La cité de Saulignac se voit demeurer au travers d’une maigre île bordant les côtes du continent hennequin. Celle-ci profite d'un climat relativement tempéré quoique la fraîcheur du cœur des terres hennequines viennent rafraîchir les environs.
L’on considère que les terres de Saulignac se veulent davantage propices aux cultures nourricières peinant à être entretenues naturellement en le continent voisin. Riche de sa condition de terres sauvages du fait d’un certain délaissement de ce territoire depuis les ravages dont celle-ci aurait été sujette lors de l’épidémie de Choléra en l’an 486.
Aujourd’hui, l’île de Saulignac serait jugée telle qu’un véritable carrefour des échanges commerciaux se déroulant entre les différents continents.
L’île de Saulignac ne fut jamais réputée pour ses gemmes précieuses ou ses denrées rares, mais plutôt pour l’abondance de ses ressources utiles. En effet, les forêts interminables entourant la ville offrent bois et charbon à volonté. Le sol étant rocailleux, la pierre ne manque pas à la cité en devenir, celle-ci pouvant subvenir à ses besoins plus que convenablement. En s’éloignant un peu de la côte, le sol se fait fertile et riche, favorable aux cultures. Finalement, la mer offre de nombreuses ressources grâce au port de la cité.
Saulignac se verrait aujourd’hui davantage peuplée de créatures sauvages propres aux terres hennequines ; les terres ayant été longtemps abandonnées à la faune y prospérant dorénavant.
La cité de Saulignac fut fondée en l’an 462, marquant ainsi la naissance des relations commerciales liant le Continent central au à Hennequince. C’est ainsi le début des premiers échanges de denrées et matières premières ; la cité ainsi érigée se voyant tout juste destinée à demeurer le premier port importateur de denrées étrangères.
Tandis que les denrées sont inlassablement réceptionnées au coeur d’un bastion de fortune érigé à même l’appendice Montelan se tenant au Nord de Mantori, le choléra fait progressivement son apparition au travers de précaires campements mobiles sillonnant les terres centrales en quête de ressources. Il gagne finalement sans tarder les côtes Montelannes, ainsi véhiculé par les divers acteurs de ces nouveaux accords commerciaux fraîchement conclus. Le choléra se répand comme une traînée de poudre sur les pourtours de l’Empire d’Hennequince, contaminant finalement la cité naissante de Saulignac avant d’en meurtrir la population.
Saulignac fut ainsi le premier foyer de contamination de Choléra, sa population ayant subit de plein fouet les moult flambées de la maladie avant d’y être entièrement décimée.
L’on considère que les autorités du Royaume de Limart auquel Saulignac se voyait rattachée condamna la population locale à s’éteindre au coeur de ces terres gangrenées afin de s’esquiver d’une contamination davantage sévère. Port et embarcations furent incendiés, cloisonnant ainsi de force les souffreteux en l’île au large du continent hennequin.
Si l’île de Saulignac fût longtemps abandonnée à son propre sort, le continent de Hennequince jugea tout de même bon que de réinvestir la cité au cours du XVIème siècle. L’empereur convia ainsi divers colons et repris de justice à s’établir en ces terres redevenues sauvages au travers de promesses de prospérité et de richesse ; les ressources de l’île se voulant abondantes et jusqu’ici méconnues. De modestes groupuscules de colons et artisans divers accompagnés d’un maigre cercle de dotés furent ainsi menés jusqu’à celle-ci afin de prendre possession des vestiges d’une cité ayant été abattue par les maux du choléra il y-a de cela des siècles.
Maîtres d'œuvre, ouvriers et artisans oeuvrèrent de concert afin d’édifier de nouvelles bâtisses capables de loger ces quelques individus jouissant d’une seule et même mission.
Si les premières tentatives de réinvestissement de la cité furent relativement fructueuses, l’on ne tarda à reconduire cette mission.
L’aspect stratégique de Saulignac n’échappa guère longtemps à l’empereur, qui décide dorénavant d’amplifier les efforts liés à l’affirmation de son pouvoir sur cette terre. Poussé par le Conseil et par la perspective de développement du commerce avec les autres nations (amplifiée par l’acquisition de Talioferra), l’empereur met l’accent sur le repeuplement de Saulignac avec l’idée d’en faire une porte d’entrée du commerce maritime en provenance des autres royaumes. Certains conseillers bien informés suggèrent même que l’intérêt porté par l’empereur à ce bout de terre désolé n’est pas seulement lié au développement commercial, mais que l’endroit revêtirait une importance capitale pour le futur de l’empire de Hennequince…