Le roi de Monteleone, par principe, dispose des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires et est le plus haut décisionnaire sur toutes les terres montelannes. Bien qu’il est de coutume qu’il délègue son pouvoir et repose sur des comtes pour gérer ses terres, le roi est considéré comme l’homme le plus puissant de Monteleone. Le pouvoir royal se transmet héréditairement par primogéniture équitable, le prince ou la princesse aînée se voyant couronné à la mort de son parent. Le roi réside depuis des siècles au grand palais royal de Chiuggia, la capitale montelanne, d’où il ne sort que très rarement et entouré d’une armure de soldats.
La reine actuelle est Immacolata III, son consort est Aleardo Dal Tronodirame.
Dans les premiers siècles du calendrier completionniste, ce qui est aujourd’hui appelé le Royaume de Monteleone n’était qu’une terre non réclamée, découpée en centaines de territoires régis par des chefs de tribu. La technologie, peu avancée à ces époques, ne leur permettait pas d’établir des civilisations prospères et durables et leurs petits hameaux étaient réduits à la cendre lors des fréquentes incursions meurtrières des tribus ennemies. Ces tribus partageaient cependant une religion commune et s’accordaient à respecter les morts des uns et des autres, ce qui a donné naissance à de nombreux monuments funéraires antiques délabrés parsemés un peu partout dans les coins reculés montelans. L’environnement instable de la contrée ne permettait à aucun groupe de s’établir en tant que véritable dirigeant et dura jusqu’aux alentours de l’an 670. À cette date, la puissance martiale d’un groupe de femmes combattantes à la hiérarchie définie se démarqua de certaines tribus et les femmes gagnèrent rapidement de plus en plus de territoires en soumettant les autres groupes guerriers à leur puissance.
En 780, après quelques générations de combat et d’intrigues, le territoire de Monteleone actuellement connu, en excluant ses îles, était formé. Il fallut encore plus de vingt ans avant que l’ensemble des terres ne soit unifié. L’avènement de cette dynastie composa alors le premier royaume de Monteleone et le nom de sa première dynastie royale, les reines Dal Santo d’Avarelli fut inscrit dans l’histoire. Les dogmes de la royauté à cette époque étaient encore très peu codifiés et les Dal Santo d’Avarelli signifiaient leur puissance par la violence et la guerre. La vision despotique des Santo d’Avarelli ne permit pas au royaume de connaître la noblesse et les titres autres que ceux de la famille royale. La religion tribale, bien qu’encore présente dans les mœurs de la famille royale, perdait progressivement de son importance dans la contrée, au profit d’une nouvelle croyance émergente, le Completionem.
Avec l’introduction de nouveaux codes de conduites et la propagation de l’influence de la nouvelle religion dans les terres du royaumes, les mentalité changèrent et le règne violent et tyrannique de la première dynastie royale attira bientôt les foudres de l’église et des sujets. Une autre famille, les Di Quattruci d’Acetto, personnages enrichis par la culture des terres et l’exploitation du minerai, obtinrent le soutien de l’église qui exigeait une place bien plus forte dans la direction du royaume en 920 et rassemblèrent alors sur trois ans une armée afin de renverser la couronne. En 924, les premiers affronts débutèrent à la capitale, qui était alors encore située à Andrioli. Bien que l’armée des rebelles, composés d’hommes de la Foi, de mercenaires et de traîtres à la couronne, était plus conséquente que celle de la couronne, l’ancienne capitale était fortifiée et entourée de montagnes, ne laissant qu’un front énormément défendu utilisable pour les prétendants au trône. Un siège débuta alors et dura plus d’une année, les Dal Santo d’Avarelli ayant amassé assez de réserve pour nourrir leur famille. Cependant, la populace, qui se voyait arracher des bras les moindres provisions durables, mourrait doucement de faim et la population réduisait progressivement, tandis que la haine pour la reine Fortunata II grandissait. De nombreux soldats lui tournèrent peu à peu le dos et c’est finalement en 926 que les portes de la capitale furent ouvertes par des traîtres à la despote, laissant l’armée des Quattruci d’Acetto déferler dans la ville jusqu’au palais royal qui ne tint aucunement, défendu par des soldats amaigris et affamés. La reine fut capturée et jetée dans ses propres cachots en attendant la venue des représentants religieux à la capitale pour le couronnement du prétendant victorieux, Ascanio Di Quattruci d’Aceto. Il fut nécessaire d’éliminer les descendants proches ou éloignés de l’ancienne dynastie régnante afin d’éviter toute revendication légitime du trône par un héritier. Ainsi, ce n’est pas avant 928 que la passation fut prononcée au jour de l’exécution de Fortunata II, pendue après vingt années de règne.
Le couronnement d’Ascanio Ier marqua le début d’une influence durable et grandissante du Completionnem dans la politique montelanne, les rois gouvernant alors en étroite collaboration avec les représentants de la Foi.
Suite à l’avènement de la dynastie Di Quattruci d’Aceto en 928, l’atmosphère politique du royaume montelan changea progressivement. Le pouvoir qui était centralisé en la personne du souverain fut lentement distribué et diffusé pour devenir local avec la séparation du territoire en 4 comtés gouvernés par des seigneurs nommés par le roi. Cette décentralisation du pouvoir permit aux terres provinciales de se développer plus amplement grâce à l’investissement des familles riches dans des terres autres qu’autour de la capitale d’Andrioli. De nouvelles villes se développèrent, donnant un prestige plus grand au royaume de Monteleone et ouvrant d’autres voies commerciales. Les nouveaux comtés apportèrent sécurité et discipline dans les contrées les plus isolées du royaume et entraînèrent un véritable essor, déplaçant même la capitale dans la ville la plus prospère, Arx Meridiem (à présent connue sous le nom de Chiuggia). Le royaume prospéra alors depuis l’établissement des comtés, parfois perturbés par des intrigues politiques, voyant les dynasties royales défiler, jusqu’à nos jours.
Après des siècles de prospérité, un nouveau vent de danger souffla sur les Montelans. En effet, le Royaume de Monteleone depuis des siècles et pour des raisons perdues dans l’histoire des maisonnées dirigeantes, entretient des relations diplomatiques froides avec le Royaume de Södertälje qui borde le sud-est de son territoire. En 1496, il fut accordé entre les deux royaumes frontaliers qu’un mariage unirait les deux territoires en liant la princesse benjamine montelanne avec le prince benjamin sodertallois lorsque cette première serait née et atteindrait 18 ans. En 1514, à la veille du dix-huitième anniversaire de la princesse montelanne Annabella, le roi Bartolomeo I célèbre à Chiuggia l’union de sa fille avec un fils de la maison princière de Gaçaferi. Après avoir appris les nouvelles, le souverain sodertallois Maximilian IV constate la brisure de l’accord diplomatique entre les deux nations et prépare alors dans le silence les premiers affronts envers le Royaume de Monteleone. Planifiant un assaut sur deux comtés frontaliers, Rosenza et Auléria, le roi Maximilian IV parvint à susciter l’intérêt d’une maison montelanne, membre de la grande noblesse historique de Monteleone.
Après des échanges discrets, il fut arrangé en 1517 entre les nobles et la maison royale ennemie un accord dans lequel ces nobles financeraient une partie des coûts de la flotte et des affronts en échange de la gestion du comté d’Auléria en cas de victoire. La victoire ne tarda pas, en fin juillet 1518, une vingtaine de navires de guerre arrivèrent sur les rives impuissantes d’Auléria. Après avoir signifié sa puissance au comte Alberico enfermé derrière les murs de son château en brûlant quelques bâtisses paysannes, l’armée sodertalloise fit abdiquer la famille d’Ascoli qui fut envoyée à Chiuggia auprès du roi Bartolomeo. Ainsi, l’ouverture de la Basse Guerre par les affronts de Maximilian IV troubla le climat politique de Monteleone, soulevant des complots et la remise en question de la force du roi Bartolomeo, vieux et ne combattant pas.
Le roi Bartolomeo succomba en l'an 1519 tandis que la guerre fait rage au travers du continent. Il permet ainsi l'accession au trône de sa fille ; la princesse Annabella Natalia Di Maschiarelli mariée au prince du sang Misagenes Ibbi-Shahan.
C’est au terme d’une année supplémentaire que la Basse-Guerre se verra achevée, marquant ici l’exil de la reine Annabella Natalia Di Maschiarelli vers un couvent Farhésien et la mise à mal de son union.
L’on mit alors sur pieds une judicieuse stratégie afin de guider vers le trône une héritière Montelanne conservant le ferme soutien de l’armée södertälloise afin d’apaiser les hostilités se pouvant être entretenues par le maintien de la couronne montelanne sous le joug d’un roi étranger ; la dorénavant consort du roi Maximilian IV Adelskold, la reine Amarosa Adélaïde De Vitis D’Abbruzzese remariée une année auparavant.
Amarosa Adélaïde De Vitis D’Abbruzzese fût dorénavant élevée au titre de Reine Montelanne, sauvegardant ainsi une paix durable au travers des Royaumes centraux de par une prospère union avec le roi södertällois ; apportant un poids considérable à sa prise de pouvoir en garantissant au peuple une suspension immédiate des massacres et un avenir dénué de conflit.
L’on signa ainsi l’Armistice de Pluviôse en l’an 1520, mettant un terme au conflit ayant rongé le continent durant six années consécutives avant d’établir les nouvelles frontières morcelant dorénavant le continent.
Le frontières du comté de Faenza furent inchangées telles que l’accord passé l’entendait, celui-ci demeurant toujours rattaché au Royaume de Monteleone.
Si la paix se veut maintenant durable de par l’union scellée entre les deux grandes maisonnées héritières, les royaumes peinent parfois à se remettre des lourdes conséquences ayant meurtri leurs cités au travers de massacres et divers affrontements.
Il n’est quoiqu’il en soit guère surprenant que d’anciennes querelles et tensions perdurent au sein des cités annexées, celles-ci devant se plier aux nouvelles mœurs étrangères leur étant imposées.
Le tribu des affrontements passées est parfois lourd à supporter. Les royaumes se voient aujourd’hui davantage mobilisés à la remise en place de vastes voies commerciales afin d’espérer pouvoir offrir prospérité à leurs terres et d’éponger une bonne fois pour toutes les dettes contractées afin de financer une guerre tout au plus longue.
Une sévère épidémie de variole sévit cependant en le continent central depuis dorénavant quelques mois, les foyers de contaminations croissant progressivement tandis que les cadavres s’amoncellent. L’on raconte que cette épidémie serait la plus meurtrière de l’histoire de Septentrion.
Dynastie Dal Santo d'Avarelli (Années 807 à 928)
Date de règne du souverain | Nom du souverain | Naissance et mort du souverain |
807-850 | Fortunata I | 785-850 |
850-863 | Mariacarla I | 821-863 |
863-892 | Cesare I | 873-908 |
892-908 | Fortunata II | 891-928 |
Dynastie Di Quattruci d'Aceto (Années 928 à 1055)
Date de règne du souverain | Nom du souverain | Naissance et mort du souverain |
928-961 | Ascanio I | 910-961 |
961-978 |
Illidio I |
937-978 |
978-993 |
Ascanio II |
959-993 |
993-1024 |
Pietro I |
973-1024 |
1024-1043 |
Illidio II |
1001-1043 |
1043-1055 |
Gianfranco I |
1025-1055 |
Dynastie Da Chirichella (Années 1055 à 1302)
Date de règne du souverain | Nom du souverain | Naissance et mort du souverain |
1055-1103 | Rodrigo I | 1017-1103 |
1103-1123 | Immacolata I | 1066-1123 |
1123-1196 | Adalardo I | 1099-1196 |
1196-1209 | Adalardo II | 1124-1209 |
1209-1246 | Adalardo III | 1157-1246 |
1246-1276 | Garofano I | 1210-1276 |
1276-1302 | Immacolata II | 1231-1302 |
Dynastie Di Maschiarelli (Années 1305 à 1520)
Date de règne du souverain | Nom du souverain | Naissance et mort du souverain |
1302-1326 | Gioventino I | 1274-1326 |
1326-1385 | Gerasimo I | 1303-1385 |
1385-1423 | Gianluca I | 1337-1423 |
1423-1489 | Gianluca II | 1399-1489 |
1489-1519 | Bartolomeo I | 1434-1519 |
1519-1520 | Annabella I | 1496-1546 |
Dynastie De Vitis d'Abbruzzese (Années 1520 à maintenant)
Date de règne du souverain | Nom du souverain | Naissance et mort du souverain |
1520-1564 | Amarosa I | 1493-1564 |
1564-1586 | Ermenegarda I | 1519-1586 |
1586-1609 | Garofano II | 1543-1609 |
1609-… | Immacolata III | 1567-… |