Dans toutes les cultures du Continent, il existe une hiérarchie définie et immuable, ancrée dans les mœurs de chacun. Il est attendu d’un état de se baser sur deux piliers : la Couronne et la Foi. Depuis tous temps, la société est fondée sur des classes sociales définies. Il est le devoir de toute personne d’agir en conséquence de sa position afin de ne pas troubler l’ordre.
Vous l’aurez compris, les règles inscrites ci-dessous représentent les mœurs de notre univers. Vous êtes libre de refuser de jouer certaines règles, mais des conséquences RP pourraient avoir lieu, celles-ci étant assimilées par la majorité du peuple dans le background.
Représentant le bas de la pyramide sociale, les serfs et les alleutiers constituent la majorité des personnes présentes dans le monde. Respectant fortement la hiérarchie et ayant conscience des autorisations et interdits liés à leur rang, ces derniers risquent des sanctions sévères dans le cas contraire. Les serfs, en raison de leur liberté limitée, sont généralement moins considérés que les alleutiers, qui demeurent tout de même très humbles.
Serfs
Les serfs respectent généralement ces règles. La liste n’est cependant pas exhaustive mais détaille les principales convenances :
Il est extrêmement mal vu qu’un serf s’adresse familièrement à une personne libre. Il est attendu d’un tel rang une déférence particulière envers la bourgeoisie et la noblesse. En effet, pour s’adresser à un noble ou un bourgeois influent, le servage s’incline généralement et attendent un signe pour s’exprimer. Il est évidemment impossible pour un serf de toucher ou demeurer trop proche d’un noble, en particulier si ce dernier possède des terres.
Il est malvenu de transgresser le code couleur vestimentaire instauré à cette époque, les couleurs arborées reflétant les richesses et la classe de chacun.
Les mariages de serfs avec une personne d’une autre caste sont impossibles. Les rares occasions où un tel événement s’est produit, la personne épousée fut rétrogradée au même rang que son ou sa partenaire.
Il est d’une nécessité absolue d’employer les bons titres et appellations pour s’adresser à un membre de la haute société.
Alleutiers et bourgeoisie
Les alleutiers et la petite bourgeoisie respectent généralement ces règles. La liste n’est cependant pas exhaustive mais détaille les principales convenances :
Bien que plus haut dans la hiérarchie que les serfs, les alleutiers sont contraints aux mêmes attentes de déférence envers la haute société. Il est d’ailleurs plus malvenu de leur part de se montrer irrespectueux et ces offenses sont très fréquemment payées par la violence ou la chute dans le servage.
Les alleutiers peuvent se permettre de porter des atours un peu plus colorés que les serfs, mais ceux-ci doivent s’assurer de respecter les codes vestimentaires.
En tant que personnes libres, les alleutiers ont moins de contraintes et plus de libertés dans leur environnement. Du moment qu’ils payent leurs impôts et demeurent respectueux, ils peuvent vivre leur vie comme ils l’entendent.
Il est d’une nécessité absolue d’employer les bons titres et appellations pour s’adresser à un membre de la haute société.
Haute société
L’élite de la société est incarnée par quelques bourgeois mais principalement la noblesse. Les règles de bienséance sont une partie omniprésente de leurs vies et en raison de tous les regards constamment tournés vers eux, il est extrêmement mal vu pour les personnes appartenant à cette caste de manquer à ces règles. De nombreux exemples de nobles ou hauts-bourgeois extravagants déshérités et reniés démontrent la rigueur attendue de ces castes. Les règles suivantes sont généralement inculquées dès la petite enfance aux membres de l’élite, qui veillent à toutes les respecter.
Règles des attitudes du corps :
Il est attendu de se tenir bien droit sans pour autant se révéler raide. Les épaules doivent être relâchées mais dans le même axe que le dos, jamais tombantes.
Le cou doit être droit, rendant le port de tête élégant. Le menton ne doit cependant pas être trop haut.
Croiser les bras en les entrelaçant contre son corps est malvenu. En effet, ce geste est celui d’un paresseux ou de quelqu’un qui défie.
Il est extrêmement grossier de s’asseoir les jambes ouvertes en compas. Les genoux doivent demeurer rapprochés.
Il est également de mauvais goût de se tenir debout les jambes écarquillées. Il est préférable de garder les jambes à une intervalle courte.
Jouer avec ses pieds ou agiter les jambes en étant assis est une attitude immature et sotte.
Hausser les épaules est une manière tout au plus vulgaire de signifier la lassitude, elle demeure ici un signe d’affront et d’imbécilité.
Lors des promenades, que le pas ne soit ni trop lent et ni trop pressé. L’un est celui d’un insolent, l’autre d’un demeuré.
Règles des attitudes du visage :
Le regard doit demeurer ferme mais non insistant. Les yeux fixes, trop farouches, trop vifs ou endormis sont un signe de lassitude, de fainéantise, de lascivité, de folie et d’imbécilité.
Les sourcils se doivent d’être étendus naturellement et jamais froncés. Il est considéré comme très agressif et trop impulsif de laisser ses émotions déformer son front.
Les lèvres doivent demeurer closes lorsqu’elles ne sont pas utilisées. Une personne demeurant bouche bée paraîtra absolument stupide et grossière. Il est également de rigueur d’exprimer sa bonté et sa bienveillance en souriant lorsque la situation est propice.
Soupirer trop bruyamment, ronfler ou froncer le nez est une action de bouffon et de baladin. En cas d’odeur insupportable, il est mieux vu de porter son mouchoir à son nez.
Faire voir sa langue en se léchant les commissures ou les lèvres en pleine discussion est un geste bien trop lascif et est digne d’une gourgandine. Enfler ses joues est également un symbole d’arrogance.
Règles des fonctions naturelles :
Avoir les narines souillées est digne du paysan malpropre. Il est nécessaire d’utiliser le mouchoir en se détournant si une quelconque personne honorable est présente. Il est attendu de plier le mouchoir en deux fois avant de le glisser à l’abri des regards.
Lorsque le furtif éternuement surgit, il est nécessaire de se détourner. Une fois celui-ci passé, il est attendu de l’interlocuteur d’offrir sa bénédiction à la personne ayant éternué, cette dernière ne devant manquer de la remercier.
Bâiller en société est un signe de paresse ou un affront tout à fait vulgaire exprimant l’arrogance. Si toutefois le bâillement survient de manière incontrôlée, il est nécessaire de dissimuler sa gorge à l’aide d’un mouchoir ou de la paume de sa main.
Cracher est une action des pires manants. Il est préférable d’éviter de cracher en toute circonstance mais si cela doit arriver, il est impératif de le faire dans son mouchoir.
Tousser est une chose naturelle. Il est cependant nécessaire de se détourner et de se couvrir d’un mouchoir afin de ne pas contaminer ses interlocuteurs.
Éructer est un acte grossier, il est nécessaire de couvrir sa bouche si le renvoi est incontrôlé et de s’excuser.
Si l’envie de vomir prend quelqu’un, il est attendu de cette personne de couper court à la conversation en s’excusant et de s’éloigner. Vomir n’est pas une chose offensante du moment que l’on ne s’est pas infligé cela par la beuverie ou la gloutonnerie.
Il est extrêmement malvenu d’un membre de l’élite de déféquer ou uriner dans n’importe quel recoin. Il est bien plus élégant de se rendre dans des latrines ou chez soi afin d’utiliser le pot de chambre.
Règles de la propreté :
Il est de bon goût d’entretenir ses dents. Les blanchir à l’aide de poudre est d’usage. Si quelque chose demeure coincé entre les dents, il est grossier de le retirer avec ses ongles ou son couteau. Il est bien plus préférable d’user d’une plume, d’un cure-dent de bois ou d’un petit os.
Il est convenable de se laver le visage dans l’eau fraîche chaque matin et chaque soir. Les ablutions complètes, elles, doivent être réalisées à minima une fois dans la semaine.
Laisser ses cheveux indomptés sans les peigner est un signe de folie, de chagrin et de maladie. Il est nécessaire de les rassembler en une coiffure ou de les cacher dans une coiffe, les cheveux lâchés vers le dos étant une attitude digne des filles de joie. Il est également conseillé de veiller à ce que les parasites ne logent pas sur son crâne afin de ne pas condamner d’autres personnes.
Règles des atours :
Déchirer ses vêtements est le fait d’un fou. En cas de rupture des tissus, il est nécessaire de le cacher ou de se changer.
Porter des vêtements trop bariolés et non ajustés est l’affaire des arlequins et des fanfarons. Accorder harmonieusement ses vêtements est un signe de grande intelligence et de prestige.
Ne pas vêtir de bas ou de sous-vêtements sous ses atours est la conduite des pervers et des catins. De même que porter des vêtements trop court pour cacher le corps lorsque l’on se baisse.
Il est extrêmement malvenu d’une demoiselle ou d’une dame de porter une robe dont les jupons s’élèvent plus haut que la cheville. Les épaules doivent demeurer couvertes en toutes circonstances. Le décolleté est acceptable et de bon goût, cependant le cou doit alors être orné de rubans ou de bijoux, et l’ouverture ne doit pas descendre à moins de deux pouces du mamelon.
Un sire ou un seigneur se doit de vêtir des vêtements couvrant son corps entier, à l’exception des mains. Il est malvenu pour un homme de délacer sa cotte ou d’exposer sa gorge. Il est également très mal considéré de porter des bas moulant trop les parties du corps que la pudeur naturelle fait cacher.
Il est d’usage lors d’événements de se renseigner sur les atours à vêtir. Porter les mêmes couleurs que les maîtres de maison lors d’un bal est un affront des plus grossiers.
Il est considéré comme bien trop extravagant pour une dame n’étant ni consort ni seigneuresse de porter une traîne de plus d’un mètre et demi lors des journées. Lors d’un bal, elle peut cependant vêtir une traîne allant jusqu’à trois mètres, les longueurs au-dessus étant réservées aux femmes gouvernant où se mariant.
Porter un pantalon est une chose réservée aux femmes combattantes ou aux voyages à cheval. Il est mal vu pour une femme de la noblesse de ne pas vêtir de robe.
Règles de la table :
Il est grossier de s’asseoir à un repas sans avoir préalablement trempé ses mains dans l’eau chaude. Il est nécessaire de nettoyer ses ongles afin d’avoir les doigts immaculés. Il est également primordial de faire ses transferts aux latrines avant de s’asseoir, il serait malvenu de troubler l’harmonie du repas en s’absentant pendant son déroulement.
Il est attendu de poser ses deux paumes sur la table et jamais sur l’assiette. Poser un ou deux coudes est une attitude acceptable pour un vieillard ou un malade. Il faut également veiller à ne pas gêner son voisin d’en face avec ses pieds ou de côté avec ses coudes.
Se dandiner sur sa chaise est une attitude immature. Il est nécessaire d’adopter une posture droite et constante au risque d’avoir l’air de lâcher un vent.
Il est d’usage de placer sa serviette sur ses cuisses afin de ne pas tâcher ses atours.
Le verre à boire doit toujours être placé à droite de l’assiette, de même que les couteaux et la cuillère à soupe même après l’usage, devant être essuyés. Le pain et les fourchettes du plat principal doivent être placés à gauche. Les couverts du dessert, s’il en nécessite, doivent être placés au-dessus de l’assiette.
Règles des repas :
Débuter le repas en buvant est une attitude vulgaire et digne d’un ivrogne.
Il est nécessaire d’attendre que les maîtres de maisons annoncent le début du repas avant de manger.
Il est d’usage de vider sa bouche et d’essuyer ses lèvres avant de boire.
S’asseoir et porter directement la main à son plat est l’affaire des pauvres et des affamés.
Tremper dans la sauce le pain que l’on a mordu est grossier. Il est préférable de le couper avec ses doigts.
On ne ronge sous aucun prétexte les os au risque d’être comparé à un chien. On les dépouille de préférence à l’aide du couteau.
Lorsque les plats demandent d’être mangés à la main, il est d’usage d’utiliser son pouce, son index et son majeur et non plus de doigts, afin de se distinguer des paysans.
Parler la bouche pleine est grossier et dangereux. Il est nécessaire d’avaler et d’essuyer ses lèvres avant de répondre ou engager une conversation.
Lécher ses doigts gras à la fin d’un met est incivil. Il est préférable de demander à un domestique de porter le bol d’eau chaude afin de se nettoyer.
Règles de la société :
Les personnes assistant souvent aux offices religieux et contribuant à l’institution locale sont très bien vues et considérés comme des exemples de droiture par le petit peuple.
Il est dit des personnes qui assistent aux dîners des uns mais n’en organisent jamais qu’ils sont des profiteurs. Il est d’usage d’organiser au moins un événement mondain par mois.
Il est attendu de l’élite qu’elle vouvoie toute personne excepté le peuple.
Il est d’une nécessité absolue d’employer les bons titres et appellations pour s’adresser à un membre de la haute société.