Aux origines, l’appellation Bellatores Fideis qualifie les combattants ayant défendu les premiers prédicateurs du Completionem et les jeunes communautés de croyants face aux mouvements de rejet de la Foi - à peine émergée. Bellatores Fideis signifie “combattants dévoués” ou “combattant dévots” selon les traductions et interprétations. L’histoire du clergé martial du Completionem est très romancée, voire parfois mythifiée. Il est communément admis que les Bellatores sont apparus dans la région de Farhas, au départ désorganisés en petites poches de défense, puis regroupés en compagnies et régiments à mesure que la parole divine se propagea. La durée de cette période de confrontations religieuses n’est pas clairement établie, elle aurait vraisemblablement touché de plein fouet le nord du Royaume de Monteleone, la Terre Sacrée, ainsi que l’est du Royaume de Gaçaferi. Sodertälje n’aurait pas connu de tensions aussi exacerbées, il se dit même que les sodertallois furent conquis par les enseignements du Completionem seulement par les mots. Bien que souvent représentés comme des protecteurs des communautés de croyants, les Bellatores Fideis ne furent pas exempts de toute exactitude : certains historiens relatent une répression farouche sur les territoires pacifiés. Ce passif trouble permet d’expliquer - en partie - la défiance qu’entretiennent des territoires montelans et gasques vis-à-vis des Bellatores Fideis.
Initialement forgé dans le feu de la bataille et l’horreur de la guerre, le clergé martial du Completionem s’est considérablement transformé avec le temps. D’une part, il s’est institutionnalisé autour d’écoles de formation pour novices, le Completionem ayant opté pour un corps militaire éduqué et régulier. D’autre part, les missions du Bellator ont progressivement muté vers le commandement et la surveillance des troupes employées par le Completionem. En effet, le domaine de la Terre Sacrée s’étant étendu et sa population ayant augmenté les Bellatores Fideis n’étaient plus assez nombreux pour assurer la sécurité de l’ensemble du territoire. C’est alors que les autorités religieuses locales, avec l’aval des plus hautes instances, se mirent à former des gardes qui n’étaient ni des religieux, ni des militaires de carrière. Cependant, il fallait continuer à s’assurer la mainmise du clergé martial sur la sécurité des Terres Sacrées : c’est pour cela que ces écoles furent créées afin de former les futurs officiers commandant à ces gardes composées de laïcs. Les Bellatores ont un rôle d’accompagnement, et de contrôle des soldats : ils sont les yeux, les oreilles et les bras de l’autorité religieuse, souveraine en son territoire.
L’Officiarius ou “officiel” en langue vernaculaire est le représentant légitime de l’autorité de la Foi - incarnée par le Dominus Patrem - dans les rangs du Clergé Martial. Il est nommé directement par le Dominus Patrem qui lui confie une lettre de mission lors de son investiture. Cette lettre de mission lui confère son autorité et délimite le champ d’application de ses compétences.
Si l’étendue des pouvoirs de l’Officiarius est susceptible de varier selon la volonté du Dominus Patrem, il est un acteur incontournable des institutions religieuses de Farhas. Il est le commandant du clergé martial - et non le chef de l’armée qui est le Dominus Patrem - et est avant tout un administrateur. En effet, il organise la présence des forces du clergé martial sur le territoire, il approuve les nominations des Legatores et procède au découpage des districts de la Terre Sacrée.
Autrefois un véritable potentat au coeur de Farhas, allant même jusqu’à concurrencer l’autorité du Dominus Patrem, aujourd’hui le rapport de force est tout autre. Suite à des désaccords historiques entre la branche militaire et le souverain de la Terre Sacrée - générateurs d’instabilité -, celui qui jadis était nommé Princeps est devenu Officiarius, terme symbolique actant la réconciliation entre le clergé martial et le Dominus Patrem.
Bien qu’étant une illustration éloquente de l’inversion du rapport de force, l’appellation du commandant du clergé martial n’en fut pas la seule démonstration. Les premiers Officiarius furent des hommes de lettres reconnus, à forte expertise administrative alors que le Princeps réunissait les traits du chef militaire charismatique doté d’un sens tactique aiguisé. Ce passage du chef militaire à l’administrateur s’explique également par le besoin croissant de réformer le clergé martial dont le caractère dispendieux inquiète encore les hautes instances de Farhas.
Nota bene: Il est impossible de jouer l'Officiarius.
Les Legatores Fideis sont le deuxième degré de la pyramide hiérarchique du Completionem. La création des Legatores est assez récente et témoigne d’une volonté de mieux encadrer le territoire de la Terre Sacrée, avec des officiers supérieurs fin connaisseurs du terrain.
Chaque Legatores Fideis est en charge d’un district, division administrative et militaire, dans lequel il coordonne les opérations de sécurité : maintien de l’ordre, surveillance. Par ailleurs, le district de Farhas a un statut particulier, puisque son Legator n’est autre que l’Officiarius, maître de la sécurité du siège de l’autorité de la Foi.
Un Bellator est promu Legator par l’Officiarius : si en apparence l’Officiarius est seul à décider des promotions, les promotions au rang de Legator sont tacitement approuvées par leurs pairs. Il serait politiquement difficile pour un Officiarius de promouvoir un Legator rejeté en majorité par ses homologues. Il n’est pas rare non plus que le Dominus Patrem s’en mêle, jouant de son influence pour s’assurer la loyauté de son armée.
Les Legatores en Terre Sacrée sont au nombre de quarante : c’est une élite militaire pratiquant une endogamie très exclusive. On retrouve parmi eux des membres de l’aristocratie et de la bourgeoisie influente de la Terre Sacrée, très rarement des ressortissants des royaumes voisins. Depuis plusieurs décennies, le commandement pratique une politique de “l’arrachement” : tout Legator ne peut être affecté au district l’ayant vu grandir afin de prévenir les conflits d’intérêts. Cela déplaît à la frange religieuse des particularistes qui voit dans cette politique une méthode froide d’éloignement entre populations et les garants de leur sécurité.
En plus des quarante Legatores sur le territoire du Completionem, il existe une petite centaine d’autres Legatores dit “déracinés”. Ceux-ci sont affectés à des paroisses au sein des royaumes amis du Completionem sur lesquels ils ne disposent d’aucuns pouvoirs propres. Les Legatores “déracinés” ont avant tout pour mission officielle de veiller à la bonne santé des communautés de croyants et remplissent parfois un rôle d’émissaire. Ils s’installent généralement dans des retraites ou centenaria, accompagnés d’une escorte. D’aucuns disent qu’il s’agit aussi d’une manoeuvre du Dominus Patrem pour mieux contrôler l’exercice de la Foi par le clergé séculier sur le continent, en y envoyant des personnels loyaux formés à Farhas.
Nota bene: Il est impossible de jouer un Legator Fideis.
Les Bellatores Fideis sont l’épine dorsale du clergé martial et sont organisés par corps. Chaque corps est aux ordres d’un Legator, cantonné à son district. Ce sont des militaires réguliers et des meneurs d’hommes reconnus sur le terrain. Bien que le clergé martial soit de moins en moins mêlé aux guerres du continent, leurs écoles de formation conservent un héritage et une tradition guerrière significative qui ne s’estompe pas : elles sont les relais de la réputation des Bellatores Fideis.
Tout Bellator est un officier et est dépêché dans son district pour commander des gardes locales. Il n’existe pas de régiments uniquement composés de Bellatores, puisqu’une fois ayant été ordonnés, ils rejoignent les rangs de forces locales. Aux commandes de leurs troupes, les Bellatores se révèlent également de bons gestionnaires : ils tiennent des comptes sur les dépenses occasionnées, provisionnent les besoins en matière de logistique sur la durée, dépêchent régulièrement des missives à leur Legator. A leur échelle, ils sont les agents d'une rationalisation administrative qui tend à s'exacerber.
Les Bellatores sont aussi souvent dépêchés auprès de cours nobiliaires, en gage d’amitié entre Farhas et les maisonnées dirigeantes. Un Bellator entrant à la cour réitère ses voeux auprès du seigneur qui l’accueille et son serment va à son hôte. Il n'est pas rare que ces derniers soient perçus comme des intrus à la cour et tenus à l'écart par les courtisans qui voient en eux des concurrents potentiels. Tout comme les Legatores, ils sont souvent suspectés d'un haut degré de connivence avec Farhas. Cette idée reçue malheureuse entache parfois l'image du Bellator qui - une fois ses voeux prononcés envers son hôte - rompt en principe tout lien de subordination avec la Terre Sacrée. Généralement, un Bellator offert par Farhas à un seigneur reste tout au plus quelques années auprès de lui et sont souvent remerciés à la fin de leur service. Il est de notoriété publique que certains Bellatores sont envoyés pour pallier un déficit de compétences dans le domaine de la sécurité ou pour se positionner sur des offices militaires défaillants ou vacants. Une fois congédiés, ils retournent en Terre Sacrée et rejoignent leur corps initial.
Nota bene: Il est possible de jouer un Bellator Fideis sous réserve d’une candidature particulièrement qualitative et d’une fine compréhension du background religieux et militaire.
L’aile militaire du Completionem est principalement basée à Farhas et plus généralement sur la Terre Sacrée, entre le Royaume de Monteleone et la principauté de Gaçaferi. Si la majeure partie des hommes restent en Terre Sacrée, certains sont envoyés ou demandent à être envoyés dans les capitales ou les fiefs des diverses provinces. Que ce soit pour accompagner des membres non armés du clergés ou pour aller s’assurer de la bonne tenue du culte local, les membres armés du Completionem peuvent être amenés à se déplacer régulièrement et pour des durées variables.
Si la majeure partie des troupes de l’Officiarius est basée en Terre Sacrée, il n’est pas si rare de croiser des Bellatores dans les divers royaumes. En effet, certains Legatores sont devenus les yeux et les oreilles de l’Officiarius en dehors de leur terre. Ils sont généralement en charge d’un Retraite ou bien sont présents aux côtés des Grands Moines et Archiprêtres dans les églises et monastères des plus petits villages. Les Centenaria sont surtout présentes dans les grandes cités et capitales des différents royaume car leur construction nécessite à la fois l’accord du Suscepil et de l’Officiarius ainsi que du Seigneur local. Une telle requête n’est presque jamais refusée par un Seigneur qui y voit une opportunité de gagner les faveurs de l’Eglise en supervisant la construction du bâtiment. Les villes et villages locaux sont généralement bien moins pourvus et n’abritent presque jamais de Retraite, qui s’avère être un projet peu intéressant si les Bellatores Fideis sont peu présents dans la région, préférant stationner dans la grande ville la plus proche.
Les monastères sont un ensemble de bâtiments destinés à recevoir une communautés de moines ainsi que son Grand Moine, en charge du lieu. On peut y trouver des jardins, fermés ou ouverts, une bibliothèque, une cuisine, une salle d’écriture, une salle d’eau, de prière, une chapelle ainsi que des dortoirs pour les moines. Souvent présents dans les villes et les villages de bonne taille, il arrive que l’ensemble des bâtiments soit cerclé d’une muraille et pourvu de défenses, sur la demande d’un Legator ou de l’Officiarius. Si le Monastère est équipé ainsi, c’est qu’il est généralement destiné à abriter régulièrement des Bellatores Fideis de passage ou voués à rester pendant un bon moment. On trouve alors quelques ajouts tels qu’un terrain d’entraînements et une armurerie.
Les églises sont de moindres de taille à côté des Monastères. Destinées à accueillir le clergé séculier, c’est le type de bâtiment religieux le plus répandu sur les terres du continent. Leur rôle consiste à fournir un point de rassemblement pour la communauté religieuse et la taille du bâtiment peut varier en fonction de la taille et des richesses de l’endroit qu’il l’abrite. En effet certaines églises sont largement décorées, car certains y voient là un moyen de faire étalage de la prospérité du village ainsi que de sa piété. Elles accueillent rarement des Bellatores en leur sein, n’étant pas suffisamment équipé pour ce faire.
Les Retraites ou Centaria (Centenarium au singulier) en langue ancienne, sont des bâtiments destinés à accueillir un Legator ainsi que ses hommes. Fortifiée, elle dispose de tout le nécessaire pour pourvoir aux besoins des combattants de la Foi : armurerie et terrain d’entraînement sont alors plus que courants dans ces lieux. En plus des infrastructures destinées à recevoir les Bellatores Fideis, une Retraite dispose d’une suite de bâtiment similaire aux monastères, leur permettant d’assurer la bonne application dans la foi là où ils se situent (salle d’écriture, bibliothèque, salle de prière, chapelle, etc).
Il arrive parfois que plusieurs bâtiments religieux coexistent au sein d’une même ville. Ce cas survient généralement lorsqu’un Monastère d’un grande ville déjà bien développée ne peut plus s’agrandir pour se fortifier et être capable d'accueillir les moines d’armes du Completionem. On construit alors généralement une Retraite à part, généralement proche du Monastère, afin de pouvoir faire facilement le lien entre les deux.
Les Bellatores proviennent de castes sociales qui peuvent être tout à fait différentes. Si certains chevaliers choisissent de prononcer un voeu de Foi pour rejoindre les rangs de l’armée Patremoniale, d’autres intègrent les rangs de manière plus conventionnelle. Théoriquement, n’importe qui peut prétendre à rejoindre les rangs de l’armée religieuse mais la réalité est bien différente. En effet, savoir se battre et manier correctement une arme est un critère plus qu’important qui décourage plus d’un volontaire. De plus, les recruteurs envoyés dans les camps d’évaluation tendent à ignorer les volontaires des castes les plus basses, les jugeant inaptes au service sans même inspecter leurs compétences. Ainsi, ils privilégient les soldats qui se démarquent et de manière générale les combattants les plus aguerris.
Devenir Bellator signifie porter une arme mais aussi assurer et assumer ses devoirs en toutes circonstances. Beaucoup qui espéraient s’élever quelque peu ou trouver une vie plus aisée en se portant volontaire auprès d’un recruteur se retrouvent confrontés à la réalité du recrutement qui éprouve autant leurs capacités militaires que leur détermination, souvent via diverses questions et des entretiens. Les rangs des Bellatores Fideis sont ainsi peu garnis, seuls les plus déterminés et les plus à l’aise avec le maniement des armes sont gardés.
Ceux qui se heurtent à un refus ou essuient un échec sont souvent réorientés vers les clergés régulier et séculier, auprès des moines non armés.
Une fois recrutés et admis au sein des rangs du Completionem, les Bellatores Fideis en devenir sont plongés dans le grand bain sans perdre de temps. Ils sont considérés comme des recrues pendant une période indéfinie durant laquelle on leur remet un uniforme : un simple tabard aux couleurs marron et rouge, sans aucune dorure. Ils ne portent pas d’armes réelles ou bien à de rares occasions et on leur fait prononcer leurs voeux lors de l’Advenae. C’est un moment important et un point de non retour pour celui qui choisi de s’engager. Il jure fidélité au Dominus Patrem et à l’Officiarius, promettant de rester droit, pieux, de respecter son prochain et de se dévouer corps et âme au service de la Foi.
Une fois que les recrues ont prononcé leurs voeux, on commence par leur assigner des tâches de moindre importance. Petit à petit et si la recrue se montre disciplinée, elle se voit assigner à des missions plus importantes, souvent en groupe. En tant qu’homme d’armes amené à participer à des conflits, le Bellator reçoit évidemment une formation aux armes, à leur entretien et à la stratégie militaire. Jeux d’adresse, de réflexion et entraînements physiques sont ainsi légions au sein de l’aile militante de la Foi, qui se charge d’assurer une bonne cohésion entre tous ses Bellatores Fideis. Si on leur dispense un entraînement aux armes et à la stratégie militaire, il s’avère rarement complet bien que poussé. En effet, on spécialise rapidement les combattants de la Foi. Ainsi les Chevaliers qui jouissent de plus de privilèges que les Bellatores classiques sont la plupart du temps à cheval, tandis qu’on confie le reste des rôles aux autres (infanterie, piquiers, archers, etc). Certaines mauvaises langues se plaisent à raconter que les Chevaliers s’amusent à entretenir une certaine rivalité avec les autres Bellatores en faisant montre de leurs capacités et des avantages liés à leur condition. Le clergé a toujours ardemment démenti cette rumeur.
En plus des tâches qu’on leur assigne, les nouvelles recrues sont soumis à l’apprentissage des chiffres et des lettres s’ils ne sont pas alphabétisés. La lecture et l’écriture sont importants pour les religieux qui doivent être capable de lire et écrire un rapport, ainsi que des livres, mais aussi savoir se débrouiller avec les chiffres. Finalement, l’enseignement théologique est au coeur de l’apprentissage des Bellatores : on leur apprend non seulement à connaître et à respecter avec précision les dogmes et rites de la foi mais aussi à les transmettre oralement et aussi à encadrer les fidèles dans la bonne application de leur foi.
Pour les plus jeunes, ils sont chacun placés sous la tutelle d’un Bellator accompli qui se chargera d’être leur référent, leur tuteur et leur responsable à la fois. C’est une charge lourde qui demande beaucoup d'investissement et de temps, aussi il n’est pas rare que ce soit de vieux Bellatores ou des Chevaliers qui s’occupent des plus jeunes. N’étant plus capable de supporter de longs voyages ou de se battre, les plus vieux combattants préfèrent enseigner aux plus jeunes et se charger de leur éducation, transmettant le précieux savoir qu’ils ont acquis au fil des ans. Pour les Chevaliers, c’est l’occasion de prendre sous leur aile un écuyer qu’ils vont former et préparer à devenir Chevalier à son tour.
Une fois que la recrue est jugée prête à devenir un Bellator à part entière, qu’elle a su faire montre de sa progression et de son sérieux au sein des Bellatores Fideis, elle est convoquée face à son tuteur et au Grand Moine ou à l’Archiprêtre chargé de tenir le lieu de culte. L’Officiarius ne se déplace presque jamais lors d’une telle cérémonie. De telles exceptions se comptent sur les doigts d’une main et ont seulement eu lieu lorsque le Bellator en devenir était un proche de l’Officiarius. En petit comité, le tuteur et le responsable du lieu de culte font de nouveau répéter ses voeux et ses engagements au futur Bellator, s’assurant ainsi son plein engagement et sa détermination. On prononce alors une prière, puis il est finalement béni par son tuteur, qui le libère symboliquement de son enseignement. On lui remet alors l'uniforme des Bellatores, qu’il enfile. La tenue est composée d’un tabard rouge et blanc, aux bordures légèrement dorées, affublé d’un blason au sein duquel trône le coquelicot, symbole du Completionem. Il est rare qu’un Bellatores Fideis reçoive une armure complète, à l’inverse des Chevaliers qui gardent souvent la leur, même une fois entré au service de la Foi. Ils sont généralement équipés de gambisons ou de morceaux de pièces d’armures, plus léger qu’un équipement complet. Une fois cette cérémonie complétée, il n’est pas rare que les Bellatores présents dans les parages se soient rassemblés pour accueillir le nouveau venu, le gratifiant souvent de félicitations.
Le rite d’Advenae est le rite d’intronisation qui marque l’entrée de la recrue au sein de l’aile combattante du Completionem. Cette étape est importante et sacrée, elle constitue un point de non-retour pour celui qui s’engage et passe le rite. Ce dernier consiste à prononcer ses voeux face à une assemblée de Bellatores et à son Legator si il y en a un. Ces derniers sont généralement prononcés en langue commune et dans de plus rare cas en langue ancienne si celle-ci est maîtrisée. La recrue commence par signifier sa volonté de s’engager pour la Foi, de respecter ses préceptes et l’autorité du Dominus Patrem. Les voeux prononcé sont les suivants :
Prospertia
Dans une grande corbeille
Je viens déposer devant toi :
Mes soucis, afin que tu t'en occupes,
Mes inquiétudes, afin que tu les apaises,
Mes pensées, afin que tu les habites,
Mes espoirs et mes désirs, afin
qu'ils correspondent à ta volonté,
Mes erreurs, afin que tu les pardonnes,
Mes peurs, afin que tu les fasses disparaître,
Toute ma vie, afin que tu la conduises
à la plénitude de ta grandeur.
Dévotion et Discipline.
Le rite du Bellator, comme son nom l’indique, est le rite qui marque la fin de l’apprentissage de la recrue, qui devient alors un Bellator Fideis à part entière. A l’image de l’Advenae, le rite consiste principalement à répéter ses voeux pour affirmer son engagement, puis de prononcer une prière bien spécifique :
Prospertia,
Entends ma prière, car elle t’est toute entière destinée
Donne de ta grâce divine, du courage à mes pas
De poursuivre le but que je leur ai donné
De répandre ta parole jusqu’à mon trépas
Mes frères et soeurs je viens soutenir
Unis dans la résolution
Si nous devons souffrir
Jamais nous ne faillirons
Une fois le rite accompli, le Bellator reçoit son uniforme et son équipement complet, chose dont il devra prendre soin. Il rejoint finalement les autres Bellatores Fideis qui l'accueillent généralement par des félicitations et vont partager un repas avec le nouveau venu. Il n’est pas rare que les rites s’organisent en groupe quand plusieurs recrues sont jugées aptes à devenir pleinement Bellatores. Il est aussi courant que le Bellator accompli aille se présenter au Seigneur local.
La tenue du Legator, contrairement à celle des recrues et des Bellatores, est composée d’un tabard entièrement rouge, aux bordures dorées, affublé d’un blason au sein duquel trône le coquelicot sur un fond blanc, symbole du Completionem. Une cotte de maille et un grand manteau viennent compléter l’attirail. Les Legatores sont généralement équipés de manière plus complète que les Bellatores, allant jusqu’à parfois disposer d’armures
complètes comme les chevaliers s’ils ne le sont pas déjà. Les Legatores jouissent du privilège de pouvoir choisir leur arme au combat mais étant généralement des hommes d’expériences et des combattants chevronnés, ils sont habitués à manier celle qu’ils ont tenu entre les mains depuis qu’ils ont pris leur fonction et ne change que rarement.
La tenue du Bellator est composée d’un tabard rouge et blanc, aux bordures légèrement dorées, affublé d’un blason au sein duquel trône le coquelicot, symbole du Completionem. Il est rare qu’un Bellatores Fideis reçoive une armure complète, à l’inverse des Chevaliers qui gardent souvent la leur, même une fois entré au service de la Foi. Ils sont généralement équipés de gambisons, d’une cotte de mailles ou de morceaux de pièces d’armures, plus léger qu’un équipement complet. Chaque Bellator doit aussi prendre soin de son arme qui peut varier en fonction de son rôle : lances, épées, boucliers et arcs sont donc légions parmis les Bellatores Fideis. On leur assigne une arme en fonction de leurs compétences, privilégiant celles avec lequel le Bellator est le plus à l’aise. Il n’est cependant pas rare de voir des Chevaliers jouir de leur privilèges en choisissant eux-même une arme de leur choix, différente de celles des Bellatores classiques : épée bâtarde, claymore, fléau, etc. En hiver, c’est un long manteau à capuche qui vient couvrir le tabard des Bellatores, afin de les maintenir un tant soit peu à l’abri du froid et de l’humidité.
Les recrues du Completionem destinées à devenir Bellatores Fideis sont équipés très simplement. On leur remet un simple gambison aux tons foncés, un tabard entièrement blanc sur lequel trône le coquelicot sur fond blanc, ainsi qu’un manteau pour l’hiver. On considère que les recrues ne jouissent d’aucun droit au sein de la Foi si ce n’est celui d’écouter et d’obéir, elles doivent faire leurs preuves et se montrer dignes de porter l’équipement complet du Bellator avant de pouvoir gagner le droit d’avoir leur propre équipement. C’est pourquoi elles ne possèdent pas leur propre tenue ni leurs propres armes qui ne sont remises qu’une fois le novice devenu Bellator à part entière. Les armes et pièces d’équipement sont donc prêtés pour les entraînements et reprises à chaque fois.