L’alleutier demeure un paysan libre, également nommé « vilain ». Contrairement à un serf, l’alleutier revendique la possession d’un lopin de terre quoiqu’il soit tout de même placé sous la protection du seigneur de ces terres. Lui est ainsi accordé la protection du seigneur en cas de conflit, tel un serf au prix de moult taxes et impôts quant aux douanes et à l’utilisation de moulins, fours et pressoirs seigneuriaux.
Ledit accord scellant le lien entre l’alleutier en question et son seigneur peut-être rompu à tout moment, permettant ainsi au vilain de passer sous la protection d’un quelconque autre seigneur ou de s’affranchir de celui-ci afin de devenir autonome.
L’alleutier jouit de la possibilité de se marier à son gré comme de témoigner devant les tribunaux ainsi que de s’offrir une éducation. Au décès de ceux-ci, les tenures sont alors confiées à leur progéniture.
À savoir que les alleutiers demeurent une minorité parmi la population.
Les alleutiers peuvent être marchands, comme artisans autonomes. Étant libéré de l’emprise du seigneur des terres, l’alleutier peut ainsi avoir accès à l’éducation et par extension prétendre à une potentielle ascension sociale. Ainsi, lui est accordé la possibilité de s’instruire quant à de plus honorables professions de luxe telles que la haute-couture, brasserie, joaillerie et arts de la guerre.