Fondée en l’an 457, la maigre cité de Houillac se veut demeurer telle qu’un important lieu concentrant les modestes activités maritimes. Profitant d’un climat un tantinet moins rude que les côtes Ouest du continent hennequin, Houillac se présente là en une cité principalement tournée vers la pêche et l’extraction minière. Contenue entre la mer Saranna et les quelques plaines voisines venant accueillir quelques carrières et rares mines, l’on considère que la majorité de la population se divise en ces quelques branches de métiers bien spécifiques.
Ainsi lorsque le fruit de la pêche en les océans se veut relativement moins fructueux, l’on accorderait davantage d’attention aux carrières de pierre bordant la cité afin d’alimenter de manière permanente le commerce local tout juste florissant.
Si le port ne demeure grand carrefour commercial, la population locale a su le réserver à la pêche en mer afin de pouvoir espérer subvenir aux besoins primaires de la cité. De rares navires marchands viendraient tout de même s’amarrer une fois par mois au port de la cité afin d’y récupérer diverses cargaisons de minerais, de sel et de charbon.
Si les sols environnants sont stériles, l’on a progressivement élaboré d’étroites sauneries improvisées afin d’y récupérer un tantinet de sel marin demeurant ici une grande richesse.
Le quais de Gravillons se caractérise principalement par ses modestes quais de bois flotté se faisant dorénavant rongées par d’épais parasites blanchâtres couvrant les pieds de ceux-ci jusqu’à leur surface même. Le port s’étant ainsi récemment développé, l’on remarque aisément que la surface de la cité se voit relativement peu étendue ; les quais s’entrecoupant sans gêne en un amas de structures de bois condensées. Si une extension du port s’envisageait ici bien complexe, l’on préféra ainsi répandre le port sur la longueur de la plage de tangue afin de parer ces pontons de vastes filets de pêche et bouchots où s’agglomèrent dorénavant crustacés et poiscaille.
De rares sauneries à la forme étriquée borderaient le peu de sable contourant la cité ; celles-ci se voyant dorénavant régulièrement entretenues afin d’en extirper autant de ressources que possible. L’on dit ainsi que les individus possédant ces minces parcelles de sauneries se verraient là posséder une riche avenir tant le sel se voit précieux.
C’est en périphérie des quais que viennent se dresser moult demeures principalement composées de bois et de galets brunâtres afin que les foyers y habitant s’esquive des montées des eaux menaçant de s’infiltrer au travers des fondations de celles-ci. Peu coûteuses de par leur emplacement proche du port, ces quelques bâtisses se voient bien souvent surplomber de plus amples entrepôts à denrées de la pêche ou quantités de charbon. Les ruelles articulant le quartier sont ici bien souvent couvertes d’une couche noirâtre à la texture vaseuse ; les poussières de charbon se mêlant à l’écume des eaux gagnant les pavés des bas quartiers de Houillac.
Le quartier des Gemmes doit avant tout son nom à la forte concentration d’échoppes et entrepôts abritant moult quantités de ressources minières et quelques très rares joyaux. Les carrières de pierre et mines environnantes se faisant l’une des principales activités de la cité ; l’on remarque un nombre tout au plus élevé de forges, armureries et étals proposant leurs différentes ressources. Quelques tavernes et auberges se voient disséminées aux quatre coins du quartier, celles-ci accueillant marchands de passage et ivrognes locaux.
L’attrait du quartier des Gemmes se voit cependant motivé par la particulière richesse des terres à offrir une infime quantité de cuivre ; celui-ci se voulant tout au plus apprécié de toutes castes. L’on dit que certains artisans locaux se verraient exclusivement tournés vers l’artisanat de cuivre, ceux-ci proposant ainsi divers ouvrages d’une excellente facture aux marchands et habitants les plus enrichis.
Casseroles, écumoires, bassines et moult ornements viennent ainsi sublimer les hautes vitrines des boutiques se réservant à ces ouvrages, leur clientèle se voulant autant ouvrière que noble. Un goût très prononcé pour le cuivre ferait ici la richesse de bien des artisans depuis l’extraction de cuivre des mines voisines devenue plus conséquente.
Les habitations ayant été édifiées en le quartier des Gemmes se voient ainsi davantage composées de pierre brute, celle-ci offrant une isolation de l’humidité ambiante bien plus élevée que le bois s’imprégnant de celle-ci. Le confort du quartier s’y fait par conséquent plus apprécié par les alleutiers les plus aisés. Sont disposés à l’entrée de diverses demeures de fastueux autels ornés en l’honneur du panthéon hennequin ; les ressources minières de la cité permettant la conception d’élégantes idoles de cuivre.
Le quartier de Clarté se voulant le plus éloigné du port voisin, l’on considère que celui-ci se voit épargné par les montées des eaux répandant moisissures, parasites, algues et coquillages vides en les ruelles pavées.
Édifiée relativement tardivement, l’on consacra de plus nobles matériaux à la construction des hauts-quartiers ; ceux-ci profitant d’agréables colombages et fondations de pierre. Les charpentes quant à elles arborent ici de joviales tuiles aux vives teintes, chaque demeure se pouvant opter pour une couleur différente. Illuminé par le caractère haut en couleurs des édifices y demeurant, le quartier de Clarté se veut ici regrouper bourgeoisie, riches alleutiers et noblesse.
De discrets lupanars se voient ainsi parer les allées secondaires, rejoignant ainsi les côtés de tavernes et auberges du quartier voisin. L’austère palais de la cité de Houillac prend ainsi place au centre même du quartier tandis que quelques manoirs et vastes demeures se voient greffés à celui-ci. L’on dit que les différentes demeures du quartier de Clarté rivalisent d’ingéniosité afin d’étendre leurs richesses, les façades de celles-ci se voulant bien souvent ornées de fioritures de cuivres et de statues à l’effigie de déités ou personnalités locales.
Essentiellement concentré en les deux activités promettant richesses et prospérité à la cité ; le commerce se voit divisé entre l’exploitation des océans et de son fruit ainsi que des plus vastes extractions minières au cœur de carrières et mines locales.
Les différents artisans œuvrant en la cité se voient en ce cas pour la majorité liés à ces deux activités, quoique certains trouvent la richesse en de petites sauneries en expansion.
Le commerce de la modeste cité de Houillac se voit progressivement prendre davantage d’ampleur, l’économie ainsi galvanisée permettant bientôt d’entrevoir la rénovations des quartiers les plus usés par le climat des terres et la morsure de la mer.
Jouissant de terres propices à l’extraction de rares gemmes et de quantités de charbon, fer et minerais divers, la cité de Houillac se veut s’enrichir convenablement au travers d’une activité en plein développement.
Si la pêche locale se cantonne aujourd’hui au simple commerce local afin de subvenir aux besoins du peuple de Houillac, les sauneries en devenir tendent progressivement à mener à la cité vers des transactions davantage ouvertes sur les cités frontalières. Les sols se faisant plus ou moins riches de cuivre, le principal attrait de la cité se veut dorénavant reposer sur l’exploitation de cette ressource de qualité au coût relativement élevé.
Si une seule caserne fût édifiée afin de garder la cité entière, les différents adjuteurs viennent quant à eux prêter main forte aux hommes d’armes œuvrant au travers des quartiers en se tenant tels qu’intermédiaire entre les hautes-instances de la cité et le peuple. Les doléances de la cité se voient ainsi directement adressées au adjuteurs locaux, qui eux-mêmes retranscrivent les demandes du peuple au palais administrant Houillac.
Si divers larcins communs sont perpétrés au cœur de la cité, les crimes les plus graves se voient ici relativement rares. Les différents courants de pensée du culte hennequin étant représentés en la cité se voient cohabiter de manière plus ou moins cordiale, ceux-ci se tolérant vraisemblablement tant le recours à la dotation se voit discret.