pour la traverser et elles sont généralement trop dangereuses pour que les gens se risquent à les emprunter.
A l’origine, la Terre Sacrée ne portait pas ce nom et était un petit bout de territoire fait de forêts balayées par les vents et agrémentées de montagnes à l’ouest. Proche de la mer, sur les grands plateaux bordant les falaises se trouvaient un petit village. C’est dans ce même village que Prospertia serait apparue à l’homme qui est devenu plus tard le Grand-Sage. Après avoir reçu les enseignements, le Grand-Sage a initié le développement de Farhas, attirant petit à petit des habitants qui sont venus renforcer la population locale. C’est une évolution qui s’est opérée sur plusieurs siècles et qui a abouti à Farhas telle qu’elle est connue aujourd’hui.
Peu de textes relatent de l’évolution de Farhas et de la Terre Sacrée, si bien que bon nombre d’érudits se passionnent pour le sujet, essayant de lever les zones d’ombres qui planent encore sur l’histoire de la cité. Certains textes sont parfois retrouvés et étudiés pour vérifier qu’ils sont authentiques.
Depuis la création du Completionem, les érudits ont commencé à noter tout ce qui leur semblait important et tout est conservé à la bibliothèque de la Cathédrale Saint-Prosper. L’histoire du Completionem, depuis sa fondation, est restée relativement calme, grâce à la neutralité politique dont il fait preuve.
Attachée à sa neutralité, la Terre Sacrée dirigée par le Dominus Patrem et le Suscepil ne se revendique d’aucune affiliation particulière. En tant que siège de l’autorité de la Foi, le Completionem se contente de regarder les conflits des royaumes voisins. Si le Completionem fait figure d’autorité, ses troupes sont en réalité peu garnies. Toujours fidèle à sa ligne de conduite, le Completionem n’est actuellement pas en guerre et demeure méfiant vis à vis de ses voisins.
La Terre Sacrée, en plus de sa position, possède une population bien particulière. En effet, en tant que siège du Completionem, le territoire regroupe la majorité des moines du continent. Qu’ils soient simplement de passage, en pèlerinage ou bien qu’ils officient sur la Terre Sacrée elle-même, il n’est pas difficile de trouver un moine. Si les moines sont omniprésents, le Terre Sacrée peut se reposer sur une bonne population de fidèle pour faire vivre le territoire. Puisqu’il est dit que Farhas elle-même a été construite à l’emplacement même du village où Properstia est apparue, beaucoup de fidèles ont choisi de déménager ou de venir s’installer en Terre Sacrée afin de se rapprocher de leur Déesse.
Ainsi, les paysans et travailleurs sur la Terre Sacrée sont devenus un soutien important pour les religieux qui sans eux ne seraient pas parvenus et ne parviendraient pas à développer autant le territoire. Il existe aussi un population bourgeoise bien plus aisée qui réside principalement à Farhas, non loin de sa banque et des commerces environnants.
Les habitants de la Terre Sacrée - les Sacrésiens - possèdent en général une peau pâle à légèrement hâlée, marquée par les vents des mers qui se rencontrent. Leurs cheveux, bruns ou gris pour les plus âgés, sont généralement portés courts ou attachés de manière sobre. Leurs yeux sont souvent brun foncé, bien que les clercs rapportent parfois des nuances inhabituelles, considérées comme des signes divins.
Les vêtements des Sacrésiens sont simples et fonctionnels : des robes amples en laine ou en lin dans des tons neutres et sombres, souvent accompagnées de capes épaisses. Les bijoux sont rares, limités à des amulettes ou des croix en métal simple, portées en signe de foi. Les tatouages, bien qu’inhabituels, apparaissent parfois sous forme de symboles religieux discrets, souvent cachés par les vêtements.
Farhas est la capitale de la Terre Sacrée mais aussi un haut lieu d’histoire et de religion. En effet, la ville est considérée comme le berceau de la Foi et du Completionem sur le continent. C’est une ville aux murailles imposantes, non pas par peur d’éventuelles attaques mais plus par nécessité : les vents qui soufflent parfois sur les côtes de la Terre Sacrée et qui viennent assaillir Farhas peuvent être violents lors des tempêtes. A l’abri derrière les murailles surveillés par les Bellatores Fideis, la cité s’est remarquablement développée malgré sa position. En effet, en plus d’être le siège du Completionem, Farhas abrite divers lieux d’intérêts. La ville aux allures plutôt austères et simples malgré sa taille est pourtant active, fourmillant de gens. Soumis à l’autorité religieuse, les habitants demeurent relativement libre d’exercer leur profession, d’ouvrir leur commerce tant qu’ils montrent patte blanche et contribue à l’essor de Farhas via un impôt prélevé régulièrement, pour alimenter les réserves du Completionem.
La Cathédrale Saint-Prosper est le plus grand des symboles de Farhas. Véritable phare de la Foi, le bâtiment nommé en l’honneur de la Déesse Prospertia est une prouesse architecturale. Son imposant clocher se dresse vers les cieux, dominant le reste des bâtiments de Farhas. L’extérieur de la Cathédrale contraste étonnamment avec l’intérieur. En effet, les murs gravés et ornés d’une légion de statues sont souvent charriés et fouettés par le vent. Soumis à rude épreuve et difficile à entretenir à cause de leur hauteur, les murs ont tendance à perdre leur couleur et à noircir quelque peu. Orientée de côté par rapport à la ville, la Cathédrale est ornée de vitraux surtout du côté tourné vers Farhas en contrebas. Son autre flanc, tourné vers les flots, est moins fourni en raison des vents qui peuvent facilement venir cingler vitres et ornements. L’intérieur de la Cathédrale contraste fortement avec l’extérieur, à cause de son sol en marbre d’un blanc laiteux, entretenu régulièrement. Les jours de beau temps, le soleil qui filtre à travers les vitraux laisse refléter ses couleurs sur le marbre. Son haut plafond et sa nef centrale, d’un longueure impressionnante, permettent d'accueillir un nombre conséquent de fidèles sans se sentir entassés. Accolé à la cathédrale se trouve une série de bâtiments cerclés de hauts murs, destinés à abriter les moines et les Bellatores de Farhas, présents en grand nombre. La cathédrale Saint-Prosper est un haut lieu de pèlerinage et reçoit sans cesse des visiteurs. Plusieurs fois par an, le Dominus Patrem y donne une grande cérémonie afin de rassembler les fidèles qui viennent parfois de loin pour l’occasion, rendant hommage à Prospertia et au Grand-Sage.
La Banque de Farhas est la plus grosse institution financière de Septentrion, située en plein cœur du siège du Completionem. N’étant pas gérée par la foi mais par la famille banquière De Vérunne, cette institution fut fondée en 896 et prospère encore de nos jours. Agissant en tant que simple établissement de changeurs de monnaie à ses débuts et s’occupant de la prolifération des devises, l’essor de la Banque de Fahras se produit lors de l’introduction des comptes à vue. En effet, avant la création d’une telle innovation, les grandes puissances se devaient de garder toute leur fortune localement et à moindre sécurité. À l’ouverture de ce nouveau principe permettant d’emmagasiner des fonds conséquents et de changer sa monnaie pour les affaires internationales au même endroit, la banque fut surchargée par les demandes.
L’établissement, formant une immense rotonde, possède plusieurs couches de murs épais de pierre sombre, dont les fenêtres ombragées sont toutes protégées de résistantes grilles de fer, et gardés en toutes circonstances, incarnant une véritable forteresse. Sa coupole, exploit architectural, s’élève haut et la pointe qui l’orne rivalise de quelques mètres seulement avec la Cathédrale St-Prosper. Il est réellement impossible d’accéder à la banque sans autorisation, la milice privée qui la défend étant formée de redoutables combattants.
À l’intérieur, l’on retrouve des centaines de coffres immenses et impénétrables renfermant des quantités faramineuses de richesses. Bien que de nombreuses familles fortunées possèdent un coffre au sein de la Banque de Fahras, on y retrouve surtout une partie des trésors de chaque nation, enfermés dans plusieurs couches de défense et accessible seulement sur présentation d’une lettre manuscrite et scellée par les bureaux des trésoriers concernés. On estime que la banque de Fahras compte plus du tiers de tout l’or du continent, sans compter les pierres précieuses et autres reliques inestimables qui sont parfois gardées en son sein. L’institution est d’une rigueur inégalable avec ses employés, n’ouvrant ses portes qu’aux esprits les plus affinés et aux provenances les plus prestigieuses. La formation pour espérer travailler au sein de cette institution, ce qui offre une vie extrêmement confortable, est très longue. En effet, la plupart des employés de la banque n’ont pas l'autorisation de rentrer dans l’établissement après 7 ans d’apprentissage.
Localités principales
Cité de Farhas
Cité de Kartallozi
Armoiries