Située au Sud du Continent et à l’Est de la capitale Hyseni Luya, Bisna est l'unique garnison concentrant une majorité des forces armées des terres gasques. Celle-ci se est donc tout particulièrement dépendante des cités voisines quant à l’approvisionnement de denrées alimentaires. Demeurant en marge des terres fertiles bordant la cité de Vrioni, la garnison de Bisna se voit seulement capable en l’extraction de minerais et roches d'intérêt au coeur de carrières voisines.
Si celle-ci abrite bon nombre de soldats, de rares ouvriers et artisans de la pierre viennent tout de même se greffer à ces modestes quartiers.
Peu réputées pour leurs exploits guerriers, les terres gasques ont rarement recours à la force et ne s’impliquent que peu dans les conflits pouvant entacher les royaumes voisins. Si la principauté de Gaçaferi vient à prendre parti en cas de conflit, celle-ci se contentera bien aisément d’approvisionner le royaume soutenu en denrées alimentaires et ressources diverses.
La gestion de la ville revient au Commandeur de la garnison de Bisna et à son intendance, ils composent un conseil chargé de maintenir les soldats en condition de combat, ils organisent la revue des troupes et de leur équipement mais sont également amenés à gérer les affaires de la cité telles que la justice locale, l’établissement de taxes et la régulation des prix.
Présentés en un amas de bâtisses à l’architecture tout au plus simpliste, les édifices des bas quartiers sont composés des matériaux les moins dispendieux. Organisés de manière relativement anarchique, les allées viennent grossièrement s’articuler à la place principale faisant place à de maigres étals et échoppes d’artisans locaux.
Les serfs et alleutiers du Bas-Quartier s’occupent de faire vivre la cité martiale. ils l’approvisionnent en vivre aux moyens des quelques champs et plantations, s’occupent des cheptels de la garnison mais également des mines et carrières alentours. Les plus aisés d’entre eux s’affairent dans les forges, plus proches du cœur de la ville, ils y fabriquent et entretiennent les armes de la garnison.
Les forgerons de Bisna ne sont pas connus pour la qualité de leur ouvrage mais pour la rapidité de leur production, des armes rudimentaires faite d’un acier de qualité modeste sont ainsi vendues à un prix avantageux aux nombreux soldats qui occupent la garnison.
Situés au sommet de la garnison, les hauts-quartiers viennent ainsi abriter l’élite militaire, chevaliers gasques et rares marchands fortunés ayant rejoint la cité. Si les édifices constituant les bas quartiers se veulent relativement simplistes ; les riches demeures se voient quant-à elle davantage ouvragées.
D’élégantes poteries et couches de végétation viennent parcourir les façades vitrées de ces bâtisses à l’allure peu commune tandis qu’un humble palais vient émerger du quartier. Reconnu pour son austérité, le palais accueillant le commandeur de la garnison se voit composé d’une majorité de pierres d’ardoise et de grès. Les ruelles quant à elles sont fréquemment couvertes de larges étoffes de lin aux teintes estivales.
La bourgeoisie s’étant établie en la garnison étant tout au plus restreinte du fait du manque d’attractivité de l’activité locale, les hauts quartiers sont essentiellement composés de soldats. L’on compte tout de même une seule et unique taverne faisant l’animation des quartiers tandis que celle-ci se suit d’un lupanar peu fréquenté.
La configuration de la ville de Bisna la rend très gourmande en matières premières. La nécessité d’entretenir une population de soldat dans une bonne condition physique et disposant d’un équipement approprié fait naître une forte demande en l’espèce.
Pour satisfaire cette demande, les propriétaires des exploitations minières qui entourent la ville se sont réunis en corporations très fermées qui disposent de puissants monopoles.
Ils irriguent de leurs produits les forges de la ville et entretiennent ainsi un rapport d’autorité sur ces établissements qui dépendent de leurs précieuses ressources.
Le commerce joue un rôle très important dans l’économie de cette ville qui ne peut subvenir seule aux besoins alimentaires de ses habitants. La Guilde des Marchands de Bisna contrôle les importations, elle est majoritairement composée d’étrangers venant de Vrioni. Les marchands montelans venus de Talioferra y sont rares mais existants, leur présence manifeste l’ouverture relative de la ville au commerce extérieur.
Uniquement animée par l’activité militaire de la garnison, celle-ci est relativement épargnée par les larcins et crimes divers. La population quan à elle est parfois brièvement molestée au travers de rixes de rues.