Fondé à la fin du Xe siècle dans le Sud, le fort de Brenno est un pilier de la chevalerie dans le comté du Val. Il a été confié au seigneur d’Oltucci à l’époque de sa création pour avoir un meilleur contrôle du territoire. Il a gagné en réputation en y formant les chevaliers du Val, cavalerie lourde vedette du royaume, mais aussi d’autres unités moins qualifiées. Le climat entre les militaires et les serfs y est très tendu, ces derniers subissant les injustices à tout va. Les militaires de Brenno sont connus pour leur « rigorisme » et leur loyauté sans faille envers le comte et le roi. Ils ont un sens de l’honneur et de la parole très poussé et iront jusqu’à mourir au combat s’il le faut. De même, en terme de réputation, la forteresse est considérée comme « imprenable » de par ses défenses poussées. L’agriculture et l’élevage se veulent plus « nobles » également, avec vignes et haras de qualité pour fournir des produits pour les seigneurs, chevaliers et même le roi.
C'est en l'an 1519 que les troupes södertälloises assiégèrent le fort de Brenno tandis que la Basse-Guerre faisait rage.
L’on assista alors à la ruée de moins de deux milles hommes composés de moult archers rosentais et une lourde infanterie södertälloise suppléés par un détachement de brigands rouges vers le fort de Brenno amputé d’un tiers de ses effectifs militaires, ceux-ci étant mobilisés au côté de la cité de Faenza.
Le siège du fort dure plus de deux semaines avant qu’il ne chute aux mains des insulaires, massacrant une cinquantaine de cavaliers valois notoires.
Aujourd’hui passée sous l’influence södertälloise, la cavalerie du Val se voit composée de manière relativement hétérogène de natifs montelans et soldats södertällois. Réunis sous un seul et même fanion, les troupes valoises semblent s’être convenablement remises de la guerre ayant secoué le comté en l’an 1520. Le fort de Brenno se constitue dorénavant tel que l’un des forts militaires les plus renommés aux côtés du fort de Duhlberg.
Quelques cas de variole se seraient vraisemblablement déclarés hors des murs du fort au cœur de foyers de paysans, ceux-ci étant immédiatement confinés en leurs bicoques afin d’éviter quelconque contamination.
Bordé de nombreux champs céréaliers, le fort est environné de terres détenues par les paysans du bourg. De petites bâtisses aux structures peu stables demeurent aux alentours de ceux-ci, bien souvent complétées de maigres lopins de terre destinés au potager. L’on retrouve de nombreux élevages bovins et porcins cadrant alors les quelques baraquements et champs céréaliers.
Si la forteresse de Brenno est présentée telle qu’imprenable, c’est avant tout de par ses murs et défenses très développées. En effet, les murailles du fort consistent en une épaisse couche de pierraille rugueuse, percée de part et d’autres de meurtrières et larges mâchicoulis. Revêtue de multiples pieds de lierre, les murs de la forteresse se veulent relativement feuillus, celui-ci parcourant allègrement les hauteurs de ses tours. Reliées à la caserne interne de la forteresse, les murailles s’étendent bien largement autour de la place forte, venant contenir et englober les diverses bâtisses en son sein. Postés au cœur des murailles, nombreux sont les gardes en ronde, parcourant inlassablement les murs. L’on observe sans grande difficulté les pieux d’acier tranchants érigés au pied des murs, limitant l’approche de quiconque face aux murailles.
Composé d’une multitude de bâtisses destinées aux petites gens, les allées du bas quartier sont relativement régulières. Rejoignant les portes de part et d’autres, l’on constate la présence de diverses écuries et nombreuses forges. Les ruelles du bas quartier sont gravillonneuses et quotidiennement éraflées de par le passage fréquent de carrioles paysannes, bestioles et paysans. Essentiellement composées de pierres, les bâtisses demeurent tout au plus fraîches durant les froides saisons. L’on se garde ainsi du froid en installant de grands foyers au sein des quelques demeures et l’on tâche de couvrir les lits de quelques couches de paille.
De par les émanations de fumée provenant des diverses forges en activité, les hauteurs des bâtisses environnantes demeurent tout au plus couvertes de suie tandis que l’air se fait pesant.
Fondé à même une maigrelette colline surplombant alors le bas quartier, les diverses bâtisses s’élevant au sein du haut quartier se veulent dominer le restant de la forteresse, permettant une vue imprenable sur les horizons de ces terres.
Ainsi, c’est au sein même du haut quartier que l’on constate la concentration des hautes-institutions des armes. Regroupant la caserne de la forteresse et de grandes armureries, le haut-quartier se voit bordé de quelques amples bâtisses de haute société. S’y retrouvent alors chevaliers, nobles, bourgeois et le bourgmestre Quinzio Trevisano.
Les allées étant couvertes de pavés circulaires, le passage de la cavalerie de la forteresse y est d’autant plus aisé. L’on retrouve trois larges parcelles destinées à l'entraînement militaire, certains donnant un accès sur l’extérieur de la forteresse afin de rejoindre les terrains d'entraînement extérieurs de l’archerie.
Le commerce au sein de Brenno n’est pas très développé. En effet, la majorité des affaires a lieu au sein du comté du Val. Auto-suffisant grâce à ses cultures et ses élevages, le petit bourg reçoit en cas de pénuries ou de mauvais rendements des ressources des greniers de Giardinodoro ou des Plaines Vertes.
Les seuls artisans présents se résument approximativement aux forgerons fournissant au besoin la caserne interne à la forteresse. L’activité du fort demeure majoritairement agricole et militaire.
En raison de l'absence de ressources de grande valeur, le bourg de Brenno se dresse en véritable base militaire, relativement isolée et étrangère aux affaires commerciales.
Présentant une population avec une faible densité de civils, la criminalité est presque absente au sein de Brenno en raison de la présence de soldats et des chevaliers du Val. Quelques petits vols sont parfois constatés au sein du peuple mais l’on peut compter sur les doigts d’une main les délits plus graves.
En raison de la multitude de forces armées qui parcourt la ville et des défenses du fort de Brenno, le bourg présente une position stratégique très peu commune pour une localité d’une telle taille. Sont formés au sein de la forteresse moult chevaliers se greffant progressivement aux armées du comté du Val.
La population se présente ici tout au plus oppressée de par la forte présence du corps militaire. Fréquemment victimes d’injustices et bien souvent brutalisés, les serfs habitant la forteresse demeurent tout de même protégés des agressions externes. Relativement sujets aux pandémies de par les conditions parfois déplorables et insalubres des habitats extérieurs et demeurant au sein du bas quartier, la population se voit fréquemment atteintes de divers maux. Les pénuries de ressources causant parfois la famine demeurent communes à la masse populaire de ces terres. N’ayant qu’un accès restreint aux richesses que sont l’or, les petites gens se contentent bien souvent du troc et marchandage à l’amiable.