Il est important de noter que le bestiaire est relativement connu des personnages, sachant que les créatures y étant recensées sont communes à chaque nation. Les giboyeurs et veneurs connaîtront quant-à eux le comportement précis de ces créatures ainsi que les manières de les abattre. Le commun des mortels se limite seulement à connaître l'existence de celles-ci, faisant systématiquement appel aux giboyeurs afin de se défaire de situations dangereuses dans lesquelles ces créatures interviennent.
Les revenants sont des créatures humanoïdes issues de sépultures bafouées et d’âmes de défunts tourmentées. Se présentant tels qu’une dépouille humaine au torse fortement émacié et à la colonne vertébrale et des côtes terriblement proéminentes. De grandes griffes incurvées viennent dépasser du bout de ses doigts tandis que ses prunelles inanimées reluisent d’une teinte bleutée. La mâchoire de ceux-ci se verrait relativement désarticulée et grossière, celle-ci claquant frénétiquement lorsqu’ils s’animent.
La chair de ceux-ci se verraient terne et un tantinet bleutée quoique leur apparence soit relativement aléatoire.
Comportement
Les revenants sont essentiellement charognards, ceux-ci cherchant en premier lieu à se repaitre de cadavres et charognes. Agiles et rapides quoiqu’un tantinet déséquilibrés de par la fébrilité de leurs membres pourris ; les revenants se voient demeurer de dangereux prédateurs si ceux-ci sont affamés, œuvrant essentiellement de nuit quoiqu’il leur soit également possible de chasser en journée.
L’on considère que ceux-ci se voient dotés de la nyctalopie, à moins qu’ils ne se repèrent à l’odorat. Les revenants chasseraient autant au cours de la journée que la nuit, ceux-ci redoublant cependant d’agressivité une fois la nuit tombée.
Les revenants se voient demeurer de redoutables prédateurs pour quiconque oserait s’y frotter, ceux-ci se déplaçant bien plus aisément que le commun des mortels une fois la nuit tombée. Le moyen le plus sûr de l’abattre ou de s’en esquiver serait de l’immoler par le feu, le revenant ne résistant que peu à la morsure des flammes.
Le corps à corps est envisageable quoiqu’il puisse être dangereux tant la bête se veut rapide. La première partie du corps sur laquelle concentrer ses efforts demeure tout de même la tête de celui-ci, la créature ne ressentant que peu la douleur infligée par des blessures portés au travers de ses membres.
Le revenant se voyant en décomposition avancée, nul butin n’est obtenable sur sa carcasse, à moins que l’on ne souhaite lui arracher quelques dents ou griffes.
Le sang du revenant est néanmoins utile à diverses recettes alchimiques. En effet, il aurait été découvert que le précieux liquide mélangé à du salpêtre et du calcium produirait une substance hautement inflammable connue sous nom de « Flammes noires ».
Il s'agirait en un premier temps de séparer le sang de revenant des composants inutiles en le laissant filtrer à travers d'épais tamis aux mailles resserrées. Si cette étape requiert patience et temps, il est de concert nécessaire de réduire le calcium et le salpêtre pour finalement le diluer dans une eau propre. Une fois les éléments entremêlés, vous avez vos « flammes noires ». Communément entreposés dans d'épaisses barriques cerclées de fer, les flammes noires apparaissent dès que l'on embrase le liquide. Si la combustion peut se faire sur n'importe quelle surface, liquide ou solide, elle reste relativement rapide malgré son intensité.
L’on dit que les ogres seraient des lointains descendants des Géants de Limart ayant été décimés, ceux-ci ayant été de concert condamnés à ne pouvoir survivre que sous terre ou la nuit durant, lorsque nul ne saurait les remarquer. Similairement au Colosse, ceux-ci se verraient pétrifiés en une roche abrupte dès lors un rayon solaire entrant en contact avec leur chair.
Présentés tels que de hautes créatures à l’apparence humanoïde, les ogres se voient caractérisés par un important prognathisme mandibulaire mettant en avant une mâchoire tout au plus forte et proéminente. De plus amples défenses viennent orner la mâchoire de la bête ainsi surplombées par une paire d’yeux reluisants au travers de l’obscurité.
Demeurant bestiaux quoique doté d’intelligence ; ceux-ci se voient bien souvent armés de massues et gourdins primitifs afin de chasser le gibier leur permettant de se sustenter.
Terrés en les cavernes et cavités obscures, il n’est pas rare que mineurs et vagabonds se voient surpris par ceux-ci. Craignant les rayons de l’astre solaire, les ogres émergent des cavernes environnantes la nuit tombée afin de mener leurs brèves chasses ; ceux-ci se voulant essentiellement carnivores et dotés de la nyctalopie.
L’on remarque trois espèces différentes d’ogres :
- Ogres sylvestres : Les ogres sylvestres se voient caractérisés par une peau verdâtre et des prunelles ambrées.
- Ogres des montagnes : Les ogres des montagnes quant à eux profitent d’une peau grisâtre davantage épaisse et couverte d’une faible pilosité.
- Ogres de givre : Les ogres de givre se voient couverts d’une plus forte pilosité blanchâtre tandis que leur chair se veut davantage épaisse tandis que ses prunelles se font bleutées.
Les ogres se voient naturellement hostiles, ceux-ci se voulant casanier de par leur incapacité à faire face aux rayons solaires. Une fois leur proie repérée (humaine ou animale), les ogres offriraient à celle-ci un violent rugissement avant de charger. Ceux-ci s’aideraient d’armes improvisées afin d’abattre leur proie.
L’on dit que lorsque la peau de l’ogre rencontre les rayons du soleil, celle-ci se change sitôt en pierre ; entraînant ainsi la mort de l’ogre en question. Pour cette raison, les ogres ne quitteront jamais les grottes ou les zones ombragées durant la journée.
Si l’affrontement avec un ogre se voit délicat, quelques ruses permettent tout de même de se défaire de celui-ci. Il est assurément impératif que de savoir que les flèches sont absolument inefficaces ; la peau des ogres se faisant trop épaisse pour que celle-ci puisse la transpercer. La façon la plus sûre d’abattre un ogre serait d’attirer la bête hors de sa tanière lors des premiers rayons du soleil afin que celui-ci se change en pierre. Nul butin n’est cependant obtenable lorsque l’ogre se voit pétrifié.
Le moyen le moins dangereux d’abattre un ogre pour son butin est d’user de ruse afin de lui asséner de violents coups dans le dos avant que celui-ci ne se retourne ; son poids conséquent ne lui permettant pas l’agilité et la rapidité des Hommes.
Il est commun que de récupérer le crâne des ogres lorsque celui-ci n’est pas fracassé. Leur peau se voit également un cuir de grande qualité, sa résistance se voulant bien supérieure aux peaux d’animaux lambda. Les défenses des ogres se voient également dispendieuses celles-ci pouvant être utilisées afin de réaliser cors, bijoux, accessoires et chopes.
Les plus chanceux trouveront parfois en les frusques ou la tanière de l’ogre quelques pierres précieuses ou de simples denrées alimentaires.
L'apparence des lamoiseaux est relativement similaire à un vautour quoique leur plumage soit bien plus sombre et parfois bleuté. Deux longues aigrettes viennent trôner sur le haut de la tête de ceux-ci tandis que leurs serres acérées se voient majoritairement grises voire noires. On raconte que leurs plumes sont aussi tranchantes qu'une lame, ceux-ci en faisant notamment usage afin de blesser leur proie. De forts reflets argentés viennent sublimer les plumes les plus tranchantes des lamoiseaux.
Particulièrement territoriaux, les lamoiseaux sont de redoutables prédateurs lorsqu'est arrivée la saison de leur migration. En effet, ceux-ci errent en les terres durant une saison entière afin de trouver un lieu dans lequel nicher pour l'année suivante. Période durant laquelle les lamoiseaux abattent leur courroux sur quelconque obstacle se dressant sur leur chemin, qu'il soit question de village comme de ferme égarée. Une fois installé, le clan de lamoiseaux limite ses déplacements à la chasse afin de nourrir les plus jeunes individus et ne reprend son envol qu'une fois la maturité des petits atteinte.
Diurnes, les lamoiseaux sont relativement moins alertes la nuit durant. Si leur affrontement est particulièrement dangereux, il est tout de même envisageable si le chasseur en question est accompagné de deux à trois individus afin d'acculer le clan de lamoiseaux et de ne laisser aucun individu s'élever en les airs. Une fois en vol, il est d'autant plus difficile d'atteindre l'oiseau, celui-ci étant vif et très dangereux lorsque ses tirs de plumes atteignent sa proie. Aussi aiguisées que des flèches d'une finesse meurtrière, les plumes du lamoiseaux sont la défense la plus redoutée du lamoiseau.
Il est davantage conseillé de piéger les lamoiseaux à l'aide de trappes, collets et autres procédés à l'appréciation du giboyeur.
Les plumes des lamoiseaux sont des précieuses ressources utilisées afin de réaliser des flèches d'autant plus tranchantes. Les œufs des lamoiseaux sont quant à eux d'inestimables joyaux de médecine, ceux-ci étant réputés pour leurs incroyables propriétés curatives… Des faits relativement discutables tant les œufs de lamoiseaux sont difficiles à récupérer. Les serres des lamoiseaux une fois réduites en poudre et dissoutes dans un breuvage amélioreraient les conditions physiques.
Les basiliques sont présentés telles que des créatures au corps de volaille et à la queue d’un lézard. Le bec de ceux-ci est dangereusement crochu tandis que ses serres se font acérées et menaçantes. Celles-ci se distinguent en quatre teintes différentes, le mâle revêtant un plumage brun tandis que la femelle se voit paré d’une plumage blanc. Les poussins des basiliques se voient cependant plus clairs que leurs parents, les poussins mâles étant caractérisés par un duvet jaunâtre et une queue verdie tandis qu’un poussin femelle se voit blanc à la queue brune.
L’on considère que les basiliques ne se reproduisent que difficilement, la majorité des individus de l’espèce se voyant être d’abominables anomalies, fruit de l’union de volatiles.
Les basiliques se voient naturellement neutres à l’égard de l’Homme quoique ceux-ci puissent être bien aisément courroucés. Fixer une basilique serait ici une provocation et engendrerait ainsi immédiatement un affrontement. Les basiliques étant originellement nés de volatiles, ceux-ci s’échineront à protéger la faune ailée dans ses environs, chargeant immédiatement quiconque oserait s’attaquer à celle-ci. Nullement effrayés par ses ennemis, il est commun qu’une basiliques puisse engager un combat avec un prédateur plus menaçant que lui-même, au risque d’y perdre la vie tant qu’à protéger ses congénères.
Le système de défense de la basiliques se repose ici en partie sur la puissance de son bec et de ses serres, ses ailes et sa queue se faisant tout de même de redoutables armes capables de balayer quiconque s’y frotterait.
Si l’affrontement n’est pas désiré, il est ici conseillé que de passer son chemin en tâchant de ne point reluquer la bête ni de porter atteinte aux volatiles des environs.
Les flèches se voient ici relativement utiles et dangereuses contre les basiliques ; celles-ci se voulant ralenties de par leur poids considérable. Si le corps à corps est également envisagé, il est important que de conserver une certaine agilité afin d’éviter les violents coups de becs et lacérations que la basilique pourrait infliger. Le port d’un équipement léger est fortement recommandé lorsqu’il est question d’affronter une basilique de près.
Crâne, griffes, plumes et serres sont bien souvent les seuls butins à tirer des carcasses de basiliques lorsque celles-ci ne sont trop abîmées. Certains conserveraient également un à deux os de la bête en guise de trophée.
Les chevaux de mer se caractérisent tels que de gracieuses créatures marines à l’apparence d’un équidé doté d’une queue de poisson. Son corps se veut entièrement couvert d’écailles tandis qu’une large aileron vient couvrir son échine, celui-ci se démarquant souvent par sa vive teinte contrastant avec le reste de son enveloppe. Ceux-ci se veulent dotés d’une paire de pattes ornées de sabots similairement à un équidé tandis que leur queue se voit à l’image d’un animal marin.
Les chevaux de mer se font passifs quoique relativement téméraires. Ils n’attaqueront d’aucune manière quiconque s’approchant de leur habitat naturel sauf s’ils se voient eux-mêmes agressés. Paresseux et relativement maladroits une fois sur terre, ceux-ci usent de leurs sabots afin de se déplacer au travers du sable. Une fois dans l’eau, leur nage se voit fluide et harmonieuse, ses déplacements se faisant bien plus rapides que celui des Hommes.
L’on dit des chevaux de mer qu’ils se voient bien souvent curieux et intrépides, ceux-ci s’approchant sans crainte de l’Homme.
Les chevaux de mer se voient fragiles et ne survivent bien souvent pas à quelconque blessure. Le sang contenu en leurs veines se veut très fluide, ce qui amenuise considérablement ses chances de survie lorsque celui-ci se voit blessé.
Les chevaux de mer se voient bien souvent chassés pour la beauté de leurs écailles colorées. L’on conserve ainsi autant d’écailles que possible tandis que l’on tente de lui ôter une large partie de son aileron dorsal.
La chasse des chevaux de mer est relativement mal considérée tant la créature se veut inoffensive.
Bien que l’apparence des carias diffère en fonction de leur caste, celles-ci se voient conserver de nombreuses similarités avec les fourmis quoique leur taille se fasse bien plus conséquente. Les carias possèdent une épaisse carapace à la surface dure ainsi que trois paires de pattes. Une paire de larges mandibules vient orner leur abdomen se terminant par un dard. Quelques caractéristiques uniques viennent s’ajouter à l’enveloppe du caria en question selon sa fonction.
Les larves de carias se voient entièrement blanches et dénuées de membres, semblables à de simples vers. Une fois devenues des nymphes de carias, celles-ci conservent également leur teinte blanche quoique leurs premières paires de pattes et mandibules soient maintenant apparues.
Les carias ouvriers demeurent les plus simples d’apparence. Ceux-ci ne possédant aucune caractéristique unique à sa fonction.
Les carias défenseurs du nid se voient relativement plus grands, leurs mandibules se faisant également plus larges afin qu’ils puissent assister les ouvriers dans leur labeur tout en leur assurant protection. L’on remarque également une légère différence quant aux teintes de la carapaces de ceux-ci.
Les carias sentinelles sont principalement différenciées de par leur paire de pattes avants recroquevillées tandis que leur abdomen se voit dorénavant doté d’une queue incurvée semblable à celle des scorpions gasques. Celles-ci se tiennent debout similairement à la mante religieuse.
Les carias royaux sont similaires aux ouvriers sur de nombreux points quoique leur taille se voit bien supérieure à la leur. L’on considère que leur corps demeure bien plus léger afin de leur permettre d’utiliser leur paire d’ailes.
La reine est la fonction la plus élevée du nid de Carias. Celle-ci se voit dotée d’un corps à la taille bien supérieure aux autres carias. Une paire d’antennes vient orner le haut de la tête de la reine tandis que son abdomen se voit considérablement allongé afin de former un réservoir.
La majorité des carias se veulent relativement neutres vis-à-vis de l’Homme, ceux-ci ne prêtant pas davantage attention à l’activité humaine sauf si celle-ci se voyait menaçante ou trop curieuse. Les carias ouvriers se font craintifs et détaleront rapidement s’ils se sentent menacés. Les castes supérieures se veulent cependant davantage méfiantes et agressives lorsque le nid est approché de trop près. Une intrusion en le nid des Carias vaudrait moult morsures et piqûres de la part de ceux-ci, leur venin pouvant être dangereux voire mortel si les piqûre se font nombreuses.
Chaque caste possède sa propre fonction, les ouvriers s’attelant essentiellement à consolider le nid et à mener diverses denrées nourricières à la reine ainsi que d'autres ressources afin de les stocker dans des cocons au cœur du cellier du nid. Bien souvent, un bon nombre des ouvriers sont assignés aux soins des nymphes et larves de la reine qu’ils déplacent de la salle de reproduction jusqu’à la salle réservée à la protection des plus jeunes carias. Les carias défenseurs et sentinelles accompagnent bien souvent quelques pelotons d’ouvriers en quête de denrées quoique la majorité de ceux-ci conservent leur position au cœur du nid afin de le protéger de quelconque intrusion. Les carias royaux quant à eux se chargent de la garde rapprochée de la reine, l’un étant également assigné à la préservation de la reproduction du nid. Quelques carias royaux se voient chargés de garder la cavité réservée à la reproduction.
L’on dit que certains carias royaux quitteraient le nid afin de partir à la recherche de congénères et fonder une nouvelle colonie.
Affronter un caria se voit bien souvent délicat car il est rare que ceux-ci ne se voient pas errer en groupe de cinq à six individus.
Si affrontement il doit y avoir ; il est conseillé que d’isoler chaque individu afin de ne pas se faire assaillir par le groupe entier. Les flèches peuvent être une méthode d’approche relativement fiable. Affronter un peloton de carias en étant seul peut être relativement dangereux. L’eau aurait visiblement tendance à exciter davantage encore les carias et à les faire redoubler d'agressivité. Le feu quant à lui est un bon moyen de se débarrasser d’un nid de carias quoique cela menace grandement les bois alentours tant un incendie de nid peut être long.
Dard, morceaux de carapace et résine peuvent être ôtés d’une dépouille de carias. La résine serait une ressource produite par les nids de carias afin de nourrir les larves y demeurant. Celle-ci se verrait relativement convoitée de par sa malléabilité et son caractère fortement inflammable. Utilisée par les joailliers et forgerons, la résine peut composer divers bijoux ou imprégner quelques flèches. Certains apothicaires se verraient friands du venin contenu en l’abdomen des carias, celui-ci se devant tout de même être extrait avec précaution.
Se présentant telles que d’immenses arachnides, les araignées géantes se voient couvertes d’une épaisse couche de pilosité. Celles-ci sont dotés de quatre paires de pattes ainsi que deux larges mandibules. L’on dit que la pilosité de la créature se voit imprégnée d’un tantinet de son venin. Elles possèdent ici huit yeux différents quoique leur vision se fasse relativement mauvaise, celles-ci percevant uniquement les variations de luminosité.
Les araignées géantes se voient relativement passives quoique protectrices de leur territoire et congénères. Si celles-ci ne se voient que peu agressives, elles n’hésiteront cependant que peu à confronter un prédateur quelconque si celui-ci venait à les menacer. L’on dit qu’il n’est pas rare qu’elles œuvrent en groupe, quoique certaines puissent être casanières.
L’on considère que les araignées géantes provoquent diverses illusions auditives et visuelles à quiconque s’approchant de trop de celles-ci. Il est également déconseillé que d’interrompre une araignée lorsqu’elle se sustente, celle-ci pouvant interpréter l’intrusion telle qu’une tentative de subtiliser sa proie.
Les araignées géantes se voulant davantage lourdes que les quelconques arachnides lambda, celles-ci préfèrent se terrer en des nids souterrains improvisés plutôt que de s’élever en les arbres afin d’y tisser une toile.
Affronter une araignée géante se voit bien souvent dangereux, celle-ci possédant un venin tout au plus puissant pouvant ici raidir les membres de l’Homme en quelques instants lorsque celui-ci est mordu. Il n’est guère bien rare que les araignées vagabondent en duo. L’on considère que les araignées accompagnées de leur progéniture seraient les plus agressives.
Le feu ainsi que les flèches serait un moyen relativement efficace afin de venir à bout d’araignées géantes sans craindre leurs morsures. Les pattes de celles-ci sont bien souvent les premiers membres que l’on cible lorsque l’affrontement doit avoir lieu au corps-à-corps ; celles-ci se voulant fragiles.
Le venin contenu en l’abdomen des araignées géantes se voit relativement convoité par les différents apothicaires. La dépouille d’une araignée géante n’est pas une grande richesse, celle-ci se raidissant avant de se recroqueviller sur elle-même.
Bien que son nom porte à confusion, il s’agit d’un énorme insecte ressemblant davantage à une abeille velue, malgré sa proportion gargantuesque. Elles possèdent un dard au bout de l’abdomen en apparence dangereux, ne servant toutefois qu’à inoculer ses larves dans des carcasses de mammifères. Elles émettent un bruit de battement d’ailes assez reconnaissable et proche de celui d’une mouche, bien que plus puissant et grave.
Elles sont répandues dans la plupart des forêts, aux abords des marais et eaux stagnantes, apparaissant bien souvent au lendemain des batailles mortelles.
Elles sucent le sang des mammifères qu’elles jugent dociles et pondent leurs œufs dans les chairs des morts et des moribonds. Leurs larves entrent dans la composition de certaines décoctions curatives. Il n’est pas rare de voir de petits essaims se former pour attaquer des chasseurs ou vagabonds esseulés.
Bien qu’en nombre elles puissent être un danger, les mouches-à-sang restent généralement oisives, se contentant de rester en vol stationnaire, sauf lorsqu'elles détectent la moindre émanation de sang, une simple lèvre gercée pourrait suffire. Elles deviennent alors vite agressives, cherchant à drainer le sang qu’elles hument.
Lorsqu’elles restent en vol stationnaire, elles sont des proies faciles pour tout chasseur assez discret pour se dérober de leur vue, focalisée sur le mouvement.
Leur fluide aurait des vertus curatives une fois préparée par les apothicaires, tandis que sa chair bien que nervurée et peu goûtue est souvent servie aux plus démunis.
Les sylves se présentent telles que de minuscules créatures humanoïdes dotées d’une paire d’ailes colorées à l’image de végétation ou d’insectes ailés. Leur chair se voit reluisante, celles-ci illuminant un tantinet les bois de leur vol : générant une modeste source de lumière similaire aux lucioles. La plupart de celles-ci se voient entièrement composées de végétaux aux teintes verdâtres et automnales.
Les sylves feraient de leur habitat un recoin abrité des bois où elles y disposeraient leurs abris de bois. Certaines creuseraient de larges champignons afin de s’y installer. Leurs rires lointains se voit être le premier indice de leur présence, celles-ci se voyant inoffensives quoique rusées et chapardeuses. Il n’est ainsi guère rare que vagabonds et explorateurs se voient détroussés par celles-ci.
Nullement agressives, les sylves n’ont que peu de risques de se défendre contre quiconque. Tout au plus fragiles, celles-ci ne possèdent que peu de chances de survie une fois blessées. La fuite sera leur seul moyen de s’extirper de situations périlleuses.
L’on dit que certains mortels capturent les sylves afin d’en faire d’éphémères lanternes, les substances couvrant leurs ailes ainsi que leur corps illuminant une fois la nuit tombée. D’autres consommeraient la poudre que dispense leurs ailes, convaincus que celle-ci leur octroiera beauté éternelle.
Le lynx-de-fumée se voit conserver de nombreuses similarités avec les félins connus de nos continents, celui-ci se voulant tout de même bien plus imposant. Son pelage grisâtre se voit tacheté de noir tandis que de larges griffes viennent orner ses pattes. La taille de ses crocs quant-à elle se veut bien supérieure à la normale ; sa mâchoire se voulant tout au plus puissante.
Le lynx-de-fumée se voit territorial, celui-ci couvrant des terres pouvant rassembler une à trois femelles. Celui-ci délimite ainsi son territoire par la dispersion de moult marques olfactives et visuelles ; les arbres se pouvant être bien largement lacérés à ce titre. Les femelles se voient ici relativement vindicatives entre elles tandis que les mâles ne peuvent tolérer la présence d’un second mâle en leur territoire.
Quoique leurs déplacements se fassent en groupes, les lynx-de-fumée se font discrets.
Ceux-ci se voient chasser essentiellement au crépuscule ainsi qu’au levé du jour.
Un Homme surprenant un groupe de lynx-de-fumée pourrait se voir en bien mauvaise posture, ceux-ci se faisant bien souvent agressifs et dangereux. L’on dit que les femelles accompagnées de leurs petits se verraient les plus hargneuses.
Affronter un groupuscule de lynx-de-fumée peut se voir très complexe, ceux-ci demeurant agiles et coordonnés.
Il serait davantage conseillé que de cibler un individu vaquant seul quoique telle opportunité ne se présente que rarement. Un seul chasseur faisant face à un groupe de lynx-de-fumée n’a que peu de chances de survie, la fuite étant probablement son seul échappatoire.
Les morsures et lacérations de lynx-de-fumée peuvent se voir sévères et entraîner la mort.
Peau, griffes et crocs sont les principaux butins extirpés des dépouilles de lynx-de-fumée. Leur pelage se vend à prix d’or. Leur tête est parfois également conservée telle que trophé à exposer.
Tantôt représentée telle qu’un être humain à l’apparence altérée par divers attraits de volatile tantôt illustrée telle qu’une créature marine, les baigneuses peuplent ruisseaux et océans, dansant en les bois et envahissant les prairies durant la nuit.
L’on raconte que les baigneuses sont des femmes ayant composé l’équipage d’un navire hennequin s’étant noyé durant un naufrage lors du dernier convoi de marchandises issues du Royaume de Monteleone en l’an 487, celles-ci tentant dorénavant de gagner le monde souterrain afin d’y rejoindre les âmes condamnées, leur corps n’ayant jamais pu rejoindre la poussière.
Les chants nocturnes et cris stridents que celle-ci pousserait au travers du vacarme des orages porteraient chance à l’individu ayant la chance de les entendre.
Mystérieuse et attirante, gare à celui qui ose s’en approcher, car ses rires perçants ont le pouvoir de tuer les Hommes si celle-ci n’a pas d’ores-et-déjà agrippé sa proie sous l’eau afin de l’y noyer.
Les baigneuses jouent un rôle très important en tant que pourvoyeuses de pluie et gardiennes de récoltes, sous l’égide d’Ormir et Phedite. Il faut s'assurer leurs bonnes grâces pendant que poussent le blé et le seigle. Lorsque les récoltes ont levé et que la pluie n'est plus nécessaire, l’on invite les baigneuses à se retirer avec chants, danses et jeux en l’honneur d’Ormir. Pendant la dernière semaine de Brumaire, il est nécessaire de respecter certaines règles: ne pas filer, tisser ou coudre; ne pas travailler dans les champs et dans les potagers ni aller chercher du bois une fois la nuit tombée. Au soir, il est conseillé de laisser un dîner sur la table et des vêtements sur la clôture pour permettre aux baigneuses de profiter d’étoffes propres jusqu’à leur prochain retour, leur accoutrement portant les stigmates de leur naufrage passé.
L’on raconte qu’il serait possible de se soustraire à leurs méfaits nocturnes en se parant d’absinthe, ail et livèche.
Un affrontement se peut être relativement dangereux et mal considéré sauf si les baigneuses en question se seraient montrées agressives ou tenues responsables de conséquentes pertes humaines.
Il est davantage conseillé que d’affronter une baigneuse à distance et de profiter au mieux d’un effet de surprise, le premier coup lui étant porté se devant être le plus violent afin de l’affaiblir et l’empêcher d’avoir recours à sa voix. Certains témoignent que les baigneuses agressés se mutent en de terribles créatures humanoïdes au visage difforme.
Les baigneuses se voient bien souvent posséder quelques joyaux tandis que leur corps se veut couvert de sublimes écailles colorées à la résistance surprenante. Leurs cordes vocales seraient utilisées au cœur d’infusions, celles-ci promettant des capacités de chant extraordinaires aux individus les consommant.
L’on dit que leurs écailles réduites en poudre composeraient de puissants aphrodisiaques.
Nombreux furent ceux qui ont attenté à la maîtrise des éléments, pouvoir des plus instables visant à contrôler l’essence même des matériaux originels. Sonnant comme un fantasme aux oreilles des Augures, il s’est trouvé néanmoins en des temps reculés des Hérauts assez courageux ou bien assez fou pour s’y plonger corps et âmes.
Les élémentaires sont des vestiges de ces dotés présomptueux, dont l’apparence a été altéré par l’élément même et où l’esprit fut emmuré à jamais. S’accrochant à leur essence comme le dernier fil les maintenant en vie, l’eau étant à l’océan, le feu aux braises, les élémentaires subsistent et déambulent inlassablement, patientant de recouvrir leur enveloppe.
Pour certains il s’agit là d’abominations reflétant la vanité des dotés, pour d’autres des sujets d’expérience. Et s’ils ont pour la plupart disparus en ayant consommé toute leur énergie, il n’est néanmoins pas rare d’entendre parler de créature aqueuse serpentant les fleuves, ou même de golem aux traits humains.