Fondé en 1420 par le roi Gianluca I, le fort d’Auléria fut établi afin de prendre une position stratégique et reculée près de la frontière. La construction du château ainsi que de ses murailles prenant plus de 70 ans, ce n’est pas avant 1493 que les travaux ne s'achevèrent. Très vite, les résidants de hameaux isolés parmi les immenses forêts aulériennes s’approchèrent du fort et s’installèrent autour des murailles et la cité d’Auléria prit doucement forme. En 1499 le fils de Gianluca II, Bartolomeo I, donna à la cité d’Auléria et ses alentours le titre de comté, étant auparavant une partie du royaume placée sous l’égide d’aucun noble. La maison d’Ascoli jouit alors d’un nouveau titre et gouverna le nouveau fief dans la continuité de la politique royale et c’est ainsi que le timide comté commença à s’établir, bâtissant certaines infrastructures et renforçant sa prospérité.
En 1496, il fut accordé entre les deux royaumes frontaliers qu’un mariage unirait les deux territoires en liant la princesse benjamine montelanne avec le prince benjamin sodertallois lorsque cette première serait née et atteindrait 18 ans. En 1514, à la veille du dix-huitième anniversaire de la princesse montelanne Annabella, le roi Bartolomeo I célèbre à Chioggia l’union de sa fille avec un fils de la maison princière de Gaçaferi. Après avoir appris les nouvelles, le souverain sodertallois Maximilian IV constate la brisure de l’accord diplomatique entre les deux nations et prépare alors dans le silence les premiers affronts envers le Royaume de Monteleone. Planifiant un assaut sur deux comtés frontaliers, Rosenza et Auléria, le roi Maximilian IV parvint à susciter l’intérêt de la maison De Vitis d’Abbruzzese, membre de la grande noblesse historique de Monteleone. Après des échanges discrets, il fut arrangé en 1517 entre les nobles rosentais et la maison royale ennemie un accord dans lequel les Vitis d’Abbruzzese financeraient une partie des coûts de la flotte et des affronts en échange de la gestion du comté d’Auléria en cas de victoire. La victoire ne tarda pas, en fin messidor 1518, une vingtaine de navires de guerre arrivèrent sur les rives impuissantes d’Auléria. Après avoir signifié sa puissance au comte Alberico enfermé derrière les murs de son château en brûlant quelques bâtisses paysannes, l’armée sodertalloise fit abdiquer la famille d’Ascoli qui fut envoyée à Chiuggia auprès du roi Bartolomeo. Après avoir retiré les armées, la maisonnée De Vitis d’Abbruzzese fut introduite aux aulériens en la personne d’Amarosa Adelaide De Vitis d’Abbruzzese, nouvelle comtesse du fief. Les conquêtes insulaires vers les terres montelannes de l’Ouest se poursuivirent progressivement tandis que les cités de Vascona et Andrioli tombèrent aux mains insulaires. Fût finalement instauré le duché de Rosenza englobant dorénavant le comté d’Auléria afin d’y instaurer une sénéchaussée liée à celui-ci.
Ainsi depuis l’an 1519, le comté d’Auléria fût dissout afin que la cité ne demeure dorénavant qu’une sénéchaussée rattachée au duché de Rosenza étant son souverain.
Localisée sur l’extrême pointe sud du Royaume de Monteleone, le comté d’Auléria est d’une taille assez conséquente mais peu praticable, composé essentiellement de forêts et de falaises. Possédant un accès direct à la mer, entouré de massif rocailleux et d’une rivière, le petit fief possède un emplacement stratégique et fertile. Son climat est relativement asséché par le vent salé qui frappe ses côtes au plus au sud du comté et de plus en plus tempéré en s’éloignant vers le nord et ses forêts denses et verdoyantes. A des rares endroits, on peut constater des plaines et des clairières, abritant des troupeaux d’animaux allant paisiblement brouter.
L’allée de la Fange se veut demeurer les bas quartiers aulériens regroupant essentiellement modestes demeures de plâtre et pierres grises. De hautes bâtisses blanchâtre viennent ainsi s’articuler autour de la place voisine, surplombant bien largement le vaste port leur faisant face. Ainsi sont contenus un à deux appartements en chaque édifice bordant le port aulérien abritant bien souvent alleutiers, serfs et marchands locaux.
Le port de la sénéchaussée vient ainsi largement s’étendre à l’horizon du quartier, mêlant le brouhaha du chantier naval au tapage des marchés voisins. Majoritairement composé de pierre et de grès, le port d’Auléria se voit relativement entretenu et en capacité d’accueillir de larges navires afin d’alimenter les quelques importations et exportations de ressources et denrées rares. Le port d’Auléria se verrait tel que le principal lieu d’importation de denrées destinées au duché rosentais.
Si l’allée de la fange se voit abriter les petites gens, celle-ci n’en demeure pas moins paisible et relativement agréable. Les édifices ainsi rénovés courant 1518 se verraient dénués de moisissures et diverses infiltration d’eau que pourrait causer la proximité du port.
La place marchande se constitue tel qu’un haut lieu où se masse la population lors de joyeux marchés mettant en valeur diverses ressources locales et importations étrangères. Moult échoppes, ateliers et boutiques viendrait ainsi border les étroites ruelles de la cité ; réunissant ainsi en son cœur une majorité d’artisans et bourgeois en devenir.
Bon nombre de demeures surplombent les boutiques prenant place au rez-de-chaussée.
Harmonieusement fleurie et sublimée de festives banderoles ; la place marchande se caractérise là par une vaste étendue de pavés ainsi sublimée par une immense fontaine de grès faisant lien avec les différents aqueducs traversant la cité.
Divers étals seraient ainsi dressés lors de chaque marché afin d’y recevoir le labeur de moult artisans.
Aujourd’hui, l’on considère la cité aulérienne telle qu’un important pôle d’échanges, les diverses denrées södertälloises et gasques transitant avant tout par la cité avant de rejoindre Rosenza et Chiuggia.
Le quartier des Illustres se présente ici telle que les hauts-quartiers de la cité recevant en son cœur trois fastueux palais agrémentés d’un harmonieux jardin fleuri. Scellée par de hauts-murs de pierre, la place des Illustres accueille ici une immense statue à l'effigie de la reine montelanne Amarosa Adélaïde De Vitis D’Abbruzzese, consort du roi södertällois Maximilian D’Adelsköld.
Les hautes instances de la cité sont ainsi réunies en ces lieux se trouvant au pied du haut castel de plâtre blanchâtre accueillant là l’office du sénéchal ainsi que la demeure secondaire des Ducs Rosentais. Le pont-levis menant ainsi au castel est systématiquement levé tant que les ducs Rosentais ne demeurent en celui-ci.
Le commerce au sein de la sénéchaussée d’Auleria est relativement développé du fait de son port conséquent et des nombreux navires de ressources s’y amarrant. Ainsi Auléria se verrait principale plaque tournante du commerce au sein du duché Rosentais faisant ainsi le lien entre Royaume de Södertälje et Royaume de Monteleone. Auto-suffisant grâce à ses cultures et ses élevages, le bourg reçoit en cas de pénuries ou de mauvais rendements des ressources des greniers de Rosenza. L’export et l’import de denrées locales est relativement conséquent, permettant ainsi la culture de quelques épices rosentaises. Auléria se veut tout de même principale cité productrice de légumineuses, céréales et fruits issus des vergers locaux.
Auléria demeure en constant développement, son expansion sociale et économie en faisant une cité où l’activité incessante enrichie bien conséquemment le Duché voisin. Elle est l’une des rares cités où les famines se font rares et où la plupart des personnes peuvent survivre sans devoir se battre pour un peu de nourriture. Réputée pour son climat doux et son apparence ostentatoire, la capitale du comté est devenue une cité prisée par la haute société ainsi que les marchands nomades. Auleria, grâce à son emplacement, constitue également un des points principaux de change entre la monnaie södertälloise et la monnaie montelanne.
Si la criminalité n’est pas tant exacerbée, l’on constate cependant la présence de quelques modestes groupes de la pègre sévissant au sein des bas quartiers. Diverses exactions criminelles se verraient entretenues la nuit durant. Il n’est ainsi bien rare que d’être victime de quelconque agression et vol.
Peu dense, la garde de la cité se voit être éclatée en les divers quartiers. Ainsi, l’on retrouve de maigres groupes de miliciens longeant les allées peuplées se croisant au cœur de la cité avant de regagner les hauts chemins de ronde entourant les murs.