Fondé aux alentours des années 940, le bourg de Finocchiaro a longtemps demeuré simple village de pêcheurs de petite envergure. Les fiers monts du Val se constituant alors tels une barrière naturelle de la cité et bordée par la baie de Piccirilli, la cité se voit habilement protégée de quelconque agression externe au comté, tandis qu’elle demeure tout au plus expansive vers la mer contournant ses frontières.
Ce n’est qu’à partir du XIe siècle que le bourg connu un véritable essor vis-à-vis de son développement par le biais d’un commerce nouvellement florissant. L’on y a bâtit un port davantage conséquent s’accordant ainsi avec une productivité d’autant plus active.
Aujourd’hui considéré tel qu’un bourg essentiellement bourgeois, l’on retrouve en Finocchiaro divers luxueux lieux de plaisance destinés à la haute société.
Incontournable lieu stratégique de Södertälje, Finocchiaro tend à demeurer une véritable vitrine de son royaume, chérie et rendue attrayante de par la prospérité qui lui est attribuée.
Finocchiaro fût englobée par les frontières södertalloises en l’an 1520 lorsque l’on fît ratifier l’Armistice de Pluviôse au terme de la Basse-Guerre. L’on fît stationner divers pelotons de l’armée insulaire afin d’assurer une transition paisible de l’influence de la cité vers les mœurs södertälloise, la population locale ne se rebiffant que peu.
Aujourd’hui, l’on considère que le peuple est composé de manière relativement hétérogène entre natifs montelans et södertällois ayant migré vers ces terres nouvellement acquises.
Si l’établissement södertällois se déroulait paisiblement depuis déjà un siècle, c’était ici sans compter la propagation de la variole décimant furieusement les populations locales depuis la cité d’Akersfjord. La cité se voit dorénavant sérieusement affaiblie par les vagues de variole s’écrasant en son sein, celle-ci peinant vraisemblablement à décroître tandis que les dépouilles s’amassent.
L’on dit qu’une grande fosse aurait été creusée au pied des montagnes d’Octoli afin d’y entasser les corps se faisant trop nombreux en la cité.
Le quartier du Courant se caractérise avant tout par la forte concentration de populace s’y étant installé, celle-ci représentant plus de 70% de la masse populaire présente à Finocchiaro. Longeant bien largement le port, le quartier s’étend allègrement au travers des diverses maigrelets reliefs de la cité, ses diverses bâtisses aux couleurs vivaces arpentant irrégulièrement ses vallées. L’on distingue différentes ruelles marchandes réunissant les quelques divers corps de métiers représentés de la cité. Ceux-ci se comparent notamment de par de larges tentures colorées, tendues de part et d’autres de chaque ruelles tandis que les teintes des bâtisses même fluctuent délicatement.
Au plus proche du port demeurent moults échoppes de poissonnerie et structures maritimes destinées à l'amarrage des navires ainsi que de plus modestes habitations du bas peuple. C’est en s’éloignant de celui-ci et en regagnant les hauteurs de la cité que l’on parvient à apercevoir l’ascension sociale et économique de celle-ci au travers de la richesse des bâtisses croissant au fur-et-à-mesure de la traversée jusqu'à l’allée des Hauts-Pieds.
Tandis que la variole fait dorénavant rage au travers de la cité, les différents foyers étant touchés par la maladie se voient marqués d’une croix blanche à même la porte de la demeure afin que celle-ci y soit condamnée, les milices locales tentant vainement de contenir la maladie afin qu’elle ne s’étouffe d’elle même.
Surplombée par la citadelle de la cité harmonieusement bordée d’un étang, l’allée des Hauts-Pieds rassemble en son sein les différents riches lieux de la haute société tels que les thermes, théâtres, statues, sculptures et monuments notables. La citadelle demeure ainsi place fortifiée de haut-commandement environnée de bastions et fossés.
C’est à ses côtés notamment que l’on retrouve le grand Conservatoire Royal de Finocchiaro commandé par Filomena Camparinelli en 1118 lors de l’essor du mécénat afin de former les musiciens au sein de la cité où se développent une multitude d’artistes.
Si l’allée des Hauts-Pieds demeure élevée au dessus du restant de la cité, elle demeure ici le plus haut lieu bâtit, la citadelle se constituant ainsi telle qu’imprenable place fortifiée.
L’Allée des Hauts-pieds fût le premier quartier à se voir infesté de cas de variole de par la forte concentration de peuple faisant lien avec les marchés du Quartier du Courant. L’on scella un temps durant les grands établissements accueillant la masse populaire afin de tenter de ralentir la contamination fulgurante de la variole.
Un à deux établissements se voyant doté de grands bassins d’eau se virent réhabilités en tant que dispensaires de fortune et véritables mouroirs afin de recevoir les souffreteux en leur cœur, ceux-ci se devant impérativement isolés de la population se voulant encore saine.
C’est alors au pied de ladite allée que l’on retrouve le quartier du Tirade, abritant notamment divers manoirs et riches bâtisses destinées à la haute-société de la cité. C’est au cœur de ces lieux que l’on distingue même les quelques quartiers secondaires de la Maison Camparinelli où demeure l’actuelle directrice du Conservatoire Royal, Desiderata Malena Camparinelli. Remarquable pour ses régulières et élégantes ruelles pavées et bâtisses aux vitraux minutieusement travaillés ainsi sublimés de divers nobles motifs tandis que la pierraille même de ces murs sont serpentés d’un épais lierre singulier à ces terres.
L’un des quelques rares manoirs demeurant au sein du Quartier de Tirade aurait été incendié, le foyer entier demeurant en son sein ayant péri de par la variole. C’est ainsi par crainte que la mal ne se répande davantage encore que l’on fît incendier la demeure, sans réel résultat. L’on dit ainsi que la variole n’épargne personne, qu’il soit question de miséreux ou d’une noble lignée.
Autrefois, le commerce de la cité ne se limitait qu’aux simples bénéfices de la pêche et du peu d’artisanat tandis que les paysans extérieurs s’attelaient aux quelques lopins de terre fertile. L'on parle également de quelques gisements de pierres précieuses faisant le prestige de la cité. L'on dit y avoir longtemps fait travailler quelques prisonniers.
De par une expansion fulgurante et par une enrichissante ouverture commerciale sur le continent, l’on a assisté à l'émergence d’une nouvelle cité florissante et prospère de Södertälje. C’est au-fur-et-à-mesure des années s’écoulant que divers nobles artisanats davantage honorables furent développés, se constituant bientôt tels le prestige même de la cité bourgeoise. L’on y fit introduire d’importantes notions d’art et un certain penchant pour la littérature ainsi que pour le théâtre.
L’attrait tout particulier que lui valent ces quelques luxueux domaines exploités en fait une cité notable incontournable du royaume de Södertälje. Lieux d’oisiveté et de divertissement divers, l’attractivité de ces terres est tout au plus accrue vis-à-vis de la haute-société comme de marchands ambulants.
L’on remarque tout de même un certain ralentissement des exportations de ressources vers l’extérieur de la cité, celle-ci se voulant mise à l’écart afin qu’elle ne contamine davantage de bourgs voisins. Ainsi les exportations se verraient d’autant plus rares et contrôlés, les divers marchands se devant être sains et défait de tout soupçon quant à la maladie.
L’on reconnaît la cité de Finocchiaro en tant que luxueux bourg pour ses tissus et couturiers de choix. Aussi, l’on a veillé à mettre à contribution les richesses de ces terres au développement de la couture ainsi qu’au tissage et traitement de dispendieux tissus aux liserés de fil d’or. En effet, la cité connut un réel essor vis-à-vis de la couture en mettant notamment en œuvre les premiers métiers à tisser mécaniques fonctionnels réformant ainsi la conception de bien des tissus.
L’on retrouve également une importante diffusion de l’art au travers d’opulents théâtres. L’art s’installe petit-à-petit au cœur des mœurs de la cité, les artistes en tout genres se faisant d’autant plus nombreux que le conservatoire attire les foules.
Bercée des allées et venues de moults marchands ambulants et petites troupes nomades, la cité s’en voit d’autant animée. Le port quant à lui n’en est pourtant pas le moins délaissé, celui-ci accueillant bon nombre de navires marchands s’amarrant à celui-ci afin d’y commercialiser bien des ressources.
Figurant parmi les cités les plus influentes et riches du comté de Monteleone, Finocchiaro profite de diverses voies d’exportation et importation de ressources afin de partager le savoir qui lui est propre vis-à-vis de l’art et des luxes du bourg. Reconnue tel un haut lieu de commerce et de divertissement, Finocchiaro se veut être un des principaux point de passage de la haute-société. Les taxes du bourg sont relativement élevées quoique l’on dise qu’il fasse bon vivre au sein des murs de la cité, le commerce y demeurant florissant, maintenant un équilibre plus ou moins raisonnable.
La criminalité locale se veut relativement peu présente, si ce n’est quelques simples vols à la tire au sein d’échoppes marchandes de la cité comme du port. L’on subtilise parfois de maigrelettes ressources au sein de cales de navires marchands au crépuscule. Crimes et agressions n’ont bien souvent lieu qu’après le couvre-feu instauré à la tombée de la nuit, ceux-ci demeurant cependant peu fréquents. La concentration de la criminalité se retrouvera notamment aux abords des murs de la cité, en extérieur. Les voies commerciales subissent parfois les exactions de brigands s’étant établis au sein de forêts environnantes aux grands chemins empruntés par les carrioles paysannes et attelages marchands.
Gardée par une milice organisée, il n’est pas rare de croiser quelques miliciens en pleine ronde, ceux-ci parcourant inlassablement les allées des quartiers. L’on constate aussi une importante présence de gardes armés et d'archers au niveau des murs de la cité et des herses. Sont également gardées les quelques riches bâtisses et institutions de la cité telles que le conservatoire, thermes, citadelle, etc. C’est au pied de l’Allée des Hauts-Pieds que l’on retrouve notamment la caserne, réunissant les nombreux miliciens gardant la cité et où l’on voit s’organiser de grands entraînements collectifs.
La milice se verrait d’autant plus active de par ces temps troublés par l’épidémie de variole, celle-ci se devant d’assurer la mise à l’isolement des foyers étant touchés par la maladie avant de l’endiguer au mieux.
La cité se voulant prospère et tout au plus riche, l’on observe une petite majorité de bourgeois. Finocchiaro est strictement hiérarchisée vis-à-vis de la répartition des différentes castes au sein de ses murs, le bas peuple se concentrant notamment aux côtés du port tandis que la haute société demeure élevée au cœur des hauts quartiers surplombant la masse populaire.
Aussi, l’on constate un important nombre d’alleutiers possédant leur propre commerce au sein de la cité tandis que les paysans et pêcheurs triment au port et à l’extérieur des murs.
Si les famines sont relativement rares, les épidémies et diverses maladies virales se répandent fréquemment au sein des bas quartiers, contraignant ainsi à la mise en place de quarantaines.
L’épidémie la plus virulente cependant demeure bel-et-bien la variole sévissant ces derniers mois au travers de toute la côte Est du continent.
La richesse culturelle de Finocchiaro provoque naturellement une littérature diversifiée et mise en avant. On la lit, on l’écrit, on la regarde et on l’écoute. Les scènes ambulantes de comédiens sont appréciées et donnent un peu plus de vie aux rues. Des établissements renfermant des ouvrages ainsi que des professeurs pour enseigner la littérature y sont connus et fréquentés par la population alphabète, et même par ceux qui ne jouissent pas de la capacité de lire et d’écrire dans l’espoir d’apprendre contre une certaine somme. Néanmoins, le théâtre et la poésie sont plus appréciés que les autres genres, ce qui fait vibrer une oralité relativement présente.
Au Bonheur de ces Dames : Au bon gré de la personne en charge de Finocchiaro prospère une fête populaire et très appréciée, qu'on nomme plus communément « Jolies Dames ». C'est elle qui décide d'un jour, peu importe quand, pour célébrer cet évènement. Durant ce jour, les codes sur les couleurs vestimentaires s'évanouissent. Chacun peut se vêtir comme il l'entend, avec les couleurs qu'il désire. Les paysannes prennent plaisir à se parer de bijoux, de fioritures, de dentelle, de soie et de teintes réservées à la noblesse comme le bleu roi ou le rouge foncé. Les habitants prétendent que les demandes en mariage se font beaucoup durant ce moment, puisque les hommes et les femmes sont plus beaux que jamais. C'est l'instant idéal pour se pavaner en public et propager sa beauté sur autrui. On trouve, par ailleurs, des concours qui élisent à la fin de la journée la plus jolie dame et le plus bel homme.
Où sont les Fleurs : Ce titre ironique évoque une fête célèbre à Finocchiaro, qui est celle des fleurs. Les femmes parent leurs cheveux de roses aux épines ôtées, de marguerites, ou de toute autre fleur aux teintes vives. Cela fait écho aux couleurs qui scintillent toujours au sein de la ville. Au courant de la journée un défilé s'aventure dans toutes les rues, mêlant d'abord jeunes filles et garçons avec un panier en osier sous le bras garni de fleurs. Ils en distribuent à la foule qui les observe avec contemplation. Derrière eux, des chevaux tirent des chars de fortune comblés à ras bord de pétales. Ce sont les adultes qui défilent par la suite avec des vêtements de toute beauté, fabriqués spécialement pour cette occasion. L'ambiance est très chaleureuse, ornée de teintes vives et de joie. Les malheurs sont laissés dans les placards et chacun se laisse aller à l'émerveillement.
Finocchiaro est particulièrement reconnue pour son savoir-faire en les arts culinaires, notamment pour ce qui est des mignardises et autres sucreries. L'on retrouve alors une multitude de mets sucrés aux couleurs tout au plus vives au cœur des grandes tables festives.
Gâteau de pomme : Purée de pomme sucrée alors moulée en un moule de terre cuite ou porcelaine et durcie, sublimée de violettes fraîchement cueillies et quelques fleurs comestibles. L'on préfère notamment les moules dentelés afin de donner une forme délicate au gâteau, permettant ainsi de suivre ces courbes en les parsemant de fruits à coque. Une fois refroidi, le gâteau paraît telle une gelée moelleuse.
Gâteau de pigeon : Épais gâteau à base de pain rassis et de reste de poulet ou pigeon rôti ainsi que moult champignons, ail et fines herbes. Un gâteau salé aussi savoureux chaud que froid.
Meringues de Finocchiaro : Mignardises croustillantes composées de blanc d'œuf battu ainsi que de sucre, délicatement cuits durant de longues heures afin de conserver le croquant de la surface de la meringue et sa texture fondante intérieure. L'on agrémente parfois les meringues de quelques pétales de fleurs comestibles. Des mignardises qui se peuvent accompagner et sublimer moult desserts.
Palets sablés : Les palets sablés sont de petits biscuits à peine sucrés à la consistance croustillante. Épais et arrondis, ils accompagnent aisément les quelques breuvages tels que tisanes et diverses infusions de plantes. Il n'est ici question que d'une pâte travaillée à la main, alors composée d'œufs, de sucre comme de farine, de beurre et sel.
Croquants aux fruits à coque : Les croquants sont de fins biscuits secs composés d'œufs, de farine, de divers fruits à coque et de sucre. Appréciés pour leur bonne conservation, ils demeurent ici des biscuits qui ne rassissent que peu. L'on façonne de larges boudins de pâte que l'on fait longuement cuire avant de réaliser moult tranches lorsque le boudin est encore chaud afin de délaisser sécher les biscuits.