Situé au Nord-Est du continent, le petit village de Akersfjord se voit être l’une des récentes conquêtes du Royaume de Södertälje appartenant aux Îles Liljenströmn. Tout d’abord caractérisé par ces immenses étendues marécageuses demeurant aux alentours du petit village, l’on représente bien souvent Akersfjord tel que de rudes terres sauvages. La faune y demeurant se démarquant relativement des quelques autres villes frontalières, la méconnaissance de la végétation environnante fait l’objet de nombreuses contes et légendes.
C'est en l'an 1519 tandis que la Basse-Guerre fait rage qu’un détachement de l’armée montelanne parvient jusqu’aux côtes de la cité avant d’y massacrer la population en représailles des affront södertällois. Nulle résistance ne fût opposée à l’armée montelanne, la cité étant essentiellement composée de pêcheurs et paysans. L’on dressa alors de vastes fosses afin d’y amonceler les cadavres de la population ainsi abattue avant de regagner les terres montelannes. L’on fît tout de même stationner une trentaine de soldats montelans en la cité afin d’y conserver sa position. Dorénavant annexée, la cité prit plus de cinq années à se remettre de cet assaut meurtrier, la population étant ainsi massée entre södertällois natifs de ces terres et montelans ayant migré vers celles-ci.
Si un siècle s’est d’ores-et-déjà écoulé, l’on dit que le commerce local est tout de même bien largement impacté, peinant ainsi à se réaffirmer afin de prendre part aux exportations de ressources du continent.
Aujourd’hui l’on considère que la cité d’Akersfjord est le premier foyer de contamination de la variole, celle-ci s’étant elle-même déclaré au coeur des hauts quartiers tandis que l’on y accueillait divers marchands étrangers.
L’on raconte que moult demeures auraient d’ores-et-déjà été incendiées afin de tenter d’endiguer la maladie, celle-ci n’étant que peu connue de la population. Quels que soient les moyens employés, l’on tend à croire que la variole se voit difficilement guérissable.
La maigre milice locale s’attèle dorénavant à la mise en isolement des cas déclarés de variole, la criminalité connaissant par extension une certaine hausse de par la mobilisation des hommes d’armes en les quartiers contaminés.
La Côtière est un amas d’habitations récemment érigées des suites de l’annexion de la cité par le Royaume Montelan durant la Basse-Guerre. L’on aurait ainsi rebâti diverses bâtisses ayant été délaissées à l’abandon des suites du massacre ayant été perpétré, celles-ci s’étant considérablement fragilisées tandis que nul ne pouvait dorénavant y habiter.
L’on reconnaîtrait les bas-quartiers par leur style architectural mêlant les traditions södertälloises et montelannes au travers des rénovations ayant été apportées aux édifices les plus anciens. Récemment rétabli, le quartier accueille relativement peu d'habitants, certaines bâtisses se voulant encore relativement peu sûres.
La Jetée est un port de pêche à barques située dans les zones profondes du marécage que composent les terres d’Akersfjord. Sinistre et peu recommandée une fois la nuit tombée, la Jetée est un réel repaire à nuisibles et autres monstruosités attirées par les ressources poisseuses et collantes tirées de la boue (Principalement des algues ou quelques poissons égarés).
La Jetée fût brièvement recouverte d’eau et de vase du fait d’une violente montée des eaux en l’an 1478 lors d’une grande saison de pluies. Il ne demeure que très peu d’habitations au cœur de ce maigre quartier, celles-ci se voyant bien souvent insalubres et rongées par les parasites naturellement présents en les eaux environnantes. Par conséquent, les habitations y sont relativement peu coûteuses.
La fosse boueuse demeure le plus grand quartier du village, misérable et insalubre. N’étant pas favorisé par son environnement marécageux et capricieux, le quartier est régulièrement soumis aux montées des eaux qui endommagent ainsi la plupart des habitations et bicoques y demeurant. Les demeures les plus riches sont ainsi surélevées à l’aide de fondations de pierre, celles-ci étant davantage solides et isolées des rudes montées des eaux. Les diverses ruelles articulant le quartier sont quant à elles pavées quoique ceux-ci soient fréquemment soulevés et bringuebalés par les eaux.
Le quartier de la fange surplombe la fosse boueuse, s’esquivant ainsi des diverses montées des eaux. Se tenant ainsi à l’écart des marécages voisins, le quartier de la fange est essentiellement composé d'entrepôts divers et d’échoppes d’artisans surplombées de maigres habitations de fonction. La caserne quant à elle viendrait ici faire le lien entre les bas-quartiers et hauts-quartiers.
Au contraire des Quartiers Boueux, le haut-quartier est un amas de demeures relativement modestes usant de matériaux plus nobles afin d'échapper à l’humidité des temps de pluie abondante sur le marais. La population y vivant est principalement constituée d’artisans ou de quelques maigres notables du village.
C’est au cœur des hauts-quartiers qu’une fontaine délicatement ornementée vient trôner tandis que les moult édifices viennent border ses alentours. L’on retrouve en son sein le Grenier Central permettant la conservation des céréales récupérées par les paysans du village. Écarté de l’humidité et des nuisances du marécage, le grenier central se constitue tel que le principal cellier de la cité. Le Grenier Central fût détruit en 1512 par un sournois incendie plongeant la cité dans une grande famine, principalement vécue par les Quartiers Boueux. Il fut reconstruit en 1517, à la demande du dernier général demeurant sur place avant d'être éventré par les troupes montelannes lors du massacre de 1520.
Notamment concentré sur la commercialisation de ses ressources et denrées nourricières, Akersfjord est l’un des greniers des îles Liljeströmn. Le village ainsi nommé permet donc aux quelques cités frontalières un ravitaillement régulier. Profitant d’un climat relativement tempéré quoique très humide, l’on constate une prospérité agricole favorable au bon développement du commerce du village. Les quelques forêts de feuillus sont également exploitées afin de tirer profit d’un bois dit « trempé » et relativement souple.
Son petit port permet d’avoir une quantité d’algues non-négligeable.
Si la population est constituée d’une majorité de paysans, l’artisanat du bois n’en demeure pas moins florissant. Étant actuellement en pleine expansion, le travail des différents bois alors exploités au sein de ces terres se concentre notamment dans la réalisation d’instruments à cordes et arcs souples.
Akersfjord est un village relativement pauvre quoique son économie maigrichonne permette de temps à autres une brève période de prospérité. Le peuple est relativement miséreux quoique quelques personnalités davantage aisées trouvent leur place en les hauts quartiers. La richesse locale est due à l’activité arboricole et à l’extraction d’algues du marécage. La culture de céréales y constitue une bonne richesse.
Akersfjord ne possède pas une réelle pègre, quoiqu’elle puisse être visible en certains recoins du village. Mal organisés et assez solitaires, les brigands, voleurs ou escrocs préfèrent se débrouiller d’eux-mêmes plutôt que de faire partie d’un groupe uni, c’est pourquoi la criminalité d’Akersfjord est vulnérable.
Cependant, le village de nuit n’est pas fréquentable du fait notamment de son éclairage très mauvais. L’on dit que la cité connaît une forte hausse de la criminalité, la milice se voyant contrainte de s’activer au travers des quartiers subissant les assauts de la variole afin d’en préserver les habitants encore sains. Divers larcins auraient ainsi lieu la nuit au cœur d’auberges, tavernes et boutiques diverses, la population s’abandonnant progressivement au pillage de ses voisins afin de survivre en ces rudes périodes de maladie.
Si le peuple est relativement miséreux, les conditions de vie demeurent toutefois convenables. Profitant notamment d’un commerce nouvellement florissant, chacun se démène afin de tirer profit de ceci quoique celui-ci pâtisse bien largement des maux de la variole. L’on dit cependant qu’une moitié de la population locale se verrait atteinte de la variole s’étant déclarée en ces terres au travers des allées et venues de marchands frontaliers.