Un chevalier est par définition un guerrier de métier se battant à cheval et à l'épée dans le but de participer aux guerres en portant les couleurs de son seigneur dont il est le vassal. On dit alors que le Seigneur est le suzerain du Chevalier. Le statut de chevalier se porte au même titre que celui d'un homme (Nota bene: Les femmes peuvent très bien entrer dans la chevalerie). Il doit aussi répondre à certains devoirs dont il fait vœux de fidélité comme l'honneur, le courage et la loyauté envers son seigneur et surtout à sa religion. Le chevalier se distingue donc des autres basses classes que forment le reste des corps d'une armée médiévale (infanterie, arbalétrier, archers etc.).
Tout chevalier vise l'excellence militaire mais surtout spirituelle, envisageant bien plus qu'un noble l'aide aux plus démunis et jure devant ses ou sa déité(s) de défendre les plus faibles au péril de sa vie. Il est arrivé au court de l'histoire que certains chevaliers plutôt extrémistes dans cette idée entrent dans une extrême piété et finissent par ne côtoyer que les basses sphères sociales. La plupart des chevaliers vivent cependant très bien et peuvent occuper des terres et obtenir des serfs pour les chevaliers les plus importants.
La noblesse n'est pas jouable sur Hennequince du fait de l'incohérence manifeste de la venue d'un personnage revendiquant les possessions, richesses et l'influence d'une telle caste. L'établissement en Saulignac présente pour les plus hautes castes plus de contraintes et de pertes que d'intérêts.
Par définition, tout le monde peut devenir chevalier car c'est par le courage, la loyauté et les capacités martiales que les sélections se font et aucunement sur le statut social. Pourtant avec le coût croissant des équipements il est de plus en plus rare que des hommes et femmes de basses classes réussissent à devenir chevalier qui était autrefois un véritable ascenseur social. Aujourd'hui les chevaliers sont le plus souvent issus de castes nobles ou bourgeoises prit en charge grâce aux recommandations dès l'enfance.
La vie de chevalier commence dès la petite enfance. En effet, le futur chevalier doit jurer très tôt qu'il donnera sa vie entière pour défendre les opprimés, son seigneur et enfin sa religion. C'est ainsi que l'enfant part de chez lui dès 7 ans pour rejoindre un Chevalier qui deviendra comme un oncle pour lui. Pendant trois ans, l'enfant aide son mentor aux tâches de la maison et commence doucement à s'habituer à une vie bien plus rude que le vivrait habituellement un noble de sa stature. Vers 8 ans, l'enfant commence à aider plus activement son mentor il devient alors Page. Il doit désormais s'occuper de la monture de son mentor, entretenir son équipement et l'aider à se vêtir. C'est durant cette période particulièrement difficile pour la vie d'un futur chevalier que les abandons sont les plus fréquents.
C'est seulement vers les 10 ans de l'adolescent que celui-ci peut accéder au statut d'Ecuyer. Son éducation et ses devoirs deviennent plus importants encore, il reçoit alors les règles des loisirs des nobles: la paume, la pelote, le tric-trac, l'équitation. Parallèlement à tout cela, l'apprentissage des arts guerriers commencent aussi avec l'escrime, l'équitation, l'art de la fauconnerie et de la vénerie.
A 14 ans, le page se voit contraint de partir à la recherche d'un Chevalier qui acceptera de le prendre pour Ecuyer. Au cours d'une cérémonie publique, il devenait écuyer d'honneur et était alors attaché au service d'un chevalier. C'est à ce moment seulement que le jeune écuyer commence à découvrir les activités véritables d'un chevalier. Accompagnant ce dernier de chateaux en chateaux, épaulant le chevalier au travers de ses voyages et de ses combats. Il avait notamment l'honneur de porter l'écu et la lance du chevalier si ce n'est de s'occuper de ses destriers (le palefroi pour le transport et les cérémonies et le destrier pour le combat). Dans la bataille il se tenait aux côtés du chevalier, pour l'aider à parer les coups, lui fournir de nouvelles armes, le relever s'il était désarçonné... Par imitation et exercice il apprenait le métier des armes. Au bout de plusieurs années de service, vers vingt ans, l'écuyer était adoubé chevalier.
L'Adoubement est la cérémonie religieuse de passage d'écuyer à Chevalier. Celle-ci est un événement majeur dans la vie d'un chevalier et reste très codifié. La préparation à l'Adoubement commence pour l'écuyer dès la veille, au travers d'un jeûne jusqu'à la cérémonie le lendemain. Il se doit alors de se confesser auprès d'un prêtre et reçoit la bénédiction d'un membre du Completionem par lettre. Ensuite seulement il lui est possible de participer à une longue méditation et à une prière autours des éperons, de l'écu et de l'épée du futur chevalier afin de les bénir comme il se doit. Le lendemain matin, l'adoubement a lieu dans la salle commune du Seigneur qui observe la cérémonie. L'écuyer doit alors s'agenouiller et prêter allégeance à son seigneur ainsi qu'à Dieu. En symbole à cette promesse, il verse son sang dans un calice que le seigneur gardera. Le contenu du Calice est vidé contre un chêne important du comté une fois le chevalier mort afin qu'il puisse nourrir la terre et donc Dieu en gage de servitude jusqu'à la mort. Les chevaliers désobéissants, arrogants ou pire: Traître se voient leur Calice vidé de leur vivant symbolisant la mort de leur âme et la mort de leur statut. Une fois cette allégeance indéfectible prêtée, il reçoit alors les éperons, son épée, son heaume, son haubert et son écus de par le mentor de son enfance et le Chevalier qu'il a servit pendant sa période d'écuyer. La cérémonie se conclu par un léger coup de la lame contre le cou: C'est la colée. La cérémonie laisse ensuite place aux réjouissances plus ou moins importantes selon les moyens du comté.
La richesse des chevaliers font que leur équipement sont tout particulièrement résistants. Les armures sont faites en acier et peuvent peser jusqu'à 35 kilos sur les membres du combattant (Nota bene: Il est impensable de patrouiller ou passer sa journée en armure pour un chevalier !!). C'est un équipement très onéreux que le chevalier doit se financer lui même contrairement à son destrier, son épée, son heaume et son écus qui sont fournis par le seigneur lors de l'adoubement. Le prix de cet équipement font que les guerres et les duels sont d'excellents moyens pour les chevaliers de s'enrichir, notamment en récupérant l'arme et l'armure de leur adversaire décédé. (Nota bene: Les armures ne sont pas des tanks et les chevaliers restent plutôt mobiles à l'intérieur. Notez aussi qu'un coup d'épée ne peut absolument pas traverser la chemise, le gambison, le haubert et la plaque ! Le seul moyen de faire des dégâts quand un chevalier porte une pareille armure c'est de donner des coups avec des armes contondantes comme des masses ou simplement la garde d'une épée. Le coup de grâce peut être donné à la dague ou à l'épée en plantant la lame dans la visière du chevalier écroulé).
Voici une petite liste de pièces d'armures que le chevalier peut porter:
C'est une tunique de tissu ou de peau. Un quadrillage de bandes de cuir, ou des plaques métalliques, des clous, des anneaux cousus la renforçaient. Elle est fendue par devant ou sur les côtés afin de ne pas gêner les mouvements des jambes. Elle couvre le torse, les bras et les cuisses.
Pour protéger son corps le chevalier revêtait une cotte de mailles ou haubert. Il s'agit une sorte de robe formée de petits anneaux de métal qui sont enlacés les uns dans les autres. Les mailles sont doublées voire triplées aux endroits les plus vulnérables, tombant à mi-mollet. Elle couvre le cou, les mains et quelquefois la tête. La cotte de mailles est relativement souple et permet à un cavalier tombé à terre de pouvoir se relever sans aide. Elle est toutefois lourde à porter (environs 20 kilos) et il est difficile de combattre à pied en la portant. Le haubert était souvent porté au dessus d'une robe matelassée ou d'un tissu épais appelé le gambison.
Avec l'introduction de nouvelles armes puissantes comme l'arbalète, le haubert sera remplacé par une armure faite de plaques de métal articulées. Cette nouvelle armure rend le cavalier très rigide mais rend l'armure bien plus facile à porter qu'un haubert. En effet tout le poids du haubert reposait sur les épaules du chevalier, ce qui le fatiguait vite. Cette nouvelle armure, bien plus performante, répartit bien mieux le poids et le dirige vers les pieds. Cette nouvelle armure, nommée Harnois, permet enfin aux chevaliers de pouvoir combattre efficacement à pied, s'ils venaient à tomber de leur cheval. À la même époque on équipe aussi les destriers de plaques de métal. (Nota bene: Les flèches et carreaux sont donc relativement peu efficace contre un tel équipement !!)
Pour protéger sa tête le chevalier la dissimule plus ou moins sous un casque, le heaume. Il était d'abord conique et disposait d'un nasal pour protéger le nez. Puis il enveloppe de plus en plus la tête; vers 1200 il couvre toute la tête. Des orifices aménagés au niveau des yeux permettent de voir. Il est maintenu grâce à des lanières de cuir.
Le Gorgerin est une pièce de métal courbe qui se fixe en haut du plastron. Elle protège le bas du cou. La Bavière, quant à elle, protège le cou, la gorge et le menton.
L'écu ou bouclier permet de protéger la totalité du corps pour esquiver les coups de l'adversaire. Il est de forme triangulaire et mesure environ 1,50 m de haut et 0,50 m de large. Il est bombé vers l'extérieur. Il est fabriqué à partir de planches de bois recouvertes de cuir à l'extérieur et matelassées à l'intérieur. Il est tenu par une bande en cuir. À l'origine il était peint et décoré, ce qui permettait l'identification du chevalier porteur. Le bouclier protège le flanc gauche du chevalier. Il est porté suspendu à gauche grâce à une courroie passant par l'épaule droite. Il est souvent renforcé, à l'extérieur par des bandes de fer qui se croisent en son centre. Ce croisement forme quatre parties (ou quartiers) qui sont à l'origine des quartiers des blasons. Hors des combats, l'écu est porté par l'écuyer.
Dans le monde, les tournois sont un spectacle. Il permet d'opposer deux chevaliers ou plus en joute on en mêlée afin qu'ils puissent divertir les spectateurs. Les tournois bien que dangereux reste plus inoffensifs que les véritables duels, les chevaliers usant d'armes émoussés et de vérifications sur leur matériel. C'est souvent la carte que tire les seigneurs de différents comtés afin de redorer leur popularité. En effet, les tournois sont aux frais du seigneur locaux et forme un véritable événement dont la populace de tout horizons sont friands.
Les participants de ces tournois sont uniquement les chevaliers, il arrive cependant que les écuyers puissent se battre afin de prouver la bonne foi de leurs engagements et afin de les tester en situation "réelle". De nombreux chevaliers de tout horizons viennent pour y participer, ces chevaliers érants n'affichent que leurs couleurs et galopent de comté en comté en fonction de ces tournois, le meilleur moyen pour eux de gagner de quoi vivre. Le seigneur a très souvent son champion qui devra disputer l'honneur du seigneur auprès des autres combattants, cependant ce genre de représentation ne porte que très peu de risques pour le Seigneur en cas de défaite, celui-ci étant déjà bien adoré de par l'effort qu'il fait d'organiser un tel événement. Finalement le groupe le plus représentés parmi la chevalerie lors des tournois sont bien sûr les jeunes chevaliers qui ont encore tout à prouver. Combattre ainsi permet de se forger un nom et surtout de faire la cour aux Dames de la noblesse afin d'espérer un possible mariage arrangeant.
Les officiels du tournoi (rois d'armes et hérauts d'armes) font installer des mâts sur lesquels on fixe des petits panneaux en forme d'écu : les targes. C'est sur ces targes que les chevaliers peuvent poser leurs couleurs afin de les honorer et de les défendres contre leurs adversaires. On peut défier un concurrent en venant frapper ses armoiries avec un bâton. Il est coutume avant un duel de provoquer son adversaire en énonçant les exactions qu'a pu commettre le chevalier afin de justifier le combat et surtout de montrer que la cause est juste pour celui qui accuse. Les Dames ainsi que le Seigneur peut recommander à un chevalier un adversaire. Il est généralement de mauvais ton pour l'honneur de décliner la recommandation.
Une fois les combattants prêts et leurs armes/armures vérifiées ils peuvent se battre au signal de l'arbitre. Celui-ci est présent afin de limiter au mieux les dégâts et les injustices car le tout est de se battre avec honneur ! Ainsi il est interdit de tenter de retirer une pièce d'armure de son adversaire.
Les combats peuvent être en 1 contre 1 jusqu'en 10 contre 10 pour les comtés plus importants (certaine sources parlent de grandes mêlées à plus de 100 chevaliers à la Capitale Montelanne). La victoire est accordée quand tous les adversaires sont mis hors jeu. Pour mettre hors jeu un adversaire, il faut l’amener au sol (un combattant est jugé hors jeu si il a plus de 3 points d'appuis au sol (les jambes comptants déjà comme 2 points) ou si ce dernier abandonne)
La joute équestre forme le second type de combat que peuvent disputer les chevaliers lors d'un tournoi. Il consiste en la charge des cavaliers au galop l'un contre l'autre, cherchant à faire casser le plus de lances possibles contre l'armure de l'adversaire. Si les deux jouteurs cassent leur lance, ils sont départagés par la longueur de la lance restante (Le plus petit reste étant celle la plus endommagée désigne donc le gagnant) Les armures de plates utilisées lors des joutes sont plus épaisses et bien plus encombrantes que les armures de plates de guerre afin de contenir le choc de la lance et de la chute. Nota bene: Il existe une légende comme quoi il aurait fallut de véritables grues pour faire grimper les chevaliers sur leurs chevaux. C'est absolument faut et un chevalier pouvait monter à cheval seul, certains se faisaient aider par un marche pied ou par leur écuyer/page. Les cavaliers ne se chargent pas face à face, ils sont séparés par une barrière qu'on appelle la lice pour éviter que les chevaliers puissent se rentrer dedans. Nota bene: La barrière était toujours à la gauche du jouteur. Les chevaliers ne portaient pas de boucliers leur armure étant faites pour la joute, elles couvrent une plus grande partie de plate sur leur côté gauche leur assurant une sécurité plus acceptable. Il était bien évidemment interdit de viser de sa lance le cheval ou le visage de l'adversaire.